vendredi 8 juin 2007

Ethique et TIC


C'est le titre de ma chronique parue dans les Echos du mercredi 6 juin 2007.
A lire ICI sur les site des Echos, tant que c'est en ligne.

6 commentaires:

  1. R. GRANAROLO6/08/2007 8:32 PM

    Il faut aller plus loin qu'une charte éthique.
    Dans son document de position (http://www.munci.org/MUNCI-document-position-2007.pdf ), le MUNCI fait la proposition suivante (N°114) : l'obligation de confidentialité (article 226-15 du code pénal) relative, entre autres, aux correspondances privées doit être assortie d'un "droit au secret professionnel" pour certaines fonctions de l'entreprise (ex. administrateurs systèmes/réseaux), ceci afin de pouvoir se prévenir contre les risques liés à des demandes injustifiées de la part de la direction...

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  2. Marie-Thérèse Bertini6/12/2007 9:25 PM

    L'éthique est effectivement une nécessité pour que les "TIC" ne deviennent ni un instrument de flicage, que ce soit en entreprise ou dans la sphère privée, ni l'instrument de base de "corbeaux" en tous genres.
    Pour ce dernier point vous dites : "Internet [..] est aussi le lieu de toutes les médisances et autres malversations..., il ne faut pas hésiter à agir chaque fois qu'on le peut et ne pas hésiter à porter plainte.".
    Ayant été et étant encore victime de ce type de malveillance, anonyme bien sûr, l'action pronée dans votre acticle n'est qu'un pis aller, parce que curative (le mal est fait) et les moyens d'actions sont limités et concrètement pas si simples.
    En effet, on ne peut se retourner que contre ceux que l'on peut identifier : l'éditeur ou l'hébergeur du site, du forum ou du blog, pour autant que ces derniers soient juridiquement atteignables, et avec tout ce que cela engendre comme coûts, perte d'ernergie, d'image, de temps (donc coûts, encore).
    Même si les éditeurs de sites/blog et les hébergeurs sérieux ne tardent pas, en général, à supprimer ces malveillance (mais encore faut il être en veille permanente), le préjudice est là.
    Et tout cela parce que sous couvert d'anonymat : n'importe qui peut faire n'importe quoi.
    Alors au plan général, au delà d'une charte éthique dans l'entreprise qui est sûrement un bon moyen d'afficher la couleur de façon préventive entre toutes les partie,
    un premier moyen simple de canaliser l'éthique de chaque partie prenante au coeur de ces technologies serait que d'une manière ou d'une autre l'anonymat puisse être levé sur les forum, sites de discussions, blogs, dès lors qu'il y a mise en cause d'autrui.
    La liberté d'expression y gagnerait, chacun l'exerçant, en pleine responsabilité, sachant ce qu'il encourt s'il enfreint la loi.
    Cela aurait un rôle préventif car les gens tourneraient sept fois leur souris sur leur bureau avant de clicker, et si les propos s'avéraient diffamatoires, injurieux ou d'ordre privé, on pourrait agir au premier chef sur l'émetteur.
    Cette première mesure ne résoudrait pas tout mais permettrait d'assainir un peu la situation.
    Marie-Thérèse Bertini

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  3. Serge Saghroune6/14/2007 6:40 PM

    Certes, beaucoup de possibilités sont offertes pour accéder aux données personnelles des utilisateurs d'un système d'information. Cela fait aussi partie du rôle des responsables Sécurité des SI de proposer quelques solutions. Mais à un moment, quelque soit l'outil technique déployé, il y aura une question de confiance.
    Confiance dans le responsable du SI, confiance dans les administrateurs (aux droits particulièrement étendus) confiance dans les tiers mainteneurs... Je sais, ça fait beaucoup de monde.
    Par ailleurs tu évoque des manières pratiquement normales d'accéder aux informations, mais il existe, à travers toute une série d'outils, des moyens illégaux pour le faire et là il n'ay aura pas de trace dans les logs ou alors ce sera incompréhensible.
    Que faire? Je suis d'accord avec toi la charte est une approche nécessaire, mais pas suffisante. Il faudrait que les données privées des employés soit un point stratégique de la politique de sécurité de l'entreprise. Elle l'est rarement, car les solutions serait trop coûteuses (ex: On remplace la télémaintenance par de la maintenance sur site).De plus même si on tolère à l'employé un usage personnel, mais parcimonieux de l'informatique de l'entreprise, on ne va pas aller jusqu'à investir pour protéger cette partie marginale des informations de l'entreprise.

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  4. "Et tout cela parce que sous couvert d'anonymat : n'importe qui peut faire n'importe quoi."
    C'est exact mais il ne faut pas oublier qu'internet est un fabuleux outil pour les informaticiens qui s'entraident et s'informent mutuellement concernant les entreprises dans lesquelles ils déconseillent fortement leurs collègues d'entrer.
    Ces entreprises sous couvert de respectabilité et de discours sur l'éthique sont en fait des pièges infernaux et ce n'est pas de la diffamation mais une mission salutaire pour le marché du travail. Pensez qu'il n'y a pas si longtemps une chape de plomb recouvrait ces boites et que rien n'en sortait, aujourd'hui on peut s'en prémunir en s'informant.
    Les boites sympas n'ont pas peur d'internet, ceux qui crient aux loups, ont commencé par les nourrir !
    Il peut arriver qu’une personne diffame un jour une boite pour se venger de quelque chose mais quand c’est répétitif, multiple et pendant des années, il faudrait peut-être que la direction se pose des questions sur son management au lieu de se poser en victime injustement accusée.

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  5. Mme Bertini, vous êtes effectivement victime d'un acharnement qui n'est pas anonyme, pour preuve cette dénonciation des "mauvais traitements" dans votre entreprise:
    http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnDocument?base=INCA&nod=IXCXCX2000X05X05X00452X028

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  6. Comment ne pas imaginer tout ce qu’un philosophe idéaliste aurait pu réaliser en devenant créateur d’entreprise ! Il se serait engagé dans cette aventure humaine passionnante, motivé par des buts altruistes pour le bien, sinon de l’humanité, du moins dans un premier temps, d’un groupe, limité mais croissant, d’humains. Il aurait, dans un geste généreux, donné du travail à ses semblables, produit des services, dispensé un savoir, partagé des richesses. Il aurait, par une émulation constante, fait progresser chacun, tout en faisant prospérer son entreprise. A son contact, les inquiets auraient été rassurés, les faibles auraient été fortifiés, les dépendants auraient gagné en autonomie. Et il aurait montré en toute circonstance une humilité qui sied à celui qui possède un grand pouvoir, mais agit de façon bienveillante envers ses compagnons.
    On pourrait se demander pourquoi un être normalement constitué ne profite pas de toutes les possibilités qu’offre un tel statut pour faire le bien et améliorer le monde. Cette image de manager idéal pourrait être donnée à priori à certains patrons, si l’on ne se fiait qu’à ce qu’ils communiquent aux candidats à l’embauche et aux journalistes. Pourtant ce n’est pas le cas, c’est même tout à fait le contraire.
    Cependant, il n'est jamais trop tard, pourquoi ne changeraient-ils pas d'attitude ? C'est encore possible, je le crois.

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