mercredi 1 décembre 2004

"Le ministre du Budget réaffirme l'objectif de croissance de 2,5%"

Une phrase lue et entendue aujourd'hui un peu partout. On est habitué à ce genre de déclaration. Pourtant, elle est étonnante, mot à mot:
-"ministre du budget": tiens, il faut encore un ministre central du budget? Il n'y a bien que dans le gouvernement qu'on centralise encore des fonctions comme celle-là; depuis longtemps, les entreprises ont compris qu'il fallait rendre chacun autonome et responsable de son pognon.
- "réaffirme": on n'a pas du bien comprendre la première fois.
- "l'objectif de croissance:" ah bon, la croissance est un "objectif" du gouvernement? Moi qui croyais bêtement que c'était le résultat d'une myriade de décisions de milliers d'acteurs. Il n'y a bien qu'au pays de Colbert qu'on croit encore que la croissance se décréte et que le gouvernement y est pour quelque chose.
- "de 2,5%" : comme si c'était un chiffre mirobolant! Avec ce taux, on est à la traîne de beaucoup de grands pays et, bien sûr, de tous les pays émergents.
Merci, Jean-François Copé, à  qui on doit également cette déclaration impérissable: ""L'objectif est clair, ce sera un discours de la méthode parce qu'il s'agit de
poursuivre le travail en équipe". Imaginez qu'il ait dit la vérité: "L'objectif est confus, ce sera un discours irraisonné, on ne va pas pouvoir faire grand-chose et en plus on restera comme d'habitude chacun dans son coin."....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire