mardi 29 mai 2007

Verbatim des DSI

La rédaction de 01 Informatique a réuni une vingtaine de DSI (directeurs des systèmes d'information), promus rédacteurs en chef d'un jour. Ce sont eux qui ont rédigé le numéro 1907 à paraître vendredi 1er Juin.
La conférence de rédaction fut animée et ils se sont beaucoup exprimés. Voici quelques-uns de leurs verbatim.
- sur la qualité de service
« Chez notre partenaire à Pékin, quand un utilisateur a  son PC en panne, il le prend lui-même sous le bras et l’emporte au service informatique. » Fabrice Noël (Sodexi)
« Un DSI est forcément schizophrène : il doit satisfaire à la fois la direction générale pour qui tout doit être bien organisé et les utilisateurs qui réclament souplesse et réactivité. » Jean-François Nouveau (Mazars)

« Il faut élaborer la charte de qualité de service avec les
utilisateurs : ainsi, quand ils demanderont un PC, ils sauront que ça
ne se fait pas forcément dans la minute qui suit. » Marie-Hélène
Charlier (Lagardère Active)
«  Les contrats SLA ne sont pas suffisants : on travaille beaucoup sur l’optimisation mais on prend
rarement en compte les modes dégradés qui permettent pourtant d’assurer
la continuité. » Philippe Rouaud (France 3)
« La qualité de service, parfois, est subjective : c’est le ressenti des utilisateurs. » Louis-Philippe Nivain (parcours.fr)
- sur le développement durable
« Combien de DSI savent ce que coûte réellement l’électricité d’un
serveur ?... C’est  70 euros par an pour 500 Watts. » Pierre Gressier
(Canal Plus)
« L’informatique est responsable de 2% des émissions de
CO2 : les DSI ont un rôle important à jouer, d’autant que
l’informatique peut aussi aider les autres industries à réduire les
émissions nocives. » Patrick Blum (Essec)
« Electricité, papier, salles serveurs, télégestion des bâtiments : le « green IT » est
présent partout chez nous ; on a même créé un bâtiment à énergie
positive : il en produit plus qu’il n’en consomme : » Christian
Grellier (Bouygues Immobilier)
« Le demande « green » vient de
partout : actionnaires, DG, utilisateurs, clients. C’est aussi un bon
moyen de faire adhérer les collaborateurs à un projet global
d’entreprise. » Isabelle Ily Weisbecker (Etam)
« Jeter un serveur au bout de trois ans simplement parce que sa garantie s’arrête, ce
n’est pas très logique : il peut encore servir longtemps! »
Louis-Philippe Nivain (parcours.fr)
- sur le logiciel
« Changer de messagerie n’a pas beaucoup
d’impact mais tout le monde le voit ; changer de PGI a un gros impact
pour l’entreprise mais tout le monde ne le voit pas. » Laurent Goffinet
(Eliokem)
« Les packages décisionnels orientés métiers, tout le
monde en parle, on a essayé mais on a été obligé de tout redevélopper
nous-même. » Philippe Agazzi (CMS Francis Lefebvre)
« Le seul décisionnel massivement utilisé, c’est Excel » Didier Lambert (Essilor)
«Une bonne messagerie peut remplacer avantageusement certains modules de
PGI, à condition d’avoir des fonctions de sécurité, de cryptage et
d’accusé de réception. » Paul-André Lagrange (Mairie de Sartrouville)
« Avec les douanes françaises,  pourtant très exigeantes sur les
procédures, on a réussi à mettre en place un échange de documents
dématérialisés basés sur une simple messagerie. » Fabrice Noël (Sodexi)
« On n’a pas forcément besoin d’un PGI pour saisir à la source une simple demande d’achat. » Laurent Goffinet (Eliokem)
- sur la gestion des compétences et l’externalisation
« A-t-on besoin en interne d’un centre de compétences Java ? La réponse
est non : on l’a mis à l’extérieur. » Edouard Odier (Air France KLM)
« Une PME face à un gros infogéreur, ça ne fait pas le poids. » José Munoz (PCAS)
« Dans les contrats d’infogérance, ce qu’on n’étudie jamais assez,
c’est : comment je sors du contrat ? » Philippe Agazzi (CMS Francis
Lefebvre)
« La monoculture techno-science des DSI est un frein à
l’ouverture de notre métier : pourtant,  un agrégé de grammaire est au
moins aussi logique qu’un agrégé de mathématiques. » Didier Lambert
(Essilor)
« Quand on infogère, on reste garant du service rendu,
vis-à-vis de la DG et des utilisateurs. Mais la DSI ne s’en rend pas
toujours compte » Marie-Hélène Charlier (Lagardère Active)
- sur la communication
«EADS a développé un processeur à neuf cœurs ; ils ne l’ont pas appelé
Power Nine, parce qu’en allemand, ça veut dire : le pouvoir de dire non ». Edouard Odier (Air France KLM)
« La communication de crise aide aussi à améliorer la perception de la qualité. » Pierre Gressier (Canal Plus)
« Sur les CV américains, on voit apparaître deux nouvelles lignes : le
nombre de contacts mySpace et le rating eBay. » Didier Lambert (Essilor)

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