lundi 31 décembre 2007

Le musée berbère de Tamezret

Dans le sud tunisien, là où les sables commencent à vous annoncer le Sahara, il existe un petit musée berbère, à Tamezret, tenu par Mongi Bouras, revenu dans le village de son enfance pour y mener une nouvelle vie. Directeur d'un relais touristique le jour, le reste du temps, il le consacre à ce musée berbère, privé, sans financement, qu'il a installé dans sa maison pour y faire revivre les traditions et les coutumes. Celles des époques lointaines où il fallait s'enfuir devant les attaques romaines puis arabes. Alors le village s'est construit des tunnels secrets dans chaque maison, y compris sous les lits. Un tunnel long de 1km permet ainsi d'aller chercher de l'eau en secret, en cas de siège. Les cheminées des cuisines sont toutes reliées entre elles en circuit fermé et n'ont qu'une seule évacuation au loin, pour que les attaquants ne puissent soupçonner de présence. Dure époque! Et bravo Mongi!
PS : Petite histoire berbère. Savez-vous pourquoi le corbeau boîte? C'est parce qu'il a voulu imiter la démarche de la tourterelle, pour se rendre intéressant. Mais il n'y est pas arrivé et entretemps il a oublié sa démarche d'origine. Une façon plus poétique de dire: avoir le cul entre deux chaises!
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samedi 22 décembre 2007

Le gratteur de tête

C'est ma fille qui a trouvé çà: c'est vraiment pour se gratter la tête et ça détend énormément, parait-li; j'ai essayé, ça m'a vite énervé, je me suis mis à me gratter comme un fou ; je ne sais pas d'où il vient, désolé!

Le consommateur, un être infra-individuel, vu par PagesJaunes / Credoc

(source : enquête pagesjaunes/credoc
Extraits et résumé
"Un individu multiple, fragmenté et en réseau, qui garde le lien avec sa "toile" via les nouvelles technologies, le téléphone mobile, inernet et les sites communautaires."
Bref, un être "infra-individuel" (je ne sais pas très bien ce que ça veut dire mais ça sonne bien!), avec 5 caractéristiques:
  1. offre personnalisée : consommateur - acteur, marque = partenaire, co-production, ego-casting...
  2. réponse globale : réponses combinées, associant services et produits d'univers différents
  3. résilience:rebondir, organiser sa vie, réagir face à l'incertain
  4. reliance : (là non plus je ne sais pas ce que ça veut dire, avoir envie d'être relié je suppose) nouvelles technos, hyper-connexion, multi-présence virtuelle
  5. communauté : nouveaux groupes de pairs différents des anciens groupes (travail, famille,...), consommateur à la fois individualiste et grégaire.
D'où plein de conséquences pour les marques: travailler sur le service, le
conseil ; agilité des organisations; relation d'achat fluide; s'inviter
avec subtilité dans les communautés...il ; agilité des organsiations; relation d'achat fluide; s'inviter dans les communautés...
source photo: perdu le lien, désolé!

lundi 10 décembre 2007

Le scrap de ma copine Juliette


Ma copine Juliette, qui est par ailleurs rédactrice en chef de Micro Actuel, adore aussi le point de croix, les collages et les créations en scrap.
Avant qu'elle ne m'en parle, je ne savais même pas ce que c'était le scrap.
Maintenant, je crois que j'ai compris et apparemment ça intéresse beaucoup de monde.
Bon, je vais m'y mettre, un de ces jours...
Créatifs de tout poil, à vous de jouer!

mercredi 5 décembre 2007

CIO, Chief Innovation Officer

Le sigle CIO change de sens: hier Chief Information Officer, aujourd'hui il signifie Chief Innovation Officer. C'est ce que prétendent en tout cas de nombreux cabinets et analystes. Dernier en date le Breakthrought Management Group qui ne parle plus que de ce nouveau poste de CIO. Il est même prêt à vous former pour en devenir un, c'est dire son implication!
J'imagine la difficulté à représenter l'innovation dans l'entreprise: tout ce que vous dites, faites doit être innovant, votre façon de parler, de vous habiller, de marcher même. Cela doit être terrifiant! Si vous voulez vous rendre compte du buzz sur ce sigle, tapez donc "Chief Innovation Officer" dans Google, vous verrez qu'ils sont nombreux à en parler. Mais personne n'a encore trouvé ce qui peut, réellement, motiver les gens à être innovant, c'est-à-dire à casser leurs habitudes. Le premier qui trouve, il me le dit!
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mercredi 28 novembre 2007

Lumineux Luminet!

Jean-Pierre Luminet est astro-physicien et poète. Ce spécialiste des trous noirs est aussi un conférencier captivant. Je viens de suivre une de ses dernières conférences sur la simplicité, organisée par l'Institut Emergences et c'était tout simplement hypnotique! Par exemple, la théorie du rasoir d'Occam (Guillaume d'Occam, 1280 - 1349) ou principe de parcimonie: "Il est inutile d'accomplir par un plus grand nombre de moyens ce qu'un nombre moindre de moyens suffit à produire." Ou encore: "Quand des choses doivent rendre vraie une proposition, si deux choses suffisent à produire cet effet, il est inutile d'en mettre trois." Il évoque encore la Théorie des supercordes, l'univers élégant ou la musique céleste: Kepler avait écoûté les notes produites par les planètes et il avait trouvé que la planète Terre émettait entre le Mi et le Fa; pas étonnant, dit Luminet, que la Terre soit entre la Mi-sère et la Fa-mine... Pour en savoir plus: lisez ses livres

jeudi 22 novembre 2007

Conférences autour du modèle SIC

Je développe une nouvelle série de conférences ad-hoc autour du modèle SIC, que je viens d'inventer (hier soir, face au Mont Saint-Michel pour être plus précis) et qui veut dire:
Simplicité
Innovation
Collaboratif
On pourrait même rajouter Croissance ce qui ferait SI2C.
Il s'agit de défricher - déchiffrer de nouveaux territoires business et techno pour trouver des idées et des méthodes qui s'appuient sur les TIC et qui soient des leviers de croissance, en passant à travers les mailles du filet des délais et des coûts.
Ces conférences de 40 mn s'adressent, selon les cas, aux cadres, aux managers, aux dirigeants du board.
Pour en savoir plus: écrivez-moi.
Illustration: La tentation de l'impossible, de René Magritte.

vendredi 16 novembre 2007

Vidéo / Le Printemps lance le Marketing Social

Sandrine Guétin ,responsable au Groupe Printemps du recrutement et du "Marketing Social" explique ce que recouvre cette nouvelle fonction, plus répandue aux Etats-Unis qu'en France.

jeudi 15 novembre 2007

Vidéo / Supinfo Family, le service informatique à domicile, enfin!


Alick Mouriesse, président de Supinfo, première école d'informatique en France, annonce le lancement de "Supinfo Family", service informatique à domicile de dépannage, d'assistance et de formation. Il sera assuré à des tarifs compétitifs par les 4 000 étudiants de la vingtaine d'écoles Supinfo, répartis dans toute la France. Des services dont le prix bénéficiera de la loi Borloo: 50% du prix directement déductible des impôts. La fin du cauchemar pour beaucoup d'utilisateurs?
posté sur tv4it.

mardi 6 novembre 2007

dimanche 28 octobre 2007

Un Livre Blanc de BrainSonic sur le Rich Media

Le Rich Média consiste en pratique à mixer tous les médias sur une même page web.
Vous visionnez une vidéo, vous voyez en même temps des slides qui défilent, vous pivez cliquer sur un menu pour aller à un endroit précis de la vidéo, etc.
Comme c'est une des spécialités de BrainSonic, ils ont pondu un petit opuscule sur le sujet, téléchargeable ICI sur leur site.
A part çà, leur livre blanc est bleu (voir la vidéo pour vérifier) mais ce n'est pas grave. Il dit quand même des choses intéressantes.


Il montre la difficulté des sites de e-commerce à se différencier les uns des autres dans le tryptique accueil - catalogue - fiche produit, l'essoufflement des marketings à base d'e-mailing, les limites du référencement et l'importance du taux d'abandon en cours d'achat:49% des internautes laissent tomber en chemin alors qu'ils avaient enclenché le processus de commande!
La solution, évidemment :travailler avec les nouvelles techniques de Rich Media, prônées notamment par BrainSonic. Par exemple, 69% des internautes regardent la vidéo incluse das un push - mail de e-commerce. L'e-pub vidéo serait même plus efficace que la pub télé en prime time, c'est vous dire!
Le "live" pour un lancement, ça marche bien aussi: plus de 11 000 personnes se sont connectées pour le lancement en direct sur le web de Windows Vista le 7 décembre 2006, ça faut un peu plus de monde que lors d'une conférence de presse classique...
Enfin, la WebTV devient THE argument : tout le monde peut désormais se payer sa petite chaîne télé sur internet: à condition d'avoir quelque chose à dire, bien sûr!

