lundi 30 juin 2008

Rigueur et Pertinence : le nouveau marketing

[Extrait librement traduit et adapté de « Rigor and Relevance : A Key Marketing Challenge » par Yoram (Jerry) Wind , paru dans MIT Sloan Review ]
Le marketing est à la traîne : il manque de rigueur dans sa pratique, notamment sur internet et il manque de pertinence dans ses recherches académiques, trop loin du terrain. Le prix Edelman Award qui récompense les meilleurs travaux en science du management n’a primé que trois personnalités du marketing entre 1974 et 2006.
Pendant ce temps, le monde n’attend pas (voir encadré).
Voici 7 stratégies pour un marketing moderne :
Un monde qui bouge
La plupart des grands concepts du marketing développés au 20e siècle
sont aujourd’hui obsolètes car ils ne sont plus pertinents.
Il faut tenir compte des changements profonds de ces dernières années.
Petite liste de ce qui a changé et que le marketing doit prendre en
compte :

  • le terrorisme global d’après le 11 septembre ;
  • les turbulences de l’économie mondialisée ;
  • l’impact de plus en plus envahissant d’internet et les progrès permanents en télécoms et en informatique ;
  • les avancées continuelles des inventions basées sur la science et la technologie ;
  • le pouvoir grandissant d’un consommateur hybride, autonome et
    conforme, qui veut aller vite donc se tourne vers des standards et des marques et qui veut en même temps des produits personnalisés ;
  • un consommateur également de plus en plus au courant, informé,
    pertinent qui répond de moins en moins aux enquêtes de masse et se méfie de plus en plus du marketing et de la pub ;
  • le développement de la télé et de la vidéo à la demande sur internet ;
  • la diminution de la fidélité des consommateurs et des employés ;
  • la disparition des marchés de masse, remplacés par l’addition de
    marchés fragmentés (modèle de la longue traîne ‘The Long Tail ») ;
  • un chevauchement flou entre le B2C et le B2B ;
  • l’importance grandissante des pays émergents ;
  • les opportunités d’outsourcing/offshoring physique et digital pour les services marketing (bien au-delà des centres d’appels) ;
  • le focus de plus en plus grand sur la coopération public/privé (ONG et autres).
1. Bâtir des ponts entre les silos
R&D, manufacturing et marketing sont encore trop souvent séparés dans des organisations distinctes ; de même pour finances et marketing ; il faut aussi concilier l’aspect purement tactique de la recherche et la demande de stratégie à plus long terme.
Autres silos à relier :
- l’entreprise et le consommateur : les consommateurs veulent être des co-producteurs, des co-inventeurs et même des co-marketeurs ; nous sommes dans un monde YouTube.
- le comportemental et le quantitatif
- l’académique et le professionnel
- l’analytique et le subjectif : il faut aller dans le sens des outils comme AHP (Analytic Hierarchy Porcess) et ANP (Analytic Network Process) développés par Thomas Saaty, intégrés dans le logiciel d’aide à la décision Decision Lens.
- Les Etats-Unis et le reste du monde : tout ne passe plus aux Etats-Unis…
2. Un nouveau management : l’orchestration de réseau
Bien manager aujourd’hui, c’est savoir construire et gérer des réseaux (au sens global et pas seulement télécoms, évidemment !). La vraie compétition n’est plus entre entreprises masi entre réseau. Google a gagné parce que son écosystème, son réseau est plus fort que celui de Yahoo !
Il faut respecter quelques grands équilibres et notamment
- équilibre le focus entreprise et le focus réseau
- équilibre  entre contrôle et autonomie
- équilibre entre spécialisation et intégration
3. Passer du CRM au CMR
CRM : Customer Relationship Management
CRM : Customer Managed Relationship
Savoir gérer ses références clients dans un monde interactif, collaboratif et participatif. Il ne suffit plus d’interroger les clients et de les sonder à l’infini, il faut les aider à développer au jour le jour leur interaction.
4. Passer de produits centrés sur la marque d’entreprise à des produits de marque adoptés par le consommateur
“From company-branded products to customer-branded solutions.”
Exemple: Apple et Nike ont les mêmes clients, qui font du sport en
écoutant de la musique. Ils ont conçu ensemble des vêtements et de
chaussures avec des capteurs pour avoir sous la main un coach
électronique.
Autre exemple : le partage de playlists, produit typique de marque-consommateur.
5. Utiliser l’analytique et les métriques comme un ciment
Se focaliser sur le ROI du marketing c’est bien, mettre en place les
vrais outils qui mesurent ce qu’il faut mesurer, c’est mieux. L’analyse
financière classique notamment est dépassée : trop pointilleuse, trop
tardive, trop rétrospective, elle ignore les signaux faibles et les
actifs immatériels. 7 entreprises sur 10 n’ont pas de modèles
établissant un lien causal entre finances et marketing.  L’entreprise
est un amalgame de « fiefs de données » (data fiefdoms).
Les hommes de marketing sont comme l’homme saoul qui a perdu sa clé
près de la porte de sa maison mais la cherche sur le trottoir sous le
réverbère parce que c’est mieux éclairé (une histoire très ancienne,
déjà racontée dans les exploits de Mullah Nasruddin
6. Adopter l’expérimentation adaptative dans toutes ses activités
On teste d’abord sous de multiples formes concurrentes même s’il le faut et on pratique ensuite la « généralisation empirique ».
7. Et pour finir, bien sûr : changer de mentalité !

dimanche 29 juin 2008

Test / Prise en main /Intempo: une colonne hifi pour votre iPod

J'ai testé pour vous la colonne hifi Intempo iFi01 qui acueille tous les iPod et c'est assez bluffant! Elle ne passe pas tout à fait inaperçue puisqu'elle mesure plus de 1 m de haut, il faut donc prévoir un peu de place, elle se pose forcément par terre et en plus elle pèse un certain poids (7 kg)...
Mais une fois l'iPod installé sur son socle, la télécommande fait le reste et vous n'avez plus qu'à déguster.
Le son est étonnant, assez riche et profond, avec sans doute un peu trop de graves ( réglage manuel basses - aigues uniquement par télécommande et sans indication de niveau, c'est donc assez aléatoire)  mais, au final, tout dépend évidemment de la qualité de vos enregistrements. Sans être un puriste, j'aurais tendance à recommander du 320 Kbps pour le classique, du 192 pour le reste. J'ai le sentiment que le 128 kbps ne rend pas très bien sur cette chaîne.
La puissance est suffisante:  2x15 watts plus un bon caisson de basses de 30 watts.
On peut lui brancher une entrée USB (petit format) et une entrée ligne jack. Si vous connectez votre PC sur l'USB, vous pouvez alors piloter l'iPod via iTunes ou tout autre logiciel audio.
En résumé, une expérience assez étonnante, c'est assez drôle de voir le petit iPod posé entre ces deux grandes colonnes mais il est certain que par rapport à d'autres systèmes son pour iPod, le poids et le volume de cette chaîne lui donnent une bonne ampleur et la positionnent parmi les meilleures!
Prix catalogue: 349,99 €

Challenge

Challenge - Mot d'origine anglaise et on comprend pourquoi : le challenge, en amour comme en économie, est présenté comme un objectif alors que c'est une difficulté insurmontable pour des raisons incompréhensibles.


Voir Défi.


Autres mots... 



Centre

Centre - Rassemblement politique de ceux qui n'ont pas beaucoup d'idées. Ca fait de plus en plus de monde. Comme en marketing.


Sexuellement parlant : quