mercredi 29 décembre 2004

L'Enigme de Noël

Trouvé chez Jean-Jacques Damlamian:

5 personnes vivent chacune dans une maison de couleur différente, elles sont de 5 nationalités différentes, elles fument chacune une marque de cigarettes différente, elles ont une boisson préférée et un animal différents.
Il faut trouver à qui appartient le POISSON
!
Quelques indices pour résoudre l'énigme
:
- l'Anglais vit dans la maison rouge

- le Suédois a un chien

- le Danois boit du thé

- la maison verte est à gauche de la maison blanche

- le propriétaire de la maison verte boit du café
- la personne qui fume des Pall Mall a un oiseau

- l'homme qui vit dans la maison du milieu boit du lait

- l'homme qui vit dans la maison jaune fume des Dunhill

- le Norvégien habite dans la première maison

- le fumeur de Marlboro habite à coté de celui qui a un chat

- l'homme qui possède un cheval habite à coté de celui qui a un chat

- le fumeur de Winfield boit de la bière

- le Norvégien habite à coté de la maison bleue

- l'Allemand fume des Rothmans

- le fumeur de Marlboro a un voisin qui boit de l'eau
.
Bon courage, nous dit Jean-Jacques, cette énigme vient parait-il d'Einstein!

En vedette à la Fnac: baladeur mp3 et graveur DVD

"Les plus grosses ventes de Noël? Les baladeurs mp3 et les graveurs DVD!" me dit un vendeur de la Fnac. Il m'explique qu'on trouve déjà sur le web les fichiers au format DVD natif de tous les films qu'on veut: plus de réencodage, on n'a qu'à les télécharger tels quels (le gigaoctet passe vite sur le 8 megabit, faites le calcul : 20 minutes). Ensuite, on grave directement le DVD: comme neuf!
Et, pendant ce temps, le système BitTorrent qui permet d'indexer les flux vidéo comme du RSS de texte est en train d'envahir le web, malgré les pressions judiciaires.
Un de mes neveux étudiant en Allemagne m'explique que tous les étudiants (30 000) sont reliés de chez eux gratuitement à internet par l'intermédiaire du serveur de l'Université et que ce serveur dispose d'un intranet avec quelques milliers de films et de chansons.
Les majors de la musique et du cinéma vont avoir de plus en plus de mal à se défendre!
La guerre des éditeurs contre la diffusion gratuite incontrôlée - dont certaines formes relèvent du piratage, mais pas toutes - rappelle celle des instances sportives contre le dopage: les procédures de tests anti-dopage sont toujours en retard d'une molécule. Le problème avec la technologie, c'est que les malins, geeks et nerds en tous genres (et parmi eux les tricheurs) vont plus vite que les officiels.

Couple de l'année: Sarkozy - Spears!

Nicolas Sarkozy et Britney Spears sont les deux personnalités les plus demandées en 2004, en tout cas dans les requêtes sur Yahoo, nous dit 01net.  Un homme politique très médiatique et une chanteuse pop, voilà le podium. Au-delà de leurs différences, comme dirait Johnny, quels peuvent bien être leurs points communs? ... C'est marrant, sur la photo, ils vont plutôt bien ensemble...

mardi 28 décembre 2004

Les blogs sur l'Irak

Tansmis par un collègue journaliste, à partir d'un article dans Times, de Anne-Marie O'Connor.
C'est du brut de fonderie, je n'ai rien vérifié, je vous transmets la liste telle qu'on me l'a transmise.

Bagdhad Girl
Iraq The Model
A Star From Mosul
Diary From Baghdad
Iraqi Humanity
Healing Iraq
Baghdad Burning
A Family In Baghdad
The Mesopotamian

10 choses que nous avons apprises sur les blogs

Extrait traduit par moi d’un article de Time « 10 Things We Learned About Blogs » (archives on line de Time payantes).

[Merriam-webster.com dit que le mot dont la définition a été le plus recherché en 2004 est blog.
Sa définition : Blog : [short for Weblog] (1999) : a Web site that contains an online personal journal with reflections, comments, and often hyperlinks provided by the writer]


1/ Bloguer peut vous faire virer
Exemple de l’hôtesse Ellen Simonetti, de Delta, renvoyée pour avoir posté sur son blog des photos d’elle, pas vraiment méchantes, mais en uniforme. L’affaire suit son cours.. Voir Queen Of The Sky

2/ Les blogueurs ont des scoops eux aussi
C’est la fameuse affaire des photos de cercueils de militaires américains, publiées sur son blog par Russ Kick en avant-première, à la suite d’une demande administrative en bonne et due forme, que les médias n’avaient pas songé à faire ! Voir The Memory Hole .

3/ Les blogueurs gardent l’actu en vie
Comme le blog conservateur Instapundit de Glenn Reynolds ou le blog liberal de Daily Kos (l’affaire du micro caché dans le dos de Bush). Voir Instapundit et Daily Kos.

4/Les blogueurs peuvent titiller (en anglais « titillating » mais oui!)
En détaillant la vie sexuelle d’un membre du Capitole : tout le monde désormais cherche à savoir qui c’est ! L’auteur, Jessica Cutler, s’est faite virer par son boss Mike DeWine pour avoir utilisé les ordinateurs du Sénat à des « fins non-appropriées » (un site pas vraiment pour enfants). Voir Washingtonienne et Wonkette

5/ Les blogueurs peuvent être des « fakers »
En référence à un blog supposé être d’une lesbienne, Layne Johnson, étant en fait celui d’un entrepreneur de 35 ans, Odin Soli. D’autres « faux » blogs comme celui de Bill Clinton et de Andy Kaufman sont devenus des hits. Voir Plain Layne et Bill Clinton Daily Diary

6/ Les blogueurs font de l’argent
En général avec les bannières pub de Google, comme le blog politique de Joshua Micah Marshall qui dit gagner 5 000 dollars par mois avec la pub. Boir Talking Points Memo.

  7/ La majorité des blogueurs sont des femmes
56% exactement, selon l’étude de 4 millions de blogs faite par Perseus Development. Et les hommes abandonnent plus vite. Voir Blogsisters.

  8/ Les candidats aiment les blogs
Howard Dean aurait collecté 20 millions de dollars via les sites de ses fans. L’Attorney General de New-York Eliot Spitzer a annoncé sur son blog sa candidature au poste de gouverneur. Boir Dean For America et Eliot Spitzer 2006.

  9/ Les animaux domestiques aussi ont leurs blogs
Même la Nasa s’y est mise ! (clin d’œil sur « Cat’s Eye Nebula »). Voir Carnival Of The Cats.

10/ N’importe qui peut le faire
Le succès des blogs est lié à la facilité de mise en place. [Merci pour l'info!]

lundi 27 décembre 2004

Ma bibliographie sur les mots

Vous aimez les mots? Moi aussi... Voici une petite sélection de mes livres préférés...

Turlupinades & tricoteries : Dictionnaire des mots obsolètes de la langue française. C'est le plus beau des dico, celui qui ne vous servira à rien. Car, hélas, où lira-t-on encore : " Il m'a bien fait chevaler" (faire des allées-venues, des démarches)? Qui dira "Cessez de m'emberlucoquer!" (entortiller, séduire par la ruse) ?  Seuls peut-être ceux qui veulent rester des écriveurs et des écriveuses (qui aime écrire)...Il faut s'aheurter à ces mots (s'attacher opiniâtrement) sans craindre que l'on vous ahonte (faire honte). Croquignole, pasquinade, mirliflore, paltoquet, songe-malice, zinzolin... A vous des les retrouver ou de les découvrir...

Chier dans le cassetin aux apostrophes :...et autres trésors des enfants du langage de Gutemberg . Pour ceux qui se souviennent de l'odeur du plomb et de l'encre dans les imprimeries. Voici l'argot des métiers du livre. Nombre de ces mots sont passés dans le langage courant : marbre, bouclage, enfant de la balle, ours, fantôme, coquille, nègre, bouquin...Les autres ont disparu...

Pour tout l'or des mots de Claude Gagnière. LE livre de chevet, par excellence. Par un auteur plein d'humour et d'humanisme qui se définit comme un "collectionneur de sourires"! Truffé d'anecdotes, de citations, c'est beaucoup plus qu'un dico, c'est une encyclopédie pétaradante des bons mots et des réparties de la langue et de l'histoire française. Je vous suggère en apéritif l'entrée "Métaphores",  pour ceux qui croient encore que c'est une figure simple... De la "soucoupe inférieure" (chaise percée) de Molière  aux "Etoiles: tout ce feu d'artifice qui reste en l'air" de Jules Renard, en passant par le "péché qui tête" (enfant naturel) de Saint-Pol Roux...

La Puce à l'oreille : Les expressions imagées et leur histoire. C'est évidemment
L'AUTRE livre de chevet, de l'autre Claude, Duneton. Délectable, savoureux, à feuilleter tranquillement ; chaque fois qu'on se pose une question, on a la réponse ici.  Ainsi: "pendant des siècles, avoir la puce à l'oreille voulait dire avoir des démangeaisons amoureuses "! Et quand vous dites: "tomber dans les pommes", Claude Duneton se pose la seule question qui vaille: "Mais de quelles pommes s'agit-il?"  Car, ce qui fait aussi le poids de ce livre, c'est l'énorme travail de vérification et de validation réalisé par l'auteur. Duneton, c'est du béton!



Les allusions littéraires. Dictionnaire commenté des expressions d'origine littéraire de Jean-Claude Bologne. La citation se retrouve vite, surtout avec internet; l'allusion, elle, est plus subtile et plus perfide. On n'y retrouverait pas ses petits. Alors JC Bologne s'est attelé à la tâche et nous a livré ce formidable travail. Pas évident ainsi de retrouver la signification exacte de "l'abîme de Pascal" ou la suite de "Aimez-vous la muscade?"... JC Bologne est également l'auteur du  Dictionnaire commenté des expressions d'orgine biblique...

L'information, ça se bouffe mal

A lire dans Le Monde daté 23/12/2004 : " Linformation tend à devenir un produit de consommation ".
Résultats d'une enquête de l'Observatoire du débat public (site???... pas trouvé dans Google...):
- l'information correspond à un besoin fondamental comme se nourrir, se loger ou se vêtir;
- les Français "grappillent" de plus en plus l'info: radio, télé, net , quotidiens payants ou gratuits; avec des allers-retours incessants entre tous ces médias;
- cette boulimie d'info traduit un sentiment d'inquiétude sur l'évolution du monde et le besoin de suivre les événements en direct;
- cette surconsommation  engrange une surperficialité des nouvelles engrangées;
- les Français ne se sentent pas enfermés dans la "mal info" (titre de l'enquête): "ils sont nombreux à s'estimer manipulés et ils cherchent un moyen de naviguer dans l'information en multipliant les sources et en les confrontant" dit Denis, président dudit Observatoire.
( Source de l'image )

Paroles d'étrangères

- "Puisqu'ils ne veulent pas du jaune, je vais faire du noir" dit une copine de ma fille ainée ; elle est japonaise et coiffeuse; elle n'arrive pas à obtenir son statut de profession libérale. Résultat: elle s'est mise intermittente du spectacle et, entre deux tournages, elle vient coiffer les gens à domicile pour 25 euros...


- "Guérissez les phrases maladades" dit la prof de chinois, chinoise, de ma (troisième) fille (pour dire "corrigez les fautes" bien sûr). Elle emmène bientôt sa classe de 1ère en Chine pendant 10 jours.

samedi 25 décembre 2004

Un poème de Jean Tardieu

L'Espace

I. Etant donné un mur, que se passe-t-il derrière?
II. Quel est le plus long chemin d'un point à un autre?
III. Etant donné deux points, A et B, situés à égale distance l'un de l'autre, comment faire pour déplacer B, sans que A s'en aperçoive?
IV. Quand vous parlez de l'Infini, jusqu'à combien de kilomètres pouvez-vous aller sans vous fatiguer?
V. Prolongez une ligne droite jusqu'à l'infini: qu'est-ce que vous trouverez au bout?
article initial avec ses commentaires

jeudi 23 décembre 2004

Les 2 autres problèmes des 9 croix: Trouvé!!!!

Félicitations à Pierre-Vincent! Il a trouvé les solutions aux 2 autres problèmes des 9 croix postés en commentaire par JeanGuy.
Je vous rappelle les 2 nouveaux défis aberrants:
Toujours sans lever le crayon , comment relier les 9 croix:
1/ par 3 traits seulement? (solution inspirée par : ne pas hésiter à sortir des sentiers battus, à briser les lignes, à décentrer...)
2/ par 1 trait seulement?!!! (2 solutions inspirées par le même esprit: "changer de dimension ou d'outil" ou encore "grossir le trait"...)
Les 2 solutions de Pierre-Vincent sont ICI
Les 3 solutions compètes de JeanGuy sont ICI
Vivent les inventeurs et vivent les découvreurs!

mercredi 22 décembre 2004

Un peu de poésie pour s'évader d'un monde trop brut

Pour s'évader un peu, voici trois lectures poétiques qui me touchent profondément.

Lettres à un jeune poète de Rainer Maria Rilke. Un petit bijou de précision et d'humanisme que je conseille à tous ceux qui aiment écrire, sur un blog ou ailleurs. Ou l'on découvrira aussi que le poète et écrivain préféré de Rilke est le danois Jens Peter Jacobsen, auteur de Mogens  et de Niels Lyne .
Quelques conseils et réflexions de Rilke:
- "Efforcez-vous d'aimer vos questions elles-mêmes."
- "L'usage des mots demande tant de prudence..."
- "Pour aborder les oeuvres d'art, rien n'est pire que la critique. L'amour seul peut les saisir, les garder, être juste envers elles."
- "Concentrez-vous sur tout ce qui se lève en vous."
Et enfin, bien sûr, sa célèbre interpellation, définitive, terrible : "Mourriez-vous s'il vous était défendu d'écrire?"

Les saisons bleues : L'oeuvre de Wang Wei, poète et peintre. On n'entre pas facilement, nous les Occidentaux, dans l'âme chinoise. Voici le livre qu'il faut, autour du plus grand artiste de la vieille Chine (701-761). Avec des commentaires historiques de Patrick Carré "traducteur, raconteur et poète à ses heures". Quand on sort de ce livre, dit-il, on perçoit un peu mieux la quintessence de l'imaginaire chinois: "une manière discrète et merveilleusement efficace de ruser avec l'indicible."

La vague pure s'apaise, et c'est le soir;
La lune blanchit, puis ne fait rien.
A ma rame solitaire, j'ai confié la nuit -
Tout hésitant, je n'aurais pu rentrer.