La méthode Triz et le business


Triz est la fameuse méthode de résolution des problèmes inventée par le russe Genrikh (ou Genrich, ou encore Henrikh, voire Henrich) Altshuller. Certains tentent d'en faire un business et, apparemment, les héritiers ne sont pas d'accord: voir le site de la fondation.
Altshuller est ce Russe impayable qui analysa des millions de brevets pour en déduire une sorte de méthodologie de l'invention industrielle.
Il la présenta à Staline en 1948 qui , toujours aussi inspiré, l'envoya immédiatement au Goulag où il resta jusqu'en 1954.
Pour se remettre de tout çà, il écrivit des livres de science-fiction sous le nom de Genrich Altov.
Il existe je crois deux bouquins, sérieux, de lui traduits en français: voir le site de son traducteur
Mais il y a aussi ceux qui aimeraient appliquer cette méthode au management alors qu'elle est adaptée à l'origine aux brevets industriels.
Et là ça devient plus drôle.
Comment adapter en effet au décisionnel humain quelques-uns de ses fameux 40 principes d'innovation, par exemple le principe 14 dit de la "sphéricité" et qui suggère de, je cite :
  • Remplacer les droites par des courbes, les plans par des hémisphères, les cubes par des sphères,
  • Utiliser des rouleaux, sphères, spirales, voûte
  • Remplacer les translations par des rotations, utiliser les forces centrifuges ...
Pas évident, n'est-ce pas? On imagine la perplexité des boards et autres comités directeurs chargés d'appliquer ces lois.
Le principe 21 dit de "l'aléotoire", lui, est déjà communément employé en management:
  • Conduire le procédé ou certaines de ses étapes (celles néfastes, dangereuses, hasardeuses) à grande vitesse
Et que dire du principe 24 de "l'insertion" qui sonne très particulièrement en management et relations sociales (voire en politique!):
  • Utiliser un objet ou procédé intermédiaire pour transmettre l’action
  • Combiner temporairement l’objet à un autre, lequel devra pouvoir être enlevé facilement (réversibilité) 
Manifestement, la méthode Triz a de beaux jours devant elle en management!

samedi 27 octobre 2007

Mise en page de presse, design, dessins, illustrations et maquette : best of quotidiens et magazines 2003 et 2004


Je publie à nouveau une version - complétée - de mon diaporama sur la mise en page de journaux et de magazines et sur les meilleures illustrations de presse, que j'avais déjà publié en plusieurs parties et qui parle des publications 2003 - 2004 primées par la Society for News Design et par la Society of Publications Designers, plus quelques magazines retenus par moi sur la fin des années 2000.

vendredi 26 octobre 2007

La fin des développeurs?


Le développement bouge! Pas mal de DSI testent en ce moment de nouvelles solutions de production de code, sur la base de spécifications UML, définies en commun avec les utilisateurs. Ensuite vous les entrez dans un générateur de type Bluage, vous appuyez sur un bouton et hop vous avez en sortie le code Java ou .Net. Il y a beaucoup d'avantages à cette démarche: finies les armées de développeurs, finie la maintenance également car si on veut des modifications, on réunit les utilisateurs, on change les spécifications et on regenère le nouveau code.
Ces tests ont lieu un peu partout dans le monde et en France mais, évidemment, on n'en parle pas beaucoup car ils ont des implications sociales délicates. Inversement, on pourrait dire que c'est une bonne arme anti-offshore: à quoi bon externaliser ce qu'on peut faire soi-même avec des outils appropriés?
Par ailleurs, cette nouvelle organisation du développement place les utilisateurs métiers au centre du dispositif et change enfin la donne dans ce couple MOA-MOE qui est une autre exception française, sur laquelle il faudra bien revenir un jour!
A quand un vrai débat public et transparent?

vendredi 19 octobre 2007

Une histoire horrible: il tue sa propre soeur!

Ceci est un vrai test psychologique.
C'est l'histoire d'un jeune homme.
Aux funérailles de sa mère, il aperçoit une jeune fille (qu'il ne connaissait pas) et la trouve fantastique.
La femme de ses rêves quoi.
C'est le coup de foudre, il en tombe éperdument amoureux.
Quelques jours plus tard, le jeune homme tue sa propre soeur.
Question:
Pour quel motif a-t-il tué sa soeur?
N'ALLEZ PAS TOUT DE SUITE lire la solution. Faites l'effort de chercher un peu, d'abord. C'est de la logique, tout simplement. Allez, cherchez encore...

Réponse :
(--merci Roland--)

lundi 15 octobre 2007

Le grand bazar de la soutenabilité

AlgoreDavidbloodLire l’article publié par McKinsey : Investing in sustainability: An interview with Al Gore and David Blood  
« Sustainability » : un mot mis en vedette par Al Gore, qui regroupe toutes les bonnes intentions du monde en matière de développement durable et d’économie sociale, de respect de l’environnement et de la biodiversité. Le nouveau Prix Nobel de la Paix (l’écologie mène à tout) a même investi dans un fonds spécialisé là-dedans, c’est dire s’il y croit. Le problème, c’est l’incroyable amalgame de toutes les tendances à la mode qu’on retrouve dans ce grand bazar. J’ai retrouvé une définition très militaire de la « sustainability : « Aptitude d'une force à maintenir sa puissance de combat au niveau requis pendant la durée nécessaire à l'accomplissement de sa mission. » C’est dans le glossaire de l’OTAN !
Dans la vision d’Al Gore, inutile de dire qu’on va beaucoup plus loin :
pour lui et son associé dans le fonds Generation Investment Management,
David Blood (ex patron de Goldman Sachs Asset Management), investir en
soutenabilité est « une façon explicite de reconnaître que les facteurs
sociaux, économiques, environnementaux et éthiques affectent les
stratégies business des entreprises. » Et les deux associés y mettent
en vrac : la politique RH (attirer et retenir les talents), la gestion
des risques et des opportunités liés au changement climatique, la
culture d’entreprise, ses normes de gouvernance, ses stratégies
annoncées vis-à-vis des différentes parties prenantes, mais aussi ses
actions philanthropiques, sa réputation et son image. Comme ils se
déclarent spécialistes de cette tambouille, autant dire qu’ils ont de
nombreux clients en perspective ! En tout cas, les Américains ont
toujours adoré trouvé des justifications économiques à de bonnes
pensées ou de bonnes actions. Même le Dow Jones s'y est mis, c'est dire!
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jeudi 11 octobre 2007

Les PDG et l'informatique: trois questions à poser

Ceocartoon(librement traduit d’une chronique de Charles Callahan et Joseph Nemec, de Booz Allen & Hamilton, publié par strategy-business.com )
Après l’obsession de la réduction des coûts de ces dernières années, pour les patrons, la question actuelle est : comment faire croître mon business ? Bien que tous les domaines qui puissent participer à ces opportunités (innovation, globalisation, relation client…) soient fortement optimisables par l’informatique, ne peuvent pas l’être sans elle, peu de patrons l’inscrivent comme une priorité dans leur agenda. Ils ont souvent été refroidis par des gros projets IT décevants. Mais, plus généralement, quand les PDG et le top management ne parviennent pas à reconnaître la valeur des investissements IT, c’est qu’ils n’ont pas bien compris le potentiel d’un traitement rapide de l’information.


Ils se partagent en deux camps : ceux qui continuent de vouloir d’abord
maîtriser les coûts et les autres qui disent « Avancez, on verra bien.
» Mauvaises attitudes ! Dans le premier cas, on peut passer à côté
d’opportunités ; dans le deuxième les équipes refuseront des prendre
des risques.
Mais ça change : les PDG commencent à s’intéresser à l’informatique.
D’abord parce que le ticket d’entrée d’un projet peut être très élevé
parce que les ambitions sont plus fortes : typiquement 100 millions de
dollars pour un gros projet dans une grande entreprise. De telles sommes attirent l'attention! Ensuite parce
qu’il faut y faire participer de plus en plus de gens, avec l’arbitrage
de plus en plus nécessaire de la direction générale. Enfin, avec des
projets d’une telle ampleur, les risques et les retours sur
investissement sont d’autant plus importants et donc à surveiller
étroitement.
On n’étudie plus aujourd’hui l’automatisation d’une seule fonction mais
bien une chaîne complète d’opérations (finances, supply chain, relation
client , etc.). Internet crée des liens supplémentaires avec clients et
fournisseurs. On passe à une architecture de réseau étendu qui
multiplie les applications… et les risques ! Au-delà des applications,
les projets deviennent globaux et transversaux et s’appliquent à
l’ensemble de l’entreprise. Enfin les besoins en communication ont
explosé : il faut en permanence envoyer messages et documents dans le
monde entier.
La prise de conscience a peut-être commencé en 1995 quand Jack Welch,
alors patron de General Electric, met l’informatique dans ses 5
opportunités clés de croissance : globalisation, nouveaux produits,
informatique, service client et qualité.
Aujourd’hui le PDG doit poser trois questions au top management :
1/ Construit-on la bonne infrastructure pour profiter des opportunités
du marché et le diriger?

L’informatique fait partie, mais pas toute
seule, de cette infrastructure ; elle en fait partie et elle la
supporte.
2/ Fournit-on des services informatiques au bon niveau de coût et de
qualité ?

Il faut faire baisser les coûts du service, certes mais en
adéquation avec le niveau de qualité demandé, là où elle est demandée.
C’est le ratio des deux composants qui est le plus important.
3/ Avons-nous les bonnes infos au bon moment pour faire notre business efficacement ?

Par le passé, les investissements IT se sont souvent focalisés sur de
grandes transformations des process. Aujourd’hui, il faut surtout se
préoccuper du profit client, de la performance globale du système
toujours orienté vers le client et ce sont les process et les données
utiles pour ces objectifs qu’il faut optimiser en premier.
Si les réponses comportent des doutes, il y a des points à améliorer.
Si elles sont trop affirmatives, c’est aussi inquiétant ! Cela révèle
peut-être une prise de conscience insuffisante de la gravité des
problèmes.

mercredi 10 octobre 2007

Les patrons face au web 2.0 : 6 conseils de George Colony, CEO deForrester

Georgecolonyforrester (extrait, en traduction libre, d’une chronique de George Colony, CEO de Forrester Research publiée par news.com)
1/ Changez de mentalité
Quand les PDG s’interrogent sur le web 2.0, ils se demandent surtout comment ce truc peut les aider à mieux vendre leurs produits et services, parce qu’ils trouvent que la pub classique via la télévision ou les journaux perd de son influence. Beaucoup pensent encore qu’ils peuvent dicter leurs prix et leur vison et que le monde les acceptera tels quels. Voilà pourquoi GM a continué de se faire des grosses voitures quand les prix du pétrole s'envolait ou pourquoi Airbus a construit l’A380 au moment où la façon de voyager évoluait complètement. Les clients changent plus vite que la mentalité des patrons. Le pouvoir, ce sont les clients qui l’ont.
2/ Refondre son site Web
Forrester a passé au crible plus de 1 000 sites corporate depuis 3 ans
et n’en a trouvé que 3% seulement considérés comme valables. La grande
majorité de ces sites est confuse, difficile à utiliser, doté d’un
pauvre design et renvoie une mauvaise image de la marque. Avec un tel
site, une entreprise ne peut pas s’estimer up to date dans la vente et
le marketing. Donc, à revoir ! Il y a aujourd’hui des méthodes précises
pour construire un site web performant orienté client.
3/ Une seule question au client
Plutôt que de poser mille questions à vos clients, demandez-leur
seulement : « Est-ce que vous recommanderiez ce produit (ce service) à
un ami ou collègue ? »
On peut utiliser des outils du web pour
recueillir et analyser les réponses comme le font très bien Enterprise
Rent-A-Car et Intuit. Ils utilisent la méthode de scoring Net Promoter Score  de Fred Reichheld. Lire son livre The
Ultimate Question
.
4/ Qui appartient à qui ?
Mon père a toujours acheté des Ford et il a tiré des bons numéros (la
Comet) comme des mauvais (la Pinto). Avec le web 2.0, une entreprise est
virée dès qu’elle fait une erreur en design, en prix, en service. De
mauvais commentaires dans des blogs et c’est fini ! La seule solution
est dans la réponse à la question 3 : connaître son client mieux que
ses compétiteurs. Utile même en cas de crise : voir la façon
magistrale dont Dell a géré son rappel de 4 millions de batteries
susceptibles de s’enflammer. Ensuite il a lancé le projet Ideastrom où
les clients font des suggestions et votent dessus.
5/ Les bits veulent être libres, ils sont au-dessus des lois
La première partie de la phrase, c’est Nicholas Negroponte, le chairman
du Media Labs du MIT (Massachussets Institute of Technology, qui le dit
[ndr : selon un commentaire sur news.com, ce ne serait pas lui qui aurait dit le
premier
« Bits want to be free » mais Steward Brand qui aurait dit en
1984 :
« Information wants to be free »] . Le monde digital est fluide.
La seconde partie est de moi : ce monde digital n’aime pas les
restrictions, cela ne sert à rien de créer des barrières, des DRM
(digital rights management). Les gens veulent avoir ce qu’ils veulent,
peu importe la manière dont ils l’obtiennent. Monsieur le PDG,
réveillez-vous et regardez cette brutale réalité en face.
6/ Un grand marketing + une grande techno
Ce qu’a changé le web 2.0, c’est la nécessité de cette alliance
marketing-techno. Qui comprend le mieux et peut concevoir la nouvelle
relation client ? Le marketing. Qui peut la mettre en œuvre ? La
technologie. Ces deux fonctions de votre entreprise doivent désormais
travailler main dans la main pour lancer votre stratégie 2.0. Et c’est à
vous, le PDG, de diriger cela. Soyez un opportuniste du web 2.0 sinon
vous en serez une victime.

Vidéo / Didier Lambert: "Le Cigref n'est pas une association anti-fournisseurs!"

Le DSI d'Essilor et président du Cigref tend la main aux fournisseurs informatiques, à l'occasion de l'AG 2007, hier à Paris, de l'association.
Dans les couloirs, les patrons de fournisseurs présents confirment: "La hache de guerre est enterrée; les relations sont normalisées."
Un des nouveaux chantiers 2008 du Cigref sera néanmoins l'open source...

Le Cigref envoie 6 messages-clés aux fournisseurs

Jean-Marc Lagoutte, DSI de Danone et vice-président du Cigref (Club informatique des grandes entreprises françaises) envoie six messages clés aux fournisseurs, lors de l'assemblée générale du Cigref, à Paris, aujourd'hui:
  1. Ecosystème: DSI et fournisseurs forment un écosystème : tenez-en compte, intégrez-nous dans vos réflexions
  2. Valeur métier: parlez à vos clients de valeur métier, pas de produits
  3. Roadmap: soyez plus stable, prévisible, orienté clients et long terme
  4. Stratégie de licensing: soyez plus transparent sur la valeur d'usage et ouvert aux discussions.
  5. Organisation commerciale et maintenance: démontrez votre capacité à exécuter globalement
  6. Associations professionnelles (Cigref, EuroCIO, AfroCIO): travaillez avec elles, elles sont vos alliées.

mardi 9 octobre 2007

SOA en France: +36% par an

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Si vous cherchez un marché porteur, le voici. La dernière étude du cabinet PAC montre l'essor du marché SOA (Services Oriented Architecture) en France, avec une prévision, tenez-vous bien, de 36% de croissance par an jusqu'en 2012. Il faut dire qu'il ne part pas de bien haut, certes : 340 millions d'euros en 2006. La progression reste néanmoins spectaculaire.


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Mais comme le souligne PAC dans le schéma ci-contre, c'est l'un des investissements les plus structurants de ces dernières années pour l'entreprise.
Attention donc à bien gérer ces projets!
Le communiqué de presse PAC

Comment Jonathan Schwartz veut réinventer Sun

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C'est dans une des dernières livraisons de Business Week / Technology : il paraît que le PDG au look d'éternel étudiant a même connu une NDE (near death experience); bref il est mort et ressuscité. Ce qui lui donnerait quelques atouts pour réussir, selon le journal.Il est célèbre aussi pour son blog, un des rares blogs de PDG à être vraiment lu.  Plus sérieusement, son obsession est de faire grandir l'entreprise et il serait prêt pour cela à nouer tous les partenariats possibles. Serait-ce une pré-annonce?

jeudi 4 octobre 2007

Fin de la loi de Moore, again

La loi de Moore, qui dit que sur un circuit intégré on peut doubler le nombre de transistors, et donc la performance, tous les 18 mois, n'en a plus pour longtemps à vivre.
Je sais, IBM et Intel, par exemple, ne sont pas d'accord avec moi.
Mais ce coup-là, ce n'est pas moi qui le dis mais Gérard Roucairol , directeur scientifique de Bull et grand ponte à Itea 2 et Euréka.
Pour lui, ce n'est pas un problème de composant ni de matériau, c'est simplement que la nanoplace coûte cher: à force de miniaturiser et de descendre vers les 90 ou 40 nanomètres, ça coûte très cher de trouver la niche. Une usine de semi-conducteurs ça va bientôt coûter 20 milliards de dollars à construire et plus personne ne pourra se payer ça à part peut-être les Etats-Unis et la Chine...
Même problème pour le stockage : contrairement à ce qu'on imagine, les besoins vont croître beaucoup plus vite que les capacités, drôle d'histoire!
Ainsi, en 2010, il nous faudra 10 puissance 21 de bits ou d'octets, je ne sais plus, j'en ai la tête qui tourne, pour stocker toutes nos petites idées et autres données. Et alors, me direz-vous, où est le problème? Ben, c'est plus que le nombre de particules dans l'univers...

vendredi 28 septembre 2007

Dell vend ses PC en Chine via un distributeur

Cybercafechine
On a beau être le roi de la vente directe, quand on veut vendre en Chine, où tout le pays n'est pas encore connecté, il vaut mieux trouver un distributeur local: c'est la stratégie de Dell qui signe avec le groupe Gome, le premier distributeur chinois de produits électroniques - avec près d'un millier de magasins dans 168 villes.
La Chine est le deuxième marché mondial en volume pour l'informatique personnelle. Selon IDC, le marché devrait y croître de 25% dans les trois à cinq prochaines années.
Lire la dépêche AFP.
--source photo--

Le paradoxe de la géolocalisation

Comme vous le savez, du moins ceux qui fréquentent régulièrement ce "site-blog", j'aime bien le sociologue Philippe Mallein. Et lui , il aime les paradoxes que révèlent les nouveaux comportements (ceux des djeuns branchés notamment, mais pas seulement); il cite en exemples dans un de ses derniers exposés:
- le paradoxe de la mobilité: on veut des outils et des
services pour être soit mobile, soit immobile, soit actif, soit
inactif, selon les cas et selon nos humeurs!...
- le paradoxe de la personnalisation: on veut un service
personnalisé, adapté à ce que l'on est et ce que l'on fait mais
également adapté à ce que l'on voudrait être et ce que l'on voudrait
faire!...
- le paradoxe de la géolocalisation: on veut des outils pour nous dire où on est mais aussi pour nous permettre de nous perdre...
Paradoxe des paradoxes, tout n'est que paradoxe...

jeudi 27 septembre 2007

A quoi reconnaît-on un consultant?

C'est un type dans la rue et il a deux occupations: soit il téléphone adossé à son scooter, soit il vous demande où sont les toilettes et le wifi le plus proche.
Dessin de François Cointe
-source dessin--

mercredi 26 septembre 2007

Service Client 2.0, le nouveau marketing

[Traduction libre d’un « white paper » de Peppers  & Rogers : « The Boomerang Effect »]
Tout le monde a bien compris que le web a bouleversé l’industrie et le commerce puisqu’on peut désormais tout y trouver, du mp3 à la tondeuse à gazon. Mais ce qui est moins perceptible, c’est à quel point le client, informé, sûr de lui et de ses choix, compte sur le fournisseur pour répondre à ses demandes et à ses besoins. Via le web, il a un accès direct à la marque et il attend d’elle de lui fournir online, instantanément, l’information qu’il cherche.

Il respecte cette marque, il lui fait plutôt confiance : à elle de ne
pas le décevoir. Les entreprises qui ont compris cette situation
forment leur personnel à traiter le client comme un actif inscrit au
bilan, non comme un problème à résoudre. Elles ont reconstruit leur
site internet, leur gestion d’e-mail , leur centre d’appel et leur
service après-vente pour en faire une source d’opportunités. Un
investissement rentable.
Entre 1999 et 2006, les ventes sur internet ont grimpé au dernier
trimestre de 5,3 milliards de dollars à 33,9 Md$. Autre chiffre
étonnant : il se passe en moyenne 34 heures et 19 minutes entre le
moment où un acheteur visite un site de e-commerce pour la première
fois et le moment où il achète !... Et dès qu’il a acheté un produit de
marque, il fonce sur le site de cette marque : c’est l’effet boomerang
du web, le distributeur renvoie au fabricant. Peu importe où et chez
qui ils ont acheté le produit, les clients veulent du service en
provenance directe du fournisseur, même si c’est un de ces petits
fournisseurs comme le e-commerce a su en mettre en scène. La qualité
attendue du service n’a plus aucun rapport avec la taille du
fournisseur. Si vos produits sont vendus sur internet, ayez le service
à la hauteur !
Ce service new look fourni par le fabricant est particulier : il ne
s’agit plus de faire de l’over-selling comme le font certains sites de
ventes. C’est un service global qui doit faire aussi bien de
l’avant-vente que de l’après-vente. L’information produit doit être
omni-présente : les acheteurs potentiels on-line d’appareils photos
numériques ont visité les sites des vendeurs (73%) mais aussi ceux des
fabricants (68%).
D’où quatre conseils de Peppers & Rogers Group :
1. Utilisez judicieusement les données que vous recueillez
Une relation directe avec ses prospects et clients permet de traiter
beaucoup d’informations de manière quasiment gratuite. Le fabricant de
robots iRobots sait répondre de manière automatique à 97% des questions
posées sur son site par ses 500 000 visiteurs mensuels. Les fiches
clients accessibles online par le call center ont diminué de 30% le
nombre d’appels. Et, de manière proactive, sur ses clients et prospects
référencés et donc intéressés, iRobots envoie environ 1 million de
messages par mois.
2. Adaptez le channel on-line aux besoins

Une étude montre que 95% des gens (adultes) estiment qu’une expérience
satisfaisante d’un service client d’un fabricant suffit à recommander
cette marque à un collègue ou ami. Et 85% disent qu’une telle
expérience les incite à continuer les achats de cette marque. Une des
clés est de comprendre comment vos clients ont envie de communiquer
avec vous et d’adapter vos channels en conséquence. Par exemple,
suivant les cas, il vaut peut-être mieux investir dans des logiciels
de gestion de connaissances que dans un effectif supplémentaire du
call-center. Le processus client devient dynamique (l’information
change en fonction du contexte), mis à jour, adapté à chaque cas.
3. Jouez la complémentarité des channels

Le multicanal s’enrichit des deux côtés : des marques historiques
d’hypermarchés comme Wal-Mart investissent le web avec agressivité
tandis que des pure players ouvrent des agences ou des dépôts.
Equilibrer ce processus multicanal n’est certes pas facile mais cela
doit se faire toujours dans l’intérêt du client : selon les cas, le
client cherche on-line et achète en magasin ; ou bien il se fait livrer
; où il passe en magasin pour jeter un coup d’œil et achète plus tard
on-line… Il faut aussi penser à des technologies comme la RFID qui
améliorent le rapport fabricant-distributeur et même le lien
client-marque : plus besoin par exemple de remplir on-line de longs
formulaires pour s’inscrire au service après-vente, la puce envoie
toutes les infos !
4. Le client est une source d’innovation

Tout n’est pas gagné pour autant : dans le domaine de la santé par
exemple, dans une enquête récente, 75% des répondants voient dans
internet une source fiable d’informations sur les maladies et les
médicaments mais 4% seulement effectuent cette recherche sur les sites
des fabricants !
La tendance naturelle de l’internaute est de voir d’abord dans un site
de marque une source d’informations de type marketing plutôt que de
renseignements incontestables ou de faits avérés. D’où la tendance des
marques à ouvrir leur site aux commentaires et réactions, ce qui est un
processus intéressant mais délicat à gérer. Mais la tendance est
irréversible : il faut créer des communautés avec ses clients. Ainsi
s’instaure la nouvelle relation « symbiotique ». 

lundi 24 septembre 2007

L'infogérance se relance

 Selon le cabinet PAC, l'infogérance a redémarré en 2007 en France mais sans rattraper son retard sur les grands pays voisins.
A noter:
- des durées plus courtes sur des contrats spécifiques ou au au contraire plus longues sur des contrats d'accompagnement;
- le développement de l'applicatif;
- l'impact limité de l'offshore.
Le Communiqué de presse de PAC en entierr.

samedi 15 septembre 2007

Lis tes ratures !

Le premier jour de mon premier boulot, je me suis assis devant un écran et j’ai commencé à taper sur le clavier. Plus de 30 ans après, je le fais toujours. Les matériels et les logiciels se sont beaucoup amélioré mais grosso modo le processus reste le même : on écrit à toute vitesse et on corrige quand on veut. La vitesse, d’accord, est réservée à ceux qui savent utiliser le clavier de leurs dix doigts, parce que sinon, avec deux, c’est chiant comme la pluie. Moi, je m’emmerdais tellement à l’armée, secrétaire du commandant de compagnie, que j’avais suivi assidûment une méthode de dactylo, cognant tous les jours comme un damné sur une vieille machine à écrire mécanique.

Résultat : un vrai pianiste le jour de la quille !
Donc, avec ces trente ans de recul, je me suis dit que j’avais
peut-être des choses à raconter parce qu’après tout ils ne devaient pas
être si nombreux les gens comme moi, à la fois beaux riches et
intelligents certes, mais surtout à avoir écrit des centaines de
milliers de lignes, professionnelles ou poétiques, pour un public
restreint ou large, sur ce putain de clavier de terminal, de PC, de
portable.
Calcul rapide : 500 lignes par jour, 200 jours de boulot par an (oui,
je sais, on arrondit, c’est pas la Direction Départementale du travail
ici, oh !) , 100 000 lignes par an ; sur trente ans, 3 millions de
lignes. Pas mal, non ? Elles feraient une belle encyclopédie à la con…
Bref, l’ordinateur a changé les modes d’écriture, c’est sûr mais a-t-il
en plus modifié la façon de penser et si oui ou si non, est-ce un bien
ou un mal ? Je ne sais pas si vous avez remarqué le plan d’enfer que je
vous propose pour cette dissertation !
Je vous épargne les étapes intermédiaires, on n’est quand même pas à
l’école, et j’arrive tout de suite à la conclusion : oui on n’écrit
plus pareil, oui on ne pense donc plus pareil et c’est comme çà.
Avant, du temps préhistorique du crayon et de la gomme, on formulait
d’abord sa phrase dans la tête, on imaginait les articulations avant de
les avoir couchées sur le papier. Bien sûr, les retouches existaient
mais elles remettaient rarement fondamentalement en cause la première
ossature. A part les Balzac, Flaubert, Proust et autres maniaques,
obsédés, pervers, déviants du bas-cervelet, ceux qui croient que
littérature s’écrit lis tes ratures, tous les autres écrivains normaux
pensaient avant d’écrire.
Aujourd’hui, avec un traitement de texte comme on dit un traitement de
cheval, on peut commencer une phrase sans savoir comment elle se
terminera, revenir indéfiniment sur ce qu’on a écrit, un texte n’est
jamais fini, une pensée n’est jamais achevée, tout se détruit et se
reconstruit en permanence. On peut déplacer des paragraphes entiers
d’un clic de souris, placer la conclusion en introduction, changer la
séquence des idées. Un peu comme ces films modernes qui racontent la
même histoire qu’avant - c’est toujours la même histoire de la chute et
de la rédemption - mais qui la montent dans le désordre pour nous faire
croire qu’ils ont du rythme et des idées.
So what ? me diriez-vous. Et vous auriez raison. La pensée
d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier, quelle grande idée ! Elle est
moins encyclopédique et plus itérative, après tout ce n’est pas plus
mal. On nous a appris tellement de conneries dans ces livre d’école
figés dans une vérité consensuelle et datée.
Ma seule tristesse sera de voir le livre disparaître, car tel est son
implacable destin. L’ouvrage imprimé, désynchronisé, ne peut plus
prétendre refléter qu’un moment tellement passager de l’histoire des
idées qu’il en devient inutile, infinitésimal. Seule restera imprimée
la poésie car elle est beaucoup plus difficile à modifier, c’est
Montaigne qui le dit, alors fermez-la.
Le livre d’aujourd’hui c’est le web. L’écrivain doit s’y placer en
vitrine, tout le monde peut y lire à tout moment ce qu’il écrit, rature
et réécrit, tout le monde peut y mettre son grain de sel à la sauce
wikipédia. Chacun d’entre nous aura ainsi raison au moins une fois par
jour, au moment où le web affichera sa phrase à lui, petite barque
flottant quelques minutes sur l’océan des mots planétaires, et cela
suffira à son bonheur. N’est-ce pas là le principal ?

mercredi 12 septembre 2007

Microsoft: un "road map" chargé

Taditionnelle conférence de presse de rentrée pour Microsoft (Laurent Delaporte, DGA, sur la photo), avec un road map chargé dans les semaines et mois à venir.
En résumé,
- Office Communications Server : l'offre de communication unifiée (mail, vocal, instantanée, présence...): octobre 2007, à l'occasion du salon IP Convergence IP.
- Office PerformancePoint Server
- Windows Live nouvelle version, avec Microsoft Digital Advertising Solutions
- mais aussi Forefront, System Center, nouveautés XBox en rafale...

Puis en 2008: Windows Server 2008, SQL Server 2008, Visual Studio 2008
La nouvelle stratégie de Microsoft s'appelle Software + Services ou
S + S en abrégé: laisser à l'utilisateur le choix de travailler en
client riche, en mobile, ou en hébergé mais qu'il ait les mêmes
fonctionnalités dans tous les cas.
Ce positionnement permet à Microsoft d'affirmer qu'il est l'un des
rares à maîtriser aussi bien le poste client, que le serveur ou le
réseau, ce qui n'est pas tout à fait faux! :)
Quelques chiffres donnés par l'éditeur:
Point sur Windows Vista
  • 60 millions licences à fin juin en 7 mois (dont 80% viennent des constructeurs)
  • adoption 2 fois plus rapide que Windows XP,
  • 77% des PC vendus en France sont fournis avec Vista
  • 96% des composants matériels compatibles
  • 95% du top 300 des applications grand public compatibles
  • 100% du top 50 des app critiques d’entreprises compatibles
Point sur Office 2007
  • 70 millions de licences vendues
  • 10% de croissance du business information worker
  • 8,5 millions de versions évaluation téléchargées
  • Office Sharepoint 2007 >35% de croissance;  CA de 800 M$
Rappel année fiscale 2007 (terminée à fin juin):
- riche en nouveaux produits, sans oublier Windows Mobile qui lui-même génère plein de nouveaux produits sur le marché; au total:  plus de 40 nouveaux produits majeurs ;
- nombreuses acquisitions dont en France Screentonic (publicité sur téléphone mobile);  le rachat de Aquantive est jugé très important car c'est l'intégration d'un nouveau métier chez Microsoft: la  régie média ;
- Microsoft, c'est 1200 personnes en France dont 100 nouvelles embauches, 13 000 embauches dans le monde; n°1 des entreprises ou il fait bon travailler en France;
- croissance +15% au niveau global et en France, c'est supérieur au marché  ; à noter les sur-performances sur SQL Server  +20%, outils développement +19%, outils d'administration +20%, ERP (gamme Dynamics) +21%.
Questions des journalistes et réponses de Microsoft
Question: "Quel est l’impact de la norme ISO sur OpenXML?"
Réponse : "On ne cherche pas à évaluer ; c’est de l’intérêt de
tout le monde qu’il y ait une position claire, quitte à ce que ce soit
l’adoption de 2 normes ; on veut être une entreprise responsable donc
prédictive, donc avoir une norme nous permet d’être plus prédictif."
Question : "Les années précédentes dans ces ponts presse il y avait un fort focus sur la sécurité, cette année moins, qu’est-ce
que ça veut dire, où en êtes-vous ?"
Réponse de Bernard Ourghanlian,  directeur technique et sécurité  : "Quand on ne parle pas sécurité, c’est plutôt une bonne
nouvelle ; la sécurité n’est pas une destination c’est un voyage ;
il y a tout un travail de pédagogie, il y aura des initiatives de Microsoft en ce sens."
Question : Quid de works ?
Réponse :"Lancement de Works 9 en sept 2007; on ne confirme pas le lancement s en ligne financé par la pub, on regarde, on étudie.."
Question : "Quid du format XPS?
Réponse: "Ce n’est pas un format oublié, c’est
une bonne alternative XML à PDF; il est en cours de standardisation, adopté par les
fabricants d’imprimantes."
Question : "Les trous de sécurité ?"
Réponse: "On a solidifié de façon majeure le système d'exploitation, donc les attaques ont lieu au-dessus (hyperviseurs, machines virtuelles) ou en dessous
: Office,  donc on a publié beaucoup de bulletins de sécurité sur Office ces temps-ci."

Téléchargement gratuit... pour les normes UIT!

Au moment où se lance la mission Olivennes, le public enchanté peut télécharger gratuitement... toutes les normes de l'UIT (Union internationale des télécoms).
C'est sûrement utile... puisque dans une expérience précédente, plus de deux millions de téléchargement ont eu lieu...

jeudi 6 septembre 2007

Forum des Acteurs du Numérique - Paris - 9 et 10 octobre 2007

ForumacteursnumeriquePalais des Congrès.
Nouveau nom pour les ex-Forum de la Geide + Editique.
En partenariat avec La Poste.
Quelques chiffres:
3000 m2 d'exposition, 150 exposants.
Plus de 6000 donneurs d'ordres
Des conférences, des tables rondes et des ateliers exposants, comme d'habitude!
Renseignements, inscriptions.

Bouygues Telecom dématérialise ses contrats avec Xerox Global Services

L'opérateur avait déjà confié au prestataire son courrier entrant, en 2001.
Il lui confie désormais ses contrats de services.
Le système inclut le contrôle de l'intégralité, de cohérence et de conformité.
Un chiffre: Bouygues Telecom traite plus de 6 millions de pages par an.
Descriptif du contrat.
 

Call Center: anticiper les questions des clients

Mckinseycallcenter
Quoi de mieux pour bien répondre que de savoir à l'avance ce que l'on va vous demander? C'est la nouvelle tendance dans les call centers.
McKinsey décortique le sujet dans son article : "Anticipating customer queries in call centers"

e-gouvernement : un forum à Paris - eGovINTEROP ' 7, 10 et11 Octobre 2007

On va y parler notamment d'un nouveau sujet : l'interopérabilité entre e-gouvernements des pays européens. Pas bête !
(NB: apparemment, ça se passe en anglais).
Renseignements et inscriptions

European ICT Forum d'IDC - Berlin, 10-11 septembre

Extraits du communiqué de presse:
"A l’Hôtel Maritim de Berlin.
Autour du thème « Enterprise 2.0 — Capitalizing on Convergence », le forum sera axé cette année sur la convergence et les environnements ouverts et collaboratifs « Web 2.0 ». Les dirigeants présents partageront leur expérience et leur point de vue concernant la manière dont ils tirent parti de ces nouvelles technologies et des nouveaux médias.
* Lundi 10 septembre, IDC présentera en avant-première,lors d’une conférence de presse, les conclusions d’une étude menée à travers toute la région EMEA concernant la convergence et Enterprise 2.0 auprès des décisionnaires IT, et sera suivie par un échange avec des experts du secteur travaillant notamment pour AMD, Hewlett-Packard,T-Systems, Siemens et IDC.
* Mardi 11 septembre, nous vous proposons d’assister à la présentation d’Andrew McAfee qui abordera le concept      Enterprise 2.0. Le discours de conclusion sera prononcé par Klaus Töpfer, ancien directeur exécutif du programme UNEP (United Nations Environment Program). Il partagera son point de vue concernant l’IT écologique et son incidence sur le business et l’environnement.




Ordre du jour complet de la conférence
Pour vous inscrire au forum

L'Afdel pas d'accord avec le vote Afnor à l'Iso

Résumons le débat : A l'Iso, l'Afnor a dit plutôt non à OpenXML, le standard Microsoft, alors que l'Afdel estime qu'elle aurait dû dire plutôt oui, consacrant simplement un standard de facto occupant 80% du marché.
Suite au prochain numéro...
Communiqué de l'Afdel : "L'Afdel s'inquiète du vote de l'Afnor à l'Iso".

mercredi 5 septembre 2007

Mission Olivennes : bof et re-bof...

"Veuillez vous asseoir, les ministres vont entrer..." Dans le temps, on se levait pour accueillir les personnalités, aujourd'hui, on s'asseoit...
Salle comble pour la présentation de la mission Olivennes (Denis, patron de la Fnac) présenté par les deux Christine (Lagarde à l'Economie et Albanel à la Culture) dans les lambris de la rue de Valois au ministère de la Culture.
Je vous fais le compte-rendu en direct...
"Promouvoir les bonnes pratiques de la culture au sein de la société numérique..", vaste programme!
"Défendre les droits des créateurs mais en même temps donner le plus large accès...", est-ce vraiment possible?
"Inventer de nouveaux modèles économiques permettant un partage équitable de la richesse", tout le monde sera d'accord.
"1 milliard de fichiers piratés en un an.. Donc 1 milliard de pirates, de hors-la-loi?
"La culture n'est pas gratuite et la création a une valeur" dit la ministre.
Objectif: faire en sorte que le piratage devienne un risque inutile... Pourquoi pas?
Proposer une alternative à la faute: la vente en ligne reste trop
faible. Enrichir la diversité du catalogue, faire baisser les prix,
introduire de nouveaux modèles économiques avec la pub, faciliter
l'utilisation... la ministre donne des pistes...
Rien de nouveau dans les objectifs: dissuader le piratage en développant les offres légales attractives...
Un style différent chez les deux Christine: Albanel récite sa leçon,
élève appliquée, tandis que Lagarde use de sa belle voix et de sa
prestance, prend des accents lyriques: "La Toile vibre, elle fourmille
de mille créations...""Les consommateurs sont prêts à payer un prix raisonnable, je l'ai testé auprès de mes fils ce matin..." nous voilà rassurés...
Denis Olivennes, toujours sans cravate, a accepté cette mission par
amitié pour la ministre de la Culture, nous voilà doublement rassuré.
Ses objectifs: ne pas opposer internet et culture, les créateurs-les
distributeurs-les internautes... Etre un coopérateur, concret, trouver
des solutions... le patron de la Fnac se veut pragmatique.
Il est accompagné dans sa mission par Isabelle Falque Perrotin (juriste, Forum des droits sur l'internet), Pascal Faure, l'ingénieur X-Télécom de service et Olivier BOmsel, dont j'ai déjà parlé ICI.
Calendrier: mi-novembre, relevé de conclusions dans une feuille
format A4. Il se verrait bien organiser un "mini-Grenelle de la
gratuité"...
Le représentant du Financial Times pose la première question:
"Comment convaincre que cette commission n'est pas faite pour
promouvoir les intérêts de la Fnac?"
Réponse ampoulée des ministres...
Denis Olivennes répond que la Fnac fait un peu de tout et pas seulement
vendre des disques (10% du CA), mais vend aussi de l'informatique et de
l'internet (25% du CA) donc ses intérêts ne sont pas monolithiques.
Autre question: ce travail sera purement français alors que
internet, et le piratage, sont mondiaux; quid notamment d'un lien avec
la Commission Européenne? Réponse: on veut avancer vite et si nos
propositions intéressent d'autres pays, on sera ravi!...
Je dis à la ministre que je viens de la prendre en photo et de
l'envoyer sur mon blog et je lui demande si je suis un pirate: elle me
répond avec humour qu'elle va d'abord voir la tête qu'elle a sur la
photo... Un bon point! Plus généralement, comment considérer ces
millions d'internautes qui "piratent", ça fait beaucoup quand même,
qu'en pensent-elles réellement? Pas de réponse très claire...
Je dirai : bon, une commission de plus sur le sujet, un rapport de
plus en perspective et pendant ce temps des millions de gens toujours
considérés comme des pirates... Tout ça ne fait pas beaucoup avancer le
schmilblick...

lundi 3 septembre 2007

L'internet des objets: le point de vue de Philippe Gautier, DSI, Benedicta

Internetdesobjets
Un superbe travail d'analyse et de réflexion mené par le DSI de Benedicta.
L'informatique de gestion doit faire sa révolution si elle veut être capable d'intégrer et de gérer cette nouvelle tendance.
A consulter absolument ICI (blog) ou ICI (pdf).


vendredi 31 août 2007

Une nouvelle vie commence...


C'est ma copine expert-comptable qui m'a donné ce beau classeur pour ranger mes petits papiers...
Elle m'a dit qu'il n'y avait rien de mieux et qu'aucun ordinateur ne pouvait rivaliser avec ce "premier système de classement thématique"...
Ce que j'adore c'est le slogan en bas:
"Mémoire, Simplicité, Sérénité"!
Elle est pas belle la vie?

samedi 25 août 2007

Richard Rumelt, stratège de la stratégie : « Repérez les changements ! »

Gourou parmi les gourous, Richard Rumelt est professeur de stratégie à l’UCLA’s Anderson School of Management. Extraits de son interview publiée récemment par McKinsey.
1 . Distinguer plan et stratégie
La plupart des plannings stratégiques ne sont que des plans, pas des stratégies. Il faut séparer les plans, budgets et autres allocations de ressources du travail purement stratégique.
2. Identifier les changements
La seule clé de succès est d’identifier les changements dans son environnement : technologie, besoins des consommateurs, réglementations, prix des ressources, comportement des concurrents, etc. et d’essayer d’en profiter vite et bien. Le problème est que ces changements n’arrivent pas à date fixe emballés dans des paquets cadeaux !

Prenez le marché de la 3G : comme le souligne Clayton Christensen
(professeur de la Harvard Business School, auteur de la théorie de la
technologie disruptive), beaucoup de technologistes surestiment ses
capacités ou ne les placent pas au bon endroit. Ne faudrait-il pas
s’intéresser davantage aux applications mobiles à débit moyen comme la
reconnaissance vocale et la recherche géo-localisée plutôt qu’au haut
débit qui focalise toute l’attention ?
3. Une posture de prédateur
La bonne stratégie, dans un monde incertain et complexe, c’est prendre
la bonne position au bon moment. Et c’est forcément risqué sinon il
suffirait de faire tourner des modèles Excel ! Si vous voulez de la
certitude et de la clarté, attendez que les autres prennent les bonnes
positions. Ainsi vous saurez ce qui marche mais ce sera trop tard pour
en profiter.
J’ai demandé à Steve Jobs, après son impressionnant retour à Apple,
quelle était sa stratégie face au quasi-monopole Wintel et il m’a
répondu : « J’attends le prochain gros truc (« the next big thing »).
Il faut adopter une posture de prédateur et saisir toute opportunité,
agir pas forcément le premier mais parmi les premiers et mieux que les
autres.

