lundi 25 juin 2007

L’avenir est une porte entrouverte

L’avenir est une porte entrouverte et moi je ne sais comment pousser cette porte. L’entrouvrir, glisser la tête par l’entrebâillement, risquer un œil frileux et progressif, puis avancer pas à pas comme sur des œufs ? Ou bien au contraire, lui donner un grand coup de pied dans le ventre, franchir le seuil en vainqueur et, une fois dehors, lever les bras quoiqu’il arrive, même s’il n’y a personne, ni foule hurlante, ni caméras pressantes, rien que la route qui se déroule devant moi comme un ruban d’ancienne machine à écrire, comme la pellicule des projecteurs fumants dans les vieilles salles de cinéma.Tant pis, j’avancerai bêtement puisque me voilà.
Et, surtout, la grande question : est-ce que la façon dont on pousse la porte ne modifierait pas le paysage qu’elle cache ? Furtif, tu découvres une campagne impressionniste. Violent, tu débarques en pleine tempête océane. Est-ce que ce dehors de demain ne serait pas qu’un rêve qu’on bâtit au moment même où on change d’époque, de temps, de conjugaison, quand aujourd’hui devient hier et demain aujourd’hui. Quelle importance ? Même s’il se dessine au fur et à mesure, le futur est possible parce qu’il est obligatoire, il se prend à bras le corps et suivant la manière dont tu l’étreins il te rendra ta caresse ou ton coup de poing. Donc, un conseil, vas-y mollo, c’est moins risqué, t’auras tout le temps d’accélérer si c’est trop calme à ton goût, la brutalité est une connerie, un pis-aller, ouvre grand papilles et pupilles, délectes-toi de l’inconnu provisoire, de l’intérim, du clair-obscur régnant entre les deux mondes, emporte les parfums que tu aimes pour les répandre devant toi sur la route qui serpente.
Fais ton soleil, comme disait le poète, son seul conseil intelligent.
-- source photo --

vendredi 22 juin 2007

Dernier message de Luc Fayard... en tant que 01 Informatique / BFM...

Chers amis, collègues, famille, connaissances…


Désolé de vous le faire façon circulaire mais le temps
presse, hélas.
Donc mille excuses à ceux qui savent (ou qui ont déjà reçu un courrier) mais je
n’ai pas l’habitude de faire des messages de ce genre...
« Et que ceux qui savent le disent à ceux qui ne savent
pas ! »
Mullah Nasruddin (dit aussi Nasr Eddin Hodja).

Je quitte demain soir le Groupe Tests, 01 Informatique et tutti quanti et en même temps BFM puisque c'est le nouvel actionnaire.
Je continue bien évidemment mes activités de journaliste et de conseiller
éditorial spécialisé dans les nouvelles technologies B2B ou B2C.
J'interviens également comme consultant ; mes prestations sont décrites à
cette adresse:
http://www.infotechart.com/lfa/LFA.pdf
Je pense pouvoir apporter un ensemble de compétences relativement unique sur le
marché, à la convergence de plusieurs univers: journalisme, médias,
communication, entreprise, management et  technologies de l'information.
De plus, cette convergence s'exprime dans les différents modes de communication :
écrit, web, audiovisuel.
Si je puis être utile, pas d'hésitations !
A bientôt j'espère dans cette nouvelle
vie
!

«On n'est pas un homme supérieur parce qu'on
voit le monde sous un jour odieux. »

Chateaubriand

lundi 18 juin 2007

Salon Emmaüs, Dimanche 24 Juin 2007, Paris, Porte de Versailles


Comme chaque année, vous connaissez le message: de bonnes affaires et une bonne action...
Cette année, en dehors des stands habituels (textile, brocante…), vous verrez : un stand vélo, un stand enfant, un stand informatique..
Bref, des bonnes affaires, et des sous pour financer, entre autres, un projet d’accès à l’eau au Bénin.

vendredi 15 juin 2007

Les riches leçons du low cost


Avionsspicejetlowcost[extrait d'un éditorial à paraître dans 01 DSI]
Le client était roi, il est devenu dictateur , estime le consultant Ralph Hababou dans son nouveau livre « Service Gagnant » (First Editions). Désormais, ce client est un fan d’ordinateur et d’internet, il a appris à comparer et à compter et il adore les casseurs de prix. Du coup, que devient le service quand le prix semble si prégnant ? Telle est la question à laquelle le livre tente de répondre.
La stratégie de nombre de repreneurs d’entreprises semble se résumer à
couper les coûts (cost cutting) au maximum pour fabriquer des produits
moins chers. Erreur! A
agir ainsi, on tranche aussi dans l’image et le capital immatériel.  «
Il faut que nos produits aient un sens, dit-il, qu’ils soient porteurs
de valeurs » Que met en avant  le patron de Toyota qui a ravi à General
Motors la première place mondiale ?  Parle-t-il de bas prix ou de
ventes massives ? Non, il dit : « Nous produisons des véhicules de
qualité, respectueux de l’environnement et conçus pour un marché local.
» Lorsque les majors se plaignent du piratage des fichiers musicaux sur
internet, soi-disant parce que les jeunes ne voudraient pas payer, elles oublient qu’en même temps le marché des sonneries de
téléphone a explosé, il dépasse le marché des singles. Et
ces mêmes jeunes changent de sonneries plusieurs fois par semaine, ls sont prêts à débourser plusieurs euros à chaque fois.
On veut bien payer pour ce qui nous plait, nous rend service et nous est
délivré immédiatement, telle est la nouvelle règle.

Certes, l’explosion
des nouvelles technologies a fait naître une industrie du low cost dans
quasiment tous les secteurs : compagnies aériennes, tourisme,
coiffeurs, fleuristes, journaux, loisirs, ameublement, ventes sur
internet, voitures, hard-discount…  Mais ici aussi, le service fait la
différence ! Et quand le bas prix n’est accompagné d’aucune attention,
la faillite n’est pas loin !
Le low-cost  n’est qu’un révélateur d’une
activité où l’offre était trop complexe, chère, peu lisible et associée
à un service qui n’en était pas un. Même dans des secteurs
hyper-concurrentiels comme la grande distribution, on peut encore se
distinguer : Auchan est le seul à vous rembourser la différence si le
prix du téléviseur que vous avez acheté baisse dans les semaines
suivant votre achat.
Et, en plus, le low-cost pousse à innover : dans
les compagnies aériennes à bas prix, on vend (c’est payant !) des
sandwichs faits avec du pain scandinave, parce qu’il ne fait pas de
miettes et économise le temps de ménage.
Les technologies nous aideront
à mieux servir le client, c’est sûr, mais il faudra d’abord savoir ce
qu’il veut, selon les neuf tendances relevées par Ralph Hababou :
  1. jeveux tout, tout de suite ;
  2. parce que je suis unique ;
  3. j’en veux pourmon argent ;
  4. je veux être rassuré ;
  5. je veux qu’on me simplifie la vie ;
  6. je veux pouvoir zapper ;
  7. je veux pouvoir réclamer si je suis mécontent;
  8. j’en veux toujours plus ;
  9. et je veux aussi sauver la planète et aider
    les autres.
Simple, non ?
source image