Les Vasistas de Jean Grosjean. Pas facile d'être poète aujourd'hui... En voici un, parmi des centaines d'autres, désolé pour eux! Celui-ci existe très fort. Il reste très présent en nous, longtemps, par son univers - la nature et la religion -, par ses mots simples et sa puissance d'évocation.

"L'air immobile d'après-midi. L'ombre immobile par terre. A peine si respirent les grandes herbes penchées. Une voix flûtée de merle par instant. L'insensible glissement de l'heure. L'errante odeur d'une bête pourrie. Et soudain la rumeur du vent dans les peupliers, la courbure des saules le long de l'eau, le charroi des nuages dans le ciel. Et aussi des trouées d'azur, mais elles s'en vont."

Un blog collectif de journal: qu'en pensez-vous?

Puisqu'un certain nombre d'entre vous ont participé à nos échanges sur Blogs et journalisme, je voudrais vous poser à tous la question très directement et très sincèrement:
Que pensez-vous du principe d'un blog collectif de journal?
(Il s'agit bien d'un blog avec le logo du journal, écrit par des journalistes du journal.)
- Est-ce une bonne ou une mauvaise chose?
- Faut-il une charte? et si oui laquelle?
- Faut-il appliquer stricto sensu les principes du blog: pas de hiérarchie dans l'équipe de rédacteurs, pas de relecture, etc.?
- Y a-t-il un contenu spécifique à ce blog par rapport à celui du journal?
- Quels peuvent être les rapports, positifs et bénéficiaires, entre le blog et le journal?
etc.
Merci d'avance à tous ceux qui voudront bien répondre ici, avant les fêtes si possible ou sinon après.

Bibliographie sur l'information: un oubli

Les cheveux du baron de Münchhausen de Paul Watzlawick.
C'est l'auteur bien connu, membre du groupe de Palo Alto, de L'Invention de la réalité et de La réalité de la réalité . Je préfère celui-ci, nettement plus lisible. On est loin de la théorie de l'information mais je trouve les concepts expliqués ici indispensables pour bien comprendre ensuite les théories de l'information.
Münchhausen, c'est un peu le Candide allemand: pour se sauver de la noyade avec son cheval, il se prit lui-même par les cheveux. Il faut voir la vie avec un autre regard. Pour Watzlawick, le plus important c'est l'analyse de la relation entre individus plutôt que celle de l'individu lui-même. Palo Alto a ainsi, on le sait, révolutionné la thérapie. Mais quand Watzlawick insiste sur la nécessité de prendre en compte toutes les relations entre émetteur-signe-destinataire, on se rapproche des problématiques sur l'information. Peut-être un jour, dira-t-on que l'information aussi, ce n'est pas du contenu, mais une relation?....

mardi 21 décembre 2004

Faut-il appliquer la loi de Godwin?

Merci à Blaise de m'avoir rappelé la "Loi de Godwin", bien connue dans les temps préhistoriques des forums de discussion de Usenet.
Pour mémoire: inventée par Mike Godwin, cette loi stipule:
"Dès qu'une discussion dure trop longtemps sur un forum, la probabilité de se voir comparer à un nazi frôle les 100%." Car plus ça dure, plus il y a d'intervenants, plus les esprits s'échauffent et fusent les insultes...
Ensuite, on l'appliqua comme un drapeau rouge: dès qu'on invoquait les termes "nazis" ou 'Hitler", cela indiquait que la discussion avait trop duré et qu'on allait la clore immédiatement....
Quel sera notre drapeau rouge sur les blogs?

Ma bibliographie sur l'information

A la demande de Laurent Désechallier, voici une petite biblio des ouvrages que j'aime bien sur les théories de l'information et ce qui s'y rattache, (en les distinguant au maximum de celles de la communication, sur laquelle la littérature abonde):

Invitation à la théorie de l'information par Emmanuel Dion.
Suggéré par mon collègue journaliste et grand spécialiste des technos Thierry Jacquot, je viens de découvrir - seulement maintenant à ma grande honte! - ce petit livre qui est la bible sur le sujet. Rappels historiques, y compris bien sûr Shannon et sa fameuse théorie de base que j'adore (en gros l'info c'est la surprise). Très axé néanmoins sur la partie mathématique de la théorie.



Introduction aux sciences de la communication par Daniel Bougnoux. D'accord c'est sur la communication et pas sur l'information. Mais c'est un très bon résumé de ce qu'il faut savoir et c'est lisible! Et surtout, l'auteur, un universitaire, a par ailleurs écrit La communication contre l'information que j'ai dans ma bibiliothèque mais qui est apparemment épuisé, c'est un scandale!


La parole manipulée par Philippe Breton. Là aussi, on n'est pas dans l'information mais ça vaut vraiment le coup. C'est hyper-sérieux, documenté béton. Le style n'est pas top mais c'est riche et démonstratif. A lire du même auteur: L'utopie de la communication : Le mythe du village planétaire notamment pour toute la partie sur Norbert Wiener et la cybernétique, qui est mon grand dada.

L'Ere de l'information, tome 1 : La société en réseaux par Manuel Castells. C'est le penseur que LIbé interroge régulièrement! Sociologue américain et francophile. L'ouvrage de base sur la société de l'information, dans tous ses aspects, technologiques, économiques et socioculturels. Les deux autres tomes: L'Ere de l'information, tome 2 Le pouvoir de l'idendité et L'Ere de l'information, tome 3 : Fin de millénaire. Au total, ça fait beaucoup de pages mais c'est lisible et hyper-documenté.

Une dynamique de l'insignifiance. Les médias, les citoyens et la chose publique dans la société de l'information par Bertrand Labasse. Ouvrage typique d'universitaire, pas très bien écrit, aussi austère que possible. Mais alors, sur le fond, chapeau! C'est le meilleur analyste - du moment- sur la réalité et la pratique de l'information, le plus original et le plus documenté. Je souscris à toutes ses analyses, à part son pessimisme. La société n'a pas pris conscience, selon lui, de la vraie valeur de l'information. Tiens, ça me rappelle d'autres débats!...

Le langage : Nature, histoire et usage Ouvrage collectif, des Editions Sciences Humaines. Pour essayer de comprendre ce qu'est l'information, il faut revenir aux sources du langage. Si on plonge direct dans les ouvrages de linguistes, bonjour les dégâts! ici, tout est clair, expliqué, documenté. Un travail formidable et qui vous donnera forcément envie, comme moi, d'aller plus loin. Une bonne synthèse des théories. A signaler des mêmes Editions Humaines, le même type d'ouvrage, avec la même qualité , sur la communication: La communication : Etat des savoirs
Voilà, c'est tout pour l'instant, je suis épuisé! suite au prochain numéro...

Tableaux utiles pour votre discours (suite)

A la demande de Pierre-Vincent Robin, j'ai rajouté dans mon album photo désormais sur Google Photos"Tableaux utiles pour votre discours" quelques sujets possibles pour illustrer les thèmes de la formation.
Il m'a également conseillé -merci! -  le tableau de Fernand Léger "Les constructeurs" (ci-contre) pour les thèmes qualité et management.
N'hésitez pas à me faire d'autres suggestions: il s'agit de pouvoir illustrer tout discours (slide, web, article, etc.) avec des oeuvres d'art belles, connues ou étranges pouvant être interprétées au premier au second degré dans le sens de son discours.

Débat Blogs (suite): 3 questions

En attendant une prochaine synthèse de l'ensemble des réactions, j'ai 3 questions technico/historiques qui reviennent et je vous demande à tous d'y participer:
1/ De quand date le RSS? Qui l'a inventé?
2/ Idem pour le blog, de quand date-t-il? qui l'a inventé le premier? quel a été le premier outil utilisé?
3/ Qui a inventé les mots "weblog" et "blog"?
Merci de votre aide.


lundi 20 décembre 2004

Premières réactions à mon article sur les blogs dans Les Echos

Les Echos publient ce jour un "Point de vue" , dans la rubrique "Idées", signé par moi et intitulée "Le blog, nouveau mythe du web". De nombreux sites et blogs en publient des extraits et le commentent. Pour le texte original, je me contenterai pour ma part de renvoyer sur le site Les Echos, pour respecter sa politique de diffusion d'articles imprimés.
Les réactions à cet article se multipliant un peu partout, je ne sais comment répondre à tous en même temps: je choisis donc de le faire ici, sur mon blog.
Deux précisions d'abord:
1/ On me demande si mon blog est "commercial" puisqu'il y a de la "pub" pour une émission de BFM. J'ai déjà répondu à cette question: non, je ne touche pas d'argent pour cette émission, directement ou indirectement. L'accord est le suivant: en échange de mon travail de journaliste, BFM cite le nom de mon journal et mon journal publie un encadré sur l'émission. Cette émission est animée par moi, je décide seul de mes invités et des sujets. J'ai le sentiment que mettre un lien (que j'ai dessiné moi-même) dans son blog pour une émission d'information dans une radio n'est pas très différent de n'importe quel type de lien renvoyant sur un site ou un blog. Dites-moi si je me trompe.
2/ On me demande si je touche de l'argent pour mon point de vue dans Les Echos: la réponse est non, ni directement, ni indirectement. Simplement, je leur propose de temps en temps un "point de vue" et ils décident ensuite de le publier ou non.
Les réactions principales à mon article et mes commentaires maintenant:
1/ Grosso modo, on me reproche d'être "contre" les blogs puisque j'émets des critiques que l'on juge inutiles ou malvenues: inutiles car les blogueurs sauraient faire le tri dans la blogosphère, par bon sens ou par expérience, et malvenues car j'utilise moi-même un blog.
- Je ne suis bien sûr pas "contre" les blogs, je suis en faveur de tous les outils développant la démocratie de l'expression, est-il besoin de le dire; le blog comme outil, oui, bravo! Même si je maintiens que ce n'est pas une avancée technique majeure, c'est une facilité; d'où mon expression "le blog, c'est le web pour les nuls", les "nuls" étant pris - est-il là aussi besoin de le dire - dans le sens où le prend la collection de bouquins éponyme, c'est-à-dire ceux qui n'ont pas envie de s'embêter avec du code. Et j'en fais bien sûr partie!
- Mes critiques sont des critiques. Je n'ai aucunement l'intention de les justifier davantage aux excités qui - certains se cachant sous de fausses adresses - me menacent même de "google bombing" : j'attends cela avec impatience!
Aux autres, ceux qui veulent débattre, je suis prêt à répondre point par point.
2/ On me reproche de souligner que le blog est un phénomène médiatique largement relayé et supporté par les éditeurs de logiciels de blogs et fournisseurs de services blogs.
- C'est un point à connaître, c'est tout. Si tout le monde le sait, alors, d'accord, ma précision est inutile, désolé! Que tel ou tel éditeur soit tellement passionné par ses produits qu'il décide d'avoir lui-même son blog et que son blog ait du succès ne change rien à ce que j'ai dit.
- On me reproche même d'utiliser un logiciel, Typepad en l'occurence, et d'avoir en même temps une position critique vis-à-vis de son éditeur!
- Le fait de mettre en avant cette position particulière des fournisseurs dans la promotion des blogs ne veut pas dire que j'oublie par ailleurs le développement exponentiel du phénomène. J'en souligne une particularité, c'est tout. Il est assez rare dans l'histoire des technologies que les fournisseurs se soient à ce point impliqués personnellement dans la promotion de l'utilisation de leurs produits. C'est la technique Michelin: le fameux "Guide" a été créé pour promouvoir les voyages en automobile et donc l'usage des pneumatiques et il comportait dans sa première édition surtout des adresses de garagistes!...
3/ On me dit que cela ne sert à rien vouloir faire la distinction entre les différents types de blogs, individuel ou collectif, anonyme ou en nom propre, personnel ou commercial... Dans ce dernier cas, c'est un peu comme si on vous disait, dans un journal papier, il y a des articles et il y a de la publicité mais c'est la même chose. De nombreux blogs mélangent allégrement les genres et je n'aime pas cela, c'est tout. Cette confusion n'a jamais contribué à améliorer la communication.
3/ On me reproche de minimiser l'impact médiatique des blogs - des millions de blogs d'un côté, quelques affaires mises en exergue en face - et on cite le fameux blog qui a fait jusqu'à 18 milllions de visiteurs pendant la campagne américaine.
- OK, donnez-moi d'autres exemples, svp. Je suis prêt à les recenser et à les publier ici, tous sans exception, après vérification.
4/ On me reproche de ne pas faire suffisamment confiance à la capacité de discernement des blogueurs et de vouloir laisser aux journalistes le monopole de dire ce qui est une information ou pas.
- Personne n'a le monopole d'un contenu, quel qu'il soit, évidemment.
- Je dis simplement que l'information est un contenu à valeur ajouté qui provient d'un travail de professionnel et se diffuse selon certaines règles et que ce travail donne du sens aux événéments et modifie le comportement et les connaissances de son destinataire.
- Je respecte tous les blogueurs  - comme je respecte tous les publics en quête d'échanges d'idées - je vois bien leurs capacités d'expression, de réaction et de mobilisation. C'est une communauté bien plus sensible que d'autres au contenu de l'expression, au débat, à l'échange. Elle a donc, sans doute, grâce à cette expérience partagée, une capacité de discernement et d'expression supérieure à la moyenne.
Mais en aucun cas, on ne peut appeller "information" tout ce qui est dit et échangé sur les blogs, loin de là. Si tous les blogueurs, en tant que lecteurs, savent faire la différence entre ce qui est information et ce qui n'est pas information, alors, effectivement, ma participation à ce débat est inutile.
(suite au prochain numéro!)

samedi 18 décembre 2004

Appel pour une "Charte" des bloggueurs indépendants

Si vous êtes comme moi, fatigués de vous faire injurier pour un oui pour un non, lassés de voir des commentaires qui n'enrichissent pas le débat se répandre sur des kilomètres, énervés des critiques lapidaires sans arguments, agacés par le mélange des genres entre blogs perso et commerciaux, je vous propose de participer ensemble à la rédaction d'une "Charte" des bloggueurs indépendants.
Cela permettrait aussi de contrer le mouvement en faveur d'un texte à la noix répandu par "Global Voices" et qui n'est qu'un ramassis de phrases creuses, avec un arrière-fond partisan.
Je vous propose quelques  premiers articles, tout est discutable bien sûr, c'est le but! et j'attends  vos commentaires, critiques et propositions:
- Mon blog est un blog personnel ou collectif mais sans lien direct ou indirect avec une activité commerciale quelconque; en clair, il ne me rapporte pas d'argent et je ne l'ai pas créé dans ce but; si j'en gagne un peu par exemple avec les liens Amazon, je publie ces comptes et je m'engage à donner cet argent à une association.
- Moi l'auteur (personnel ou collectif), je m'affiche clairement, avec  nom et  coordonnées.
- Si mon activité professionnelle est en relation directe avec le marché des blogs, je m'explique clairement sur ce sujet et je m'engage à bien faire la distinction entre mon blog perso et mes activités professionnelles.
- J'exprime le plus clairement et le plus sincèrement possible dans une "Déclaration d'intention" les intentions qui motivent la création et la vie de mon blog; j'explique aussi si j'ai plusieurs blogs et pourquoi.
- Je publie le contenu qui me paraît en rapport avec ma "Déclaration d'intention", qui respecte les lois en vigueur (je pense bien sûr à la protection des enfants, des opinions religieuses, etc. il faut formaliser tout ça un peu mieux), qui respecte les autres même dans la critique (point à développer).
- Je fais l'effort de toujours présenter mon contenu en fonction de son origine et de sa caractéristique: opinion personnelle, fait ou événement commenté, compte-rendu de discussion, commentaire d'article, etc.
(mon commentaire:  Le but est que le lecteur sache tout de suite à quelle catégorie de discours il a affaire. Par exemple, cela n'interdit pas la rumeur, à condition de bien la présenter comme telle.....)
(la suite au prochain numéro et, je l'espère, dans vos commentaires...)

J'ai gagné 3,27 euros avec mon blog!

C'est le début de la fortune! Et c'est grâce à vous, chers visiteurs! Ouaouhhh!!!!
Pour ceux qui ne le connaissent pas, c'est le programme "Partenaires" de Amazon: si vous cliquez sur un des livres que je commente ici et que, par ce clic, vous finissez par l'acheter sur le site de Amazon, hop! je touche une commission!
Et c'est ainsi que 89 clics sur le site d'Amazon, faits par 51 visiteurs uniques (venant d'ici) ont abouti à 4 achats livrés d'une somme totale de 52,91 euros sur laquelle j'ai touché 3,27 euros.
Est-ce bien moral? Je m'interroge, donnez-moi votre opinion.
(Quoiqu'il advienne, je m'engage à verser les sommes ainsi gagnées au profit d'une association que je soutiens et dont je vous parlerai bientôt!...)
PS: Etonnant! Les visiteurs qui venant d'ici vont sur Amazon par un lien direct ont un taux de conversion en achat 4 fois supérieur à la moyenne d'Amazon: 7,84 % contre 1,89%. Ce n'est pas tellement mon chiffre qui m'étonne, c'est celui d'Amazon qui me stupéfie. Rendez-vous compte: presque 2 visiteurs sur 100 (arrivant par liens directs) qui achètent! Quel business!

La définition du jour: BUG

"Vient de l'anglais bug, punaise et par extension bestiole nuisible,  comme celle qui, en se faisant griller par les circuits électriques, provoqua la première panne du premier gros ordinateur. C'était en l'an 28 av MS (Microsoft).
En fait, ce serait plutôt une araignée que les programmeurs ont dans le ciboulot, vu le nombre d'erreurs qu'ils font quand ils écrivent leurs logiciels.
Un bug, c'est un défaut d'un programme informatique qui fait qu'il ne fonctionne pas comme il devrait.
Ca, c'est la définition officielle et elle fait marrer tout le monde parce que personne n'a jamais vu un programme marcher « comme il devrait ». Il a plutôt tendance à fonctionner comme il l'entend.
Le bug c'est un peu la « fôte d'ortografe » du programmeur mais la différence c'est qu'une erreur d'écriture n'a jamais empêché de continuer à écrire. Tandis que le bug, lui, il bloque tout. Quand c'est buggé (bogué), çà ne marche plus où çà donne des résultats hilarants.
Prononcez : beugue, avec un air dégoûté. En français : bogue, comme l’enveloppe piquante de la châtaigne. Un bug, çà pique et çà file une châtaigne. De toutes façons, quelle que soit la langue, quand vous le dites, ça vous dessine la bouche en cul de poule. Essayez devant la glace, vous verrez, vous ressemblerez à un poisson qui fait des bulles. Alors, évitez.

- Par extension : s'applique aussi à une panne de tout type de matériel.

- Commentaire : L'informatique, c'est comme le gruyère : plus il y a de programmes, plus il y a d'erreurs et plus il y a d'erreurs, moins il y a de programmes (sous-entendu : qui marchent). Il semble qu'il soit scientifiquement impossible de fabriquer le moindre bidule informatique sans qu'il soit automatiquement bourré d’imperfections en tout genre.
En fait, c’est plus simple : le bug est le fondement de l'industrie informatique. Celle-ci se donne comme objectif de créer à bas prix des logiciels et des matériels pleins d'erreurs qu'il faut ensuite réparer en appelant le service après-vente qui, lui, est une activité extrêmement rentable. C’est exactement le même principe que dans la machine à laver : le seul qui gagne de l’argent, c’est le plombier. C’est pourquoi vous devez conseiller à vos enfants de faire, au choix, dépanneur de machines à laver ou de machines informatiques. Voir SSII.
Attention : « T’es buggé ou quoi ? » est une expression extrêmement péjorative si elle vise à qualifier les performances amoureuses de quelqu'un. "
(la suite dans mon "Dictionnaire impertinent des branchés")

La définition du jour: BUG

"Vient de l'anglais bug, punaise et par extension bestiole nuisible,  comme celle qui, en se faisant griller par les circuits électriques, provoqua la première panne du premier gros ordinateur. C'était en l'an 28 av MS (Microsoft).
En fait, ce serait plutôt une araignée que les programmeurs ont dans le ciboulot, vu le nombre d'erreurs qu'ils font quand ils écrivent leurs logiciels.
Un bug, c'est un défaut d'un programme informatique qui fait qu'il ne fonctionne pas comme il devrait.
Ca, c'est la définition officielle et elle fait marrer tout le monde parce que personne n'a jamais vu un programme marcher « comme il devrait ». Il a plutôt tendance à fonctionner comme il l'entend.
Le bug c'est un peu la « fôte d'ortografe » du programmeur mais la différence c'est qu'une erreur d'écriture n'a jamais empêché de continuer à écrire. Tandis que le bug, lui, il bloque tout. Quand c'est buggé (bogué), çà ne marche plus où çà donne des résultats hilarants.
Prononcez : beugue, avec un air dégoûté. En français : bogue, comme l’enveloppe piquante de la châtaigne. Un bug, çà pique et çà file une châtaigne. De toutes façons, quelle que soit la langue, quand vous le dites, ça vous dessine la bouche en cul de poule. Essayez devant la glace, vous verrez, vous ressemblerez à un poisson qui fait des bulles. Alors, évitez.

- Par extension : s'applique aussi à une panne de tout type de matériel.

- Commentaire : L'informatique, c'est comme le gruyère : plus il y a de programmes, plus il y a d'erreurs et plus il y a d'erreurs, moins il y a de programmes (sous-entendu : qui marchent). Il semble qu'il soit scientifiquement impossible de fabriquer le moindre bidule informatique sans qu'il soit automatiquement bourré d’imperfections en tout genre.
En fait, c’est plus simple : le bug est le fondement de l'industrie informatique. Celle-ci se donne comme objectif de créer à bas prix des logiciels et des matériels pleins d'erreurs qu'il faut ensuite réparer en appelant le service après-vente qui, lui, est une activité extrêmement rentable. C’est exactement le même principe que dans la machine à laver : le seul qui gagne de l’argent, c’est le plombier. C’est pourquoi vous devez conseiller à vos enfants de faire, au choix, dépanneur de machines à laver ou de machines informatiques. Voir SSII.
Attention : « T’es buggé ou quoi ? » est une expression extrêmement péjorative si elle vise à qualifier les performances amoureuses de quelqu'un. "
(la suite dans mon "Dictionnaire impertinent des branchés")

jeudi 16 décembre 2004

Cosinus, Camembert et Fenouillard

L'Idée fixe du savant Cosinus
Nostalgie... Très belle réédition (ce n'est pas une nouveauté) chez Armand Colin en fac similé de bonne facture des oeuvres célèbres fin des années 1890 de Georges Colomb, alias "Christophe". Ou comment replonger avec délices dans les aventures et les bons mots du savant Cosinus, du sapeur Camember et de la famille Fenouillard. J'adore Mme Fenouillard (Léocadie, femme d'Agénor, parents d'Artémise et Cunégonde) qui, contemplant pour la première fois la mer à St Malo, s'exclame: "L'immensité, c'est le commencement de l'infini!"...

Le Sapeur Camember  






Ils ont outsourcé le Père Noël!

Mais jusqu'où iront-ils?

mercredi 15 décembre 2004

Pas libre de dire tout ce que je pense ?

En réponse à Babouze, qui pense qu'étant journaliste salarié d'un journal, quand je m'exprime ici dans mon blog perso, je ne suis "pas libre de dire tout ce que je pense"...
Je suis d'accord: je ne me sens pas libre de dire tout ce que je pense; non pas parce que je suis journaliste, avec un nom plus ou moins connu, donc plus ou moins associé à un journal; mais parce que je ne fais pas ce blog pour "dire tout ce que je pense": je le fais plutôt pour lancer des débats, partager des infos, surprendre et être surpris, découvrir et faire découvrir.
En outre, d'une manière générale, en tant qu'enseignant à Dauphine sur l'information et la communication, je suis convaincu que "dire ce qu'on pense" est un leurre; pour y arriver vraiment, il faudrait d'abord savoir ce qu'on pense, et ce n'est pas une mince affaire; il faudrait ensuite s'avoir l'exprimer de manière correcte et c'est un deuxième problème; enfin, comme "dire" c'est aussi convaincre, il faudrait s'assurer que ce qu'on dit est bien interpreté et c'est un troisième problème. Il y a des tonnes de littérature sur ce sujet, et ça commence dès l'Antiquité!...
Déjà, ce serait tellement bien d'arriver à ne pas dire ce qu'on ne pense pas!...

mardi 14 décembre 2004

Loïc Le Meur en chat sur 01net

C'est jeudi à 18h. Infos.
Extrait de son CV sur 01net:
"Loïc Le Meur, vice-président de Six Apart

Loïc Le Meur est aujourd'hui vice-président de Six Apart, l'un des
principaux éditeurs de blogs (Typepad, Movable Type). En 1996, sitôt
son diplôme HEC en poche, il fonde B2L, l'une des premières web agency
créée en France. Avant de s'occuper de RapidSite France, une activité
d'hébergement de sites web revendue par la suite à France Télécom. En
2003, il fait son entrée dans le monde du blog avec Ublog.com, un
service paneuropéen racheté en juin 2004, par l'américain Six Apart."

Mégafusions: c'est reparti!

A quelques heures d'intervalle:
- Oracle-Peoplesoft : confirmé, à 10,3 milliards de dollars;
- Symantec-Veritas: annoncé, 13 milliards de dollars;
- Sprint-Nextel : non confirmé (à l'heure où je publie), 35 milliards de dollars pour 39 millions d'abonnés au téléphone mobile, soit un peu moins de 900 dollars l'abonné.
La high tech est décidément une industrie de gros sous! Et, contrairement à ce qu'on dit souvent, il y en a qui n'hésitent pas à investir sur le long terme: à 900 dollars l'acquisition d'un abonné, il faudra quelques années pour rentabiliser!

lundi 13 décembre 2004

Revue de presse

- Lu dans La Tribune du 3 décembre 2004: "Alcatel envisage de verser un dividende pour l'exercice 2004". J'adore le "envisage"... Heureux actionnaires d'Alcatel! Ils vont peut-être recevoir un p'tit quelque chose, ce qui ne leur était pas arrivé depuis 2001. C'est quoi déjà, le but d'une action?
- Lu dans Les Echos du 3/12: "Vivendi Universal: Fourtou prêt à devenir président non exécutif". Le PDG réfléchit, nous dit-on très sérieusement, à une évolution de l'organisation du groupe qui "lui permettrait de se dégager de la gestion opérationnelle, sans toutefois lâcher complètement les commandes." Elle est pas belle la vie quand on est "non exécutif"?  Aux autres les emmerdes, à moi les jetons (de présence)!

vendredi 10 décembre 2004

"Sésame, ouvre-toi: je veux sortir!"

(Mes livres de Noël, suite)
Pensées échevelées de Stanislaw Jerzy Lec. Outre son "Sésame..." fameux, cet aphoriste (polonais, pas assez célébré en France à mon sens, mort en 1966) est l'un des meilleurs que je connaisse. C'est court, cinglant, illustré par Topor en plus dans cette édition. A lire en sachant qu'il fut interné 4 ans pendant la guerre et qu'il subit les heures noires de la Pologne. Florilège:
- Sois réaliste: ne dis pas la vérité.
- Par calme plat, même la girouette a du caractère.
- Réfléchis avant de penser!
- Un cannibale a-t-il le droit de parler au nom de ceux qu'il a mangés?
Et, pour finir, le plus beau:
- Comment applaudir ceux qui vous ont passé les menottes?...

On nous cache tout, on nous dit rien

data center Google
© Atlanta Journal-Constitution (photo B. Smith II/AJC)
Source WebRankInfo

Le data center que Google voulait garder secret


Extrait de l'article:
"Sécurité oblige, l'ouverture d'un nouveau data center est toujours très
discrète. C'était sans compter les journalistes toujours à l'affut d'un scoop,
comme Walter Woods (Atlanta Journal-Constitution) ...

Mes livres pour Noël

Vous cherchez des idées de cadeaux? Par exemple des livres pour réfléchir et s'étonner?

Voici ma petite bibliothèque préférée, 

sur quelques thèmes chers à ce blog (pas beaucoup de nouveautés, désolé!):

On vous manipule, tout le temps: dès qu'on vous effleure le bras, vous devenez réceptifs! Alors pour comprendre et ne plus se faire avoir:

Livre Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens, par Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois
Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens.  Absolument extraordinaire. Il décrit toutes les techniques, avec humour. C'est effrayant! Ecrit par deux sociologues Robert-Vincent Joule et Jean-Léon Beauvois qui ont la pêche.
Livre La Manipulation par Fabrice AlmeidaEt si on en veut encore, ils viennent de publier la suite: La soumission librement consentie : Comment amener les gens à faire librement ce qu'ils doivent faire?

La Manipulation par Fabrice Almeida. Nettement moins drôle. Mais conforme à la collection: la vraie synthèse de base. Où l'on apprend que, chez les Grecs, "mètis" (avec accent grave) veut dire "ruse" , symbolisée par deux animaux : le renard, capable de feindre la mort et la pieuvre, qui se tapit inerte au fond des eaux pour mieux attraper ses proies ou se masque derrière son rideau d'encre noire.

Quelques livres classiques maintenant:

Livre L'art d'avoir toujours raison, par Arthur Schopenhauer
L'Art d'avoir toujours raison par Arthur Schopenhauer. Moins de 3 euros, petit format, quelques dizaines de pages, une grande signature... Et résultat terrifiant garanti. C'est un guide pratique en 38 leçons. Applicables immédiatement.
Livre Les 36 stratagèmes, par Raymond KircherExemple: comment affirmer un truc résolument faux que votre interlocuteur ne pourra pas contredire.
Utile, non?

Les 36 stratagèmes : Traité secret de stratégie chinoise Les amateurs de king-fu savent que le film préféré de Quentin Tarantino est "La 36e chambre de Shaolin".  Ces 36 secrets issus de l'art de la guerre sont expliqués ici en détail. Dans la catégorie "Stratagèmes des batailles perdues", la 36e est... la fuite! Par Raymond Kircher


PascalpersuaderPlutarqueennemis_1 Comment tirer profit de ses ennemis (suivi de :
Sur la manière de distinguer le flatteur d'avec l'ami) de Plutarque.
Ecrit en 100 ap. J.C. On n'a pas fait mieux depuis:
"Les imbéciles mettent à mal leurs amitiés alors que les hommes sensés savent tourner à leur profit même les inimitiés."

L'Art de persuader de Pascal, précédé de L'Art de conférer de Montaigne. Un petit bijou. Appliquer ce que Pascal appelle "l'esprit de géométrie qui se veut la démonstration impeccable de la raison. On a envie d'y croire! (suite au prochain post...)

jeudi 9 décembre 2004

Penser la modernité, vaste sujet


Cahier LaSer, N° 8 : Auditions publiques...
Philippe Lemoine, coprésident de Galeries Lafayette, anime régulièrement de grands rendez-vous , débats et réflexions, sur la modernité. Le dernier a eu lieu en janvier 2004 et a réuni 750 participants. Ce livre en est le compte-rendu. Il est assez mal foutu, pas de tables des matières, pas d'index. Pas très moderne, quoi! Il faut se donner le temps de le lire, il y a Edgar Morin qui cite Heidegger, Ph. Lemoine lui-même qui parle de "l'émiettement du cosmos"... Mais il y a surtout un nombre incroyable de participants. Au final, un peu indigeste mais très utile. Et, si ça vous plait, le prochain rendez-vous est le 13 décembre: "Courir, mais vers où?" Pour s'inscrire.

mercredi 8 décembre 2004

Blogs et journalisme: ma synthèse du débat d'hier

Débat "Blogs et journalisme", hier soir à Paris, Hôtel Méridien, animé par Loïc.
Des journalites de Libé, L'Express, Le Monde, SVM, qui tirent un bilan positif de leur expérience de blogueurs: une autre façon d'écrire et de réagir sur l'actu, une alerte et un aiguillon de la part des lecteurs et des commentateurs. "Un blog de journal, c'est bien pour les journalistes: il est surtout écrit par les lecteurs!" dit un participant en souriant.
Dans la salle, des blogueurs non  journalistes formidables comme Pascale Weeks et son blog de recettes de cuisine "C'est moi qui l'ai fait!".
La puissance des blogs illustrée par les photos en temps réel des blogueurs ukrainiens ou certains blogs politiques américains: "Que va t-on devenir, nous journalistes, si on est devancé sur l'info par les blogueurs?" s'interroge Virginie Robert, des Echos, auteur d'un très bon article sur le sujet Blogs et entreprise. (1,5 € pour les non-abonnés).
J'interviens avec mon leitmotiv: "L'information, ce n'est pas une photo postée en temps réel ou une réaction à chaud; c'est un travail d'analyse, de décodage, de mise en perspective, qui donne du sens aux faits, aux événements."Et ce matin, à mon journal, les journalistes me demandent : "A quand notre blog?"... Je me sens un peu seul avec mon idée fixe. Blogs et journalisme, le débat n'est pas fini!

Une stratégie "agressive mais prudente"

C'est la perle du jour. On la doit à Stephen Ward, ex IBM et nouveau PDG du Chinois Lenovo qui vient de racheter l'activité PC de Big Blue. Il qualifie ainsi la stratégie de Lenovo: "agressive mais prudente" et il annonce que Lenovo va continuer dans cette voie. Il dit également : "La transaction est gagnante pour les clients des deux compagnies" ainsi que " Je suis très confiant dans l'avenir de ce nouveau business". Nous voilà bien informés et rassurés!

mardi 7 décembre 2004

Blog de journal, première synthèse...

Petite synthèse des différentes réactions à ce jour:
- un blogueur, Zorro, qui gère apparemment un site de création de blogs, me traite de "fumiste"... Sympa, le gars!
- un rédacteur en chef qui s'est senti visé m'a envoyé un mail très énervé.
Plus sérieusement:
- plusieurs journalistes autour de moi ont plutôt l'air en faveur du blog perso de journaliste sous la bannière du journal; ils y voient pour ce journaliste la possiblité de s'exprimer différemment sur ses domaines de compétences : anecdotes, tranches de vie, commentaires, etc; ce ton différent étant à la fois "accepté" dans son blog par son journal qui lui offre ce blog et n'étant pas accepté par la ligne éditoriale du même journal dans son édition papier; ce que moi, je continue de trouver compliqué...; dans ce cas,en effet, s'il y a distinction, il faut définir la frontière, ce qu'on peut dire ou ne pas dire ici et là, donc il faut consigner tout cela dans une charte écrite: j'attends d'en lire une...
- à l'inverse, d'autres journalistes , qui me connaissent, me reprochent  d'utiliser dans mon blog perso
des situations vécues dans ma vie professionnelle: par exemple
commenter façon perso une interview que j'ai faite sur BFM ou une rencontre avec
une personnalité faite dans le cadre de mon journal papier; je réponds évidemment qu'il n'y a pas de bannière de mon journal papier dans mon blog, ce qui, selon moi, me permet de m'exprimer, vraiment, comme je le souhaite;
- on me reproche également l'autopromo pour BFM: je réponds que c'est une émission dont je suis l'animateur et où je choisis mes invités ; de plus, je ne suis pas payé par BFM, il s'agit d'un accord éditorial entre mon journal et la radio. Dites-moi ce que vous en pensez.
- quelques journalistes, mais il y en a moins apparemment, sont d'accord sur le fond avec moi et n'écriraient pour rien au monde dans ce type de blog de journaliste sous bannière;
- les non journalistes, si tant est que je puisse les identifier comme tels, sont plutôt en faveur du blog en général, quelle que soit sa forme, pour défendre la liberté d'expression.
- tous les défenseurs du blog de journal citent le talent des blogs de journalistes de Libé et les bienfaits de ceux qui mettent en avant les erreurs dans les médias (affaire Dan Rather and co).
Voilà pour l'instant! D'autres commentaires à venir à la suite du débat de ce soir.

Un "plus"produit pour vos CD: un livre!

Ca a deux mois mais ça vaut le coup d'en parler: la version 10 de l'Encyclopedia Universalis est sortie en 6 CD ou 1 DVD, accompagnée d'un "plus" produit révolutionnaire: un livre! 1100 pages qui rassemblent les 650 "notions" les plus fondamentales pour comprendre le monde. Chacune expliquée en 1000 mots. Ils ont de ces trouvailles dans l"édition! Blague à part, ce livre "Notions" se dévore, on se sent intelligent (certains textes restent nénamoins un peu durs). Moi, je trouve ça génial qu'il faille un livre pour compléter 6 CD. De nouveaux horizons s'ouvrent...

Un CV en Flash et en chantant


Je ne le connais pas mais c'est un gars gonflé: cliquez sur l'image et vous verrez comment il faut savoir se vendre aujourd'hui, si on veut se distinguer des autres! Pas mal! (mais peut-être pas pour une carrière de chanteur...)

lundi 6 décembre 2004

Avec Internet, où allons-nous?


Avec Internet, où allons-nous ?
Vous vous le demandez, moi aussi. Il fallait la réponse de quelqu'un qui vit tout çà de l'intérieur, qui le pratique et qui le fait avec intelligence et sensibilité.  Il dit des choses simples et fortes: "Internet est une coproduction de l'homme et de la machine." Ou encore : "Il faut séparer le complexe du compliqué...Ce n'est pas l'entreprise, la société, l'humain, le monde qui sont devenus plus complexes, c'est la manière dont nous les considérons qui a fortement évolué...Puisque la complexité est dans le regard, alors aborder la complexité nécessite de changer de regard." Toujours aussi rare en France de trouver quelqu'un qui soit penseur et homme d'action. En voici un!

Pourquoi j'ai mangé mon père

Pourquoi j'ai mangé mon père
Il faut lire et relire ce petit livre qui se dévore. Traduit par Vercors. Publié en 1960 par un journaliste et sociologue, Roy Lewis (décédé en 1996), forcément britannique (vu la dose d'humour du bouquin). C'est une fable sur le progrès, à travers la vie d'une horde de pithécanthropes qui parlent comme vous et moi (beaucoup mieux même), tout en découvrant le feu et l'arc. A hurler de rire! Le père, Edouard, est obsédé par l'innovation: "Avec le feu et silex taillé, en avant pour la maîtrise du monde et notre horde à l'avant-garde!" ou encore : "Le secret de l'industrie moderne, c'est l'utilisation intelligente des résidus. " L'oncle Vania est le réactionnaire qui revient régulièrement en disant: "Back to the trees!".  Et nous, on regarde nos ordinateurs et nos blogs en se posant parfois quelques questions...

Le baron Seillière, acteur comique

(séquence "humeur du jour"
Dans une interview, le baron Ernest-Antoine Seillière, patron du Medef, dit : "Si c'était à refaire?... Je serai acteur comique!..."
Ah, si j'avais été là, aurais-je su lui répondre: "Mais vous l'êtes déjà!"...

vendredi 3 décembre 2004

Un super DVD-Rom sur la décision

Il est publié par Banlieues-Media. Collection "Questions d'organisation" dirigée par le sociologue et chercheur Erhard Friedberg, patron du CSO (Centre de sociologie des organisations). Je l'ai interviewé sur BFM, et ce fut un moment passionnant! Pourquoi est-ce si difficile de prendre de bonnes décisions? Réponse en visionnant le DVD (je ne touche pas de commission!). En résumé: l'homme est un animal à la rationalité limitée, aux préférences instables et l'entreprise fonctionne selon des jeux de rôles et de pouvoirs opaques, quelle que soit la transparence officielle de son système d'information. On n'a pas fini de se tromper!

jeudi 2 décembre 2004

DSI.CON : pas con, mais triste


livre DSI.COM par Olivier Séhiaud, Editions 2000

Dsi.con : L'informatique m'a tuer

C'est le livre dont on parle, écrit par un DSI (directeur des systèmes d'information) anonyme qui met tout son petit monde en boîte: fournisseurs, utilisateurs, PDG, consultants.
On va rire...
Eh bien non, on ne rit pas, on en sort même un peu triste.
Car, pour avoir discuté avec l'auteur (par téléphone, il continue de couvrir son anonymat), je peux vous dire qu'il ne voie pas la vie en rose, qu'il trouve que c'est un métier dur, pas valorisant.
Et s'il se cache, c'est vraiment qu'il a peur de se faire virer!
Non, on ne rit pas tous les jours dans les nouvelles technos.
Haut les coeurs! (Editions 2020)

mercredi 1 décembre 2004

Tube de l'hiver ! "Arrête de lire tes mails au bureau"

C'est le tube du moment sur le web: un grand morceau de musique!

Le bruit court qu'il s'agit d'un nouveau best-seller de Michel, l'auteur de l'impérissable "Je suis ingénieur informaticien",  que voici...

"Le ministre du Budget réaffirme l'objectif de croissance de 2,5%"

Une phrase lue et entendue aujourd'hui un peu partout. On est habitué à ce genre de déclaration. Pourtant, elle est étonnante, mot à mot:
-"ministre du budget": tiens, il faut encore un ministre central du budget? Il n'y a bien que dans le gouvernement qu'on centralise encore des fonctions comme celle-là; depuis longtemps, les entreprises ont compris qu'il fallait rendre chacun autonome et responsable de son pognon.
- "réaffirme": on n'a pas du bien comprendre la première fois.
- "l'objectif de croissance:" ah bon, la croissance est un "objectif" du gouvernement? Moi qui croyais bêtement que c'était le résultat d'une myriade de décisions de milliers d'acteurs. Il n'y a bien qu'au pays de Colbert qu'on croit encore que la croissance se décréte et que le gouvernement y est pour quelque chose.
- "de 2,5%" : comme si c'était un chiffre mirobolant! Avec ce taux, on est à la traîne de beaucoup de grands pays et, bien sûr, de tous les pays émergents.
Merci, Jean-François Copé, à  qui on doit également cette déclaration impérissable: ""L'objectif est clair, ce sera un discours de la méthode parce qu'il s'agit de
poursuivre le travail en équipe". Imaginez qu'il ait dit la vérité: "L'objectif est confus, ce sera un discours irraisonné, on ne va pas pouvoir faire grand-chose et en plus on restera comme d'habitude chacun dans son coin."....

lundi 29 novembre 2004

Histoire de consultant

En vacances à bord de son 4x4, un jeune homme s'arrête près d'un berger et l'interpelle : « Si je vous dis exactement combien vous avez de moutons, vous m'en donnez un ? - D'accord, dit le berger ».  Le jeune homme déploie son antenne parabolique, branche son GPS, pianote sur son PC portable, calcule sur son tableur électronique pendant une heure puis annonce triomphalement : « 547
bêtes ! - Exact, dit le berger. » Le jeune homme choisit donc un bel animal dans le troupeau et le fait monter dans son 4x4. Au moment où il s'apprête à partir, le berger lui dit : « Et si je devine votre métier, vous me rendez ma bête ? - D'accord ! dit le jeune homme, sûr de lui. - Vous êtes consultant ! dit le berger. - Ça alors, demande le jeune homme interloqué, comment l'avez-vous deviné ? - C'est simple, dit le berger. Vous êtes venus me voir sans que je ne vous aie rien demandé. Vous avez mis des heures à trouver quelque chose que je savais déjà. Et, en plus, vous ne connaissez rien à mon métier : la bête que vous avez prise, c'est mon chien ! »
Extrait de mon livre "Dictionnaire impertinent des branchés".