4. Mixer les savoir-faire
C’est souvent la combinaison de plusieurs compétences qui au départ
n’ont rien à voir entre elles qui crée le succès.  L’ipod est né chez
des gens qui connaissaient bien plusieurs mondes : les loisirs, la
musique, le software et le hardware, le web. Dans chaque domaine, on
connaissait des spécialistes bien plus forts qu’eux mais ils ont su
trouver le bon mix.

5. Du statique au dynamique

La théorie, la recherche en stratégie se sont jusqu’à présent beaucoup
focalisées sur des critères statiques : avantage compétitif, cœur de
métier, part de marché, ticket d’entrée, échelle, culture d’entreprise,
et. Le problème est que dans le business les choses changent plus vite
que dans la géologie, ça se compte en mois ou années plutôt qu’en
millénaires. Il faut passer à une vision dynamique de la stratégie :
comment tel changement affecte telle industrie ? Sera-t-elle plus ou
moins concentrée, intégrée ? La différentiation se fera-t-elle
davantage par le produit ? Le marché va-t-il se segmenter ? Comment je
vois ce marché dans dix ans, en fonction de ce que je sais des désirs
des consommateurs et des technologies disponibles ? Ai-je identifié les
lignes de force de l’économie ? Ma stratégie va-t-elle les utiliser ou
les combattre ?

6. Repenser les métaphores

Il faut s’exercer à réfléchir différemment, au-delà des préjugés : par
exemple, beaucoup d’analystes surestiment l’importance de la taille, de
l’échelle et sous-estiment l’inertie des acheteurs. Alors, tenons-en
compte et essayons ainsi de redéfinir nos prévisions sur ces nouvelles
bases.
Un autre exercice utile est de repenser les métaphores. Par exemple,
pendant le boom des télécoms de 1997 à 2000, on a voulu assimiler le
modèle de développement de la fibre optique à celui des
microprocesseurs, en appliquant une foi de plus la loi de Moore. La
fibre devait révolutionner les télécoms comme les puces ont
révolutionné le PC.
Mais la comparaison n’était pas bonne : une surcapacité de débit a un
effet différent d’une surcapacité de CPU, parce que le réseau est une
ressource partagée, donc toute surcapacité peut être exploitée
immédiatement et faire baisser les prix pratiquement jusqu’à zéro.
Alors que la surcapacité du PC a un effet beaucoup moins important sur
les prix , parce qu’on ne peut pas l’utiliser, il n’y a pas de marché
pour utiliser cette surcapacité. Résultat : on paye toujours un certain
prix pour acheter un PC !

7. Le « déni de valeur » , outil stratégique

J’utilise un autre outil que j’appelle les« déni de valeur ». Il y a
des produits et des services qui sont concevables et voulus par les
consommateurs mais qu’on ne trouve pas sur le marché. Par exemple le
ticket d’avion qui garantit que votre bagage ne sera pas perdu, cela
n’existe pas, quel qu’en soit le prix. Et pourtant, il y a certainement
un prix à partir duquel une compagnie aérienne pourrait le garantir et
le consommateur serait prêt à le payer. Un déni de valeur est toujours
une opportunité de business. Tout changement, toute innovation crée en
même temps des niches de dénis de valeurs.
Exemple : les gens achetaient de la musique à la carte et stockaient 10
000 chansons sur leur ordinateur. Mais cette musique n’était pas
portable. Alors sont nés les lecteurs mp3 et les iPod. Ensuite ils ont
voulu les connecter à leur chaîne hi-fi. ET là, encore un nouveau déni
de valeur : ils se sont rendus compte que la compression mp3 donne un
son moins bon que le CD. Donc ce business n’est pas fini !

8. « A small group of smart people »

Les bonnes réflexions stratégiques sont toujours issues de petits
groupes de gens intelligents: « a small group of smart people ». La
perspicacité, le discernement (« insight ») en stratégie, c’est comme
trouver la solution d’un puzzle. Et pour ces petits groupes, pas
question de faire des présentations Power Point ! Entre faire des
listes à puces et écrire deux paragraphes réfléchis, il y a une grosse
différence !

9. Spécialisation plutôt que diversification

Mes premières recherches en stratégie ont montré que des entreprises
relativement spécialisées étaient plus performantes que celles très
diversifiées. Ce qui était contraire à la théorie financière qui veut
qu’on réduise les risques en se diversifiant. C’est l’inverse du
business : les start-up , entreprises à plus gros potentiel, sont aussi
les plus risquées et elles sont les plus spécialisées. Les entreprises
ne se mettent à se diversifier que lorsqu’elles commencent à piétiner
dans leur croissance initiale. Elle se retrouvent soudain avec plus de
cash-flow qu’elles ne savent en faire.
Plus une entreprise grossit et se diversifie, plus elle accumule des
effets de bord d’improductivité et garde des activités historiques non
rentables. Dans la carrière des managers des grandes organisations, il
est très mal vu de vouloir couper les mauvaises herbes, stopper des
activités, surtout quand c’est dans le jardin des collègues. Résultat :
c’est souvent quand une entreprise est reprise par un fonds privé que
ce fonds opère ces changements avant de la remettre en Bourse.

10. Prendre de la distance par rapport à la Bourse

L’autre problème est bien sûr la pression du cours en Bourse sur les
PDG. Or on sait bien que la majorité des fluctuations des cours en
Bourse n’a rien à voir avec les décisions stratégiques des patrons. Un
ingénieur dirait que le ratio signal-bruit est très faible. De plus,
les cours changent surtout selon les prévisions, plus que selon les
performances. Votre cours ne va pas augmenter parce que vous annoncez
un profit. Il ne va augmenter que si vous annoncez un profit supérieur
aux prévisions ! Et si votre profit n’augmente pas autant que prévu,
votre cours va s’effondrer ! Un bon patron doit donc pouvoir prendre de
la distance avec tout cela.

11. L’ambigüité pour le patron

La vraie qualité de patron, c’est de pouvoir diviser une stratégie en
objectifs atteignables par ses collaborateurs. C’est à la lui de
prendre en charge la plus grosse part d’ambigüité de la situation et de
ne donner aux autres que les consignes les moins sibyllines possibles.
Le vrai lieu du succès (et de l’échec) n’est pas l’entreprise, mais la
business unit. Le rôle de la corporate, du senior management central
est de fournir aux business units les ressources et les compétences
dont elles ont besoin pour se développer sainement, c’est la «
resource-based view ».
Les nouvelles règles ? On devient bon en agissant. On créé sa
compétence en faisant des paris. On gagne ces paris en fournissant au
bon moment les bonnes ressources qui vont développer les bonnes
compétences, ce qui implique de garder une bonne dose d’internalisation…

News en vrac - Août 2007

SAP se lance dans le SAAS (sofware as a service) 
La sortie de A1S est prévue le 19 septembre ; un investissement estimé à 500 M€ pour cibler les PME.
Chine nouvel eldorado de la RFID
La Chine est devenue le premier marché RFID du monde selon une étude IDTechEx. Avec un volume de vente de 2,7 Md$ sur un total de 4,96 Md $. Une des raisons du boom : les nouvelles cartes d’idendité sans contact développées à l’occasion des Jeux Olympiques de 2008.
500 millions de mobiles
C’est le record de la Chine, encore elle, qui devient le premier marché cellulaire mondial, selon Ovum. Leader : China Mobile, 70% de part de marché.
Blogs , vidéos et wikis pour l’entreprise
Une étude de McKinsey fait le point sur ce que le cabinet appelle « le contenu généré par l’utilisateur » . C’est tout bénéfice pour l’entreprise à condition qu’elle puisse s’appuyer sur un petit groupe de promoteurs internes actifs. En vidéos utiles, par exemple, moins de 10% des contributeurs fournissent 75% des vidéos.
Sur votre agenda : Gartner Symposium/ITxpo, à Cannes.
Palais des Festivals, 4 au 8 novembre. 80 analystes, de nombreux keynote speakers, 180 sessions.  Le rendez-vous annuel incontournable de la high-tech.