Un gourou c'est quelq'un qui se gourre mais on ne sait pas où

Une définition qui m'a été inspirée par Jean-François David, consultant ex-IBM, qui a écrit sur sa carte de visite sa profession: "Stratégiste". J'adore! Ca me rappelle Alain Rossmann, un frenchie de Californie, ex-Apple: à l'époque où il travaillait pour la pomme, il essayait de rabattre des développeurs pour elle, il avait écrit lui sur sa carte "Software Evangelist". C'est pas beau çà!
Tiens, dans le genre, ça me rappelle aussi Jean-Louis Gassée, un autre frenchie de la Silicon Valley, à qui la cuisine française manquait: il prenait alors l'avion et organisait une conférence de presse bidon chez Ducasse, où on se tapait la cloche aux frais de la princesse. Il y avait ce jour-là un jeune journaliste des Echos, frais émoulu de l'école: il n'en revenait pas et se lamentait de ne rien pouvoir rapporter à sa rédaction!
Ca me rappelle cet autre frenchie qui a eu son heure de gloire: Philippe Kahn. Il adorait la bouffe, lui aussi, et le jazz et la voile. Et il bouffait, jouait du saxo ou de la clarinette, je ne sais plus et faisait du bateau! Un jour on déjeune avec lui et une copine journaliste, aujourd'hui aux Echos: il ne parlait que de bateau, j'adorais ça mais elle voulait absolument lui soutirer une info sur je ne sais plus quel bidule technique! Alors elle l'interrompait tout le temps et moi je lui disais: "Mais laisse le parler!" Pas contente, la consoeur, ce jour-là, je m'en souviens! Philippe Kahn, j'en étais très fier car je fus un des premiers journalistes français à parler de lui, c'était dans un des premiers numéros de L'Entreprise, peut-être même le premier...
C'est vrai que tous ces mecs, ils se sont beaucoup gourrés...
Va falloir que je me mette à raconter mes mémoires, si ça continue... A raconter l'histoire... Parce qu'aujourd'hui, l'histoire de la high tech, c'est les copains de ma fille qui la font. Comme Benjamin Bejbaum, le co-fondateur de Dailymotion.
Bon, ça nous rajeunit pas tout çà!...

mercredi 13 juin 2007

Plus rien à dire

[Chronique "La Mauvaise Humeur de Lucien" à paraître dans une prochaine édition du magazine 01 DSI]
Ceci est ma dernière chronique: elle s’autodétruira dès que vous l’aurez lue. Ne vous inquiétez pas si, après lecture, vous la voyez encore: en fait, elle ne sera virtuellement plus là. Elle aura été effacée de la mémoire collective comme disparaissent peu à peu les phrases organisées, la pensée construite, le savoir critiqué, la connaissance enseignée, l’information validée.
Tout cela s’envole - comme vous le savez et le pratiquez vous-même, j’en suis sûr, bande de sagouins ! - au profit du tag, du podcast vidéo, du zapping de pages web, du chat sur internet, du texto sur mobile, du photo-blog sur n’importe quoi, et de toutes les nouvelles formes de dialogue adoptées par les jeunes et qui se répandent dans la société.
L’échange prévaut sur le contenu et, comme un linge cent fois tapé sur la pierre du lavoir, le cerveau s’adapte à l’ajustement progressif du discours. L’itération circulaire devient le nouveau mode de communication.

vendredi 8 juin 2007

jeudi 7 juin 2007

Je soutiens le journaliste Denis Robert


Merci de faire circuler ce
communiqué à l'ensemble de vos confrères et consoeurs, journalistes français et
étrangers.

Si vous avez déjà reçu ce message... toutes nos excuses.

Paris, le 7 juin.

Communiqué de presse
Le comité de soutien au journaliste
Denis Robert

lance un appel aux journalistes.
Plus de 240 journalistes nous ont
déjà apporté leur soutien
sur
http://jesoutiens.blogspot.com

Car une chose nous manque
:
un soutien franc, massif et protecteur de la communauté journalistique dans son
ensemble.


En 2006, nous étions une dizaine de
potes à nous dire :
Ce qui arrive à Denis est incroyable et inadmissible !
Nous étions alors en pleine guerre entre Sarkozy et de Villepin, le
livre de Denis Robert sur l'affaire Clearstream venait d'être interdit à la
vente dans un silence assourdissant. Il nous est alors apparu que si nous
l'abandonnions à la tourmente médiatique et à ses tracas judiciaires il
allait se faire laminer
.
Depuis, le Comité de soutien que nous avons créé en novembre 2006 a :

1- Créé son blog : http://lesoutien.blogspot.com
2
- Communiqué autant que possible sur les ennuis qui s'accumulent sur
Denis Robert.
3- Vendu sur Internet des Tee shirts, des dessins originaux offerts par
des amis, des bouquins, du vin... (sa cuvée spéciale - voir sur le blog...)
4- Organisé des concerts (1 000 personnes à la Cigale) des forums, des
conférences de presse, envoyé des communiqués...
Le comité a récolté près de 40 000 euros dont les trois quarts ont déjà été
dépensés en frais d'avocats et en amendes.