Accenture lance un service d'évaluation des sites Internet

Lu dans CB NEWS:
Accenture Marketing Sciences, la filiale du cabinet de conseil Accenture spécialisée sur les investissements marketing et médias, vient de lancer un service d'évaluation des sites Internet qui proposent la meilleure"expérience marque" au consommateur. S'appuyant sur neuf facteurs clés (recherche et navigation, informations, services, commerce électronique...), eux mêmes divisés en 33 critères, l'évaluateur d'Accenture a déjà passé en revue plus de 260 sites de grandes marques au niveau mondial. Cinq sites se dégagent : Nike.com, Ford.com, Google.com, Adidas.com et Microsoft.com. "Outil de diagnostic et d'aide à la décision", selon Christine Removille, directrice d'Accenture Marketing Sciences France, ce service a pour vocation d'aider les marques à "identifier leurs axes de progrès sur le web"
24/08/2007 - CBNEWS - David Marquié"

mardi 14 août 2007

Everyday's Customer Champion: le nec plus ultra du one to one

A force de faire du marketing one to one de plus en plus pointu, il fallait bien que cela arrive: on a créé un nouveau concours, le "Everyday's Champion Client" , le "Champion du Client de Chaque Jour" et c'est vous qui le désignez, votre coiffeur qui est le seul à comprendre votre chevelure, votre facteur qui vous sourit même quand il apporte un recommandé des Impôts,le livreur de pizzas qui apporte la bonne pizza à l'heure avec une facture normale, etc. A chaque jour son champion. Comme ça, on est sûr de faire plaisir à tout le monde et de ne louper personne.
C'est le très sérieux spécialiste du marketing 1to1.com qui lance ça, ce n'est pas une blague.
A vous de jouer!
Ca se passe ICI.

mercredi 8 août 2007

Test de QI, logique et histoire d'animaux : réfrigérateur, girafe,éléphant, lion, crocodiles

Pour faire mousser cette histoire hyper-connue (y'en a plein de pages sur le web de cette story, pas de raison que je ne rajoute pas la mienne!), on raconte qu’elle sert de test de logique pour des embauches de consultants.
Mais c’est faux, car sinon, personne ne serait embauché, vu que personne ne répond correctement aux 4 questions.
Or des consultants, on en trouve partout, même moi je m'y mets....
Concentrez-vous !

Question 1
Comment faites-vous entrer une girafe dans un réfrigérateur ?
Rappelez-vous, ceci est un test de logique.
...
Réfléchissez un peu...
...avant de cliquer sur la réponse : ICI

Question 2
Comment faites-vous entrer un éléphant dans un réfrigérateur ?
Réfléchissez également (mais pas trop longtemps),
 - la première réponse a du vous mettre sur la voie - ...
...avant de cliquer sur la réponse : ICI.

Question 3
Attention, ça se complique !
Le Roi Lion convoque tous les animaux à l’assemblée générale annuelle. Il en manque un. Lequel?
Ne vous trompez pas !
C'est le tournant du test.
Il ne vous reste plus beaucoup d'occasions de vous rattraper!
Réfléchissez...
...avant de cliquer sur la réponse : ICI.

Question 4
C’est votre dernière chance, soyez attentif !
Vous devez traverser une rivière infestée de crocodiles. Comment aller de l’autre côté ?
...
Ce n’est pas évident, méfiez-vous!...
...avant de cliquer sur la réponse : ICI.
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Résultats 2007 records pour Cisco

-- CA 2007: 34.9 milliards $; + 23% sur 2006
-- Bénéfice net 2007: 7.3 milliards $; +31,4% sur 2006
-- Bénéfice par action: 1.17 $; +31% sur 2006
Tous les résultats et analyses du constructeur ICI.

Ventes PC Europe de l'Ouest: +9% deuxième trimestre 2007

Le marché du PC continue de croître en Europe de l'Ouest, selon les dernières prévisions de Gartner.
En France, Acer talonne HP.
Livraisons France en millier d'unités.

Gartnerpcwe2q2007_4

News en vrac juillet 2007

- IBM achète Princeton Softech (archivage de données).
- Dell se met à Linux avec Ubuntu 7.04 sur sa gamme grand public.
- Résultats de BMC Software: un premier trimestre 2008 en hausse.
- AMD lance de nouvelles séries d'accélérateurs graphiques ATI FireGL.
- Samsung crée le
premier écran LCD à interface « DisplayPort ».
- Les PME américaines perdent un peu d'optimisme, selon Sure Payroll Small Business Scorecard.
- groupe Reflect est certifié Zend.
- HP: un webcast audio sur  ses résultats financiers du 3ème trimestre fiscal clos au 31 juillet 2007.
- Les opérateurs Ethernet ont un bel avenir en Europe de L'Ouest, selon IDC.

samedi 4 août 2007

Le paquet magique

Trouvé dans la doc Microsoft:
"Parfois appelé Éveil à distance, Wake on LAN est une technologie qui permet à une personne d’activer à distance un ordinateur de réseau en envoyant un paquet spécial de données (appelé paquet magique). Même si l’ordinateur est désactivé, la carte réseau poursuit l’écoute sur le réseau. Ainsi, lorsque le paquet spécial arrive, la carte réseau peut activer l’ordinateur.

Wake on LAN est utilisé principalement par les administrateurs système
pour effectuer des tâches de maintenance d’ordinateur à distance.
L’ordinateur recevant le paquet magique doit posséder une carte mère,
une carte réseau, un pilote de carte et un système BIOS (Basic
Input/Output System) qui fonctionnent avec Wake on LAN."
Après avoir lu cela, pas étonnant qu'on soit parano et qu'on s'imagine être espionné en permanence!
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mardi 31 juillet 2007

Le syndrome du babygro vert

Savez-vous pourquoi dans les maisons de retraite, même les plus huppées, mêmes les plus prout-prout, certains vieux-vieux déambulent en babygro vert, avec la fermeture éclair derrière?
- babygro: on peut comprendre, c'est pratique;
- vert: après tout, chacun ses couleurs.
Mais la fermeture éclair derrière, pourquoi?
Hélas, ce n'est pas drôle: les vieux-vieux portent des couches et souvent ils se les arrachent; donc pour éviter cela, la seule solution qu'on a trouvé c'est de les vêtir avec des habits à fermetures éclair derrière.
D'où les babygros. Il y aussi les robes du soir mais c'est plus cher. Ou les combinaisons de plongée mais c'est dur à enfiler.
Pas éident, n'est-ce pas, de s'imaginer terminant sa vie deambulant
en babygro vert dans les couloirs d'une maison de retraite... Allez,
youp la boum!

dimanche 29 juillet 2007

Twombly aime pourtant le rouge!

Il se plaint du baiser tout rouge déposé par l'artise cambodgienne Rindy Sam sur sa toile toute blanche (qui sera finalement restaurée)...Et pourtant il aime le rouge: la preuve.

jeudi 26 juillet 2007

Velib: sur mobile, évidemment

Le Velib, le vélo en location sur bornes, à Paris, mis en place par Decaux, a l'air d'avoir du succès, notamment chez les touristes. L'engin par contre a l'air assez lourd et l'on voit certains vélocipédistes ramer dans les faux plats tandis que d'autres, des jeunes en général, font la course et pédalent comme des fous!

Je suis assez admiratif du système qu'il a fallu mettre en place pour gérer tout çà, même si apparemment il y a des couacs: des vélos qu'on remet sur une borne mais dont le voyant reste au rouge notamment.
Par contre, je ne vois pas très bien comment justifier le fait que
l'usager, quand il veut rendre son vélo à une station, si cette station
est pleine, doive continuer son périple et donc continuer de payer,
pour trouver une borne libre. Je trouve qu'il y a un bémol dans le
dispositif à ce niveau.
La prochaine étape vient de démarrer: la location via son téléphone mobile! Pas mal!...
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Extrait du communiqué de presse:
Précisions pratiques
Accès au site mobile :
1 - Via son téléphone mobile - service 30130 ; l’usager envoie un SMS avec le mot "VELIB" au n° court 30130 - Il reçoit en retour un lien qui le connecte automatiquement au site mobile.
2 - Via son téléphone mobile - kiosque Gallery ; le kiosque de services mobiles GALLERY est accessible via les portails opérateurs mobiles. Sur Gallery, l’usager tape le nom du service "VELIB" dans le moteur de recherche puis se connecte au site VELIB.
3 - Via le site web http://www.velib.paris.fr/ : l’usager peut laisser son numéro de mobile dans un encart WebtoGallery ; il reçoit un SMS avec un lien qui le dirige automatiquement sur le site Internet mobile Gallery.

dimanche 22 juillet 2007

Technos et changement social: la conférence de Philippe Mallein





Philippe Mallein: TIC et changement social
envoyé par lfone Le sociologue Philippe Mallein, inventeur de la méthode Cautic, explique très clairement comment les TIC modifient nos comportements et nos usages: à méditer à la fois pour les constructeurs et éditeurs s'ils veulent mieux toucher leur public et par les utilisateurs qui veulent comprendre ce qui se passe dans leur petite tête.
NB: il s'agit d'un résumé de 20 mn d'une conférence de 1 heure 20.
Poursuivre la discussion ou le questionnement avec Philippe Mallein.