Cela permet de donner un peu
d'oxygène à Denis mais aussi de mieux résister face aux 28 procédures au pénal
et au civil toujours en cours contre lui en France, en Belgique et au
Luxembourg, émanant principalement de Clearstream et du groupe Fortis via sa
filiale la Banque générale du Luxembourg.
Malgré tout l'avenir reste sombre avec sa mise en examen à Paris pour recel de
vol et d'abus de confiance et son passage imminent en correctionnel pour
injures et diffamation à Luxembourg où l'on cherche vraiment à lui faire payer
son attitude...
Denis Robert n'est pas seul. Il a des amis de tous bords, de tout milieu. Le
mouvement qui s'est créé autour de son cas le dépasse, nous dépasse aussi bien
sûr. Notre blog a déjà reçu plus de 40 000 visiteurs. Près de 1000 personnes
nous ont écrit et envoyé de l'argent.

Une chose pourtant nous manque :
C'est un soutien franc, massif et protecteur de la communauté journalistique
dans son ensemble.

Denis n'a peut-être plus de carte de presse depuis son départ de
Libération en juillet 1995, mais comment ne pas convenir que ses livres et ses
films, en produisant une information sourcée et originale, nous ont aidé à
mieux comprendre le monde caché de l'hyper finance ?
Nous pensons que le soutenir revient pour tout journaliste, tout écrivain ou
éditeur à se protéger lui-même de ce qui pourrait arriver très vite à
d'autres...
Qui est à l'abri d'une mise en examen ou de plaintes à répétition dès qu'un
sujet sensible est abordé ou qu'une puissance financière est mise en cause ?
Voilà pourquoi nous interpellons aujourd'hui l'ensemble des journalistes quel
que soit leur domaine d'activité.
Soutenir Denis Robert, c'est organiser un cordon sanitaire autour de ceux dont
le métier est d'informer et montrer que les journalistes savent aussi se
mobiliser et résister aux pressions qui s'intensifient pour contrôler
l'information.


Envoyez-nous une copie
(scannée ou par fax 03 83 28 11 89...) de votre carte de presse que nous
mettrons en ligne sur notre blog :
http://jesoutiens.blogspot.com

Numéro du FAX:
03 83 28 11 89
N'hésitez surtout pas à faire circuler ce communiqué à l'ensemble de vos amis
confrères et consoeurs, journalistes français et étrangers.

Les écrivains qui
n'auraient pas de carte de presse ou éditeurs mais qui se sentiraient concernés
peuvent nous faire parvenir
une copie de leur carte professionnelle type SACD.


Déjà, merci de nous avoir
lu.
Ce comité est composé d'une petite dizaine de personnes, en province et à
Paris, journalistes et non journalistes, mais copains de toujours de Denis
Robert.

à bientôt....

Le comité de Soutien à
Denis Robert
Si vous souhaitez en savoir plus...
Rémi MalinGrëy au 06 86
59 46 10



 



lundi 4 juin 2007

Objectif Zéro sale con, même au paradis!

J'ai déjà parlé du livre "Profession Salaud" de Claude Lussac,
relayé maintenant par le livre enfin traduit en français de Robert Sutton, éminent professeur de management à Stanford:


Il est relayé par un blog où j'ai puisé ce dessin ainsi traduit: "Saint Pierre : « Vous étiez croyant d’accord, mais vous avez zappé une partie du truc : la partie ne - pas - être - un - connard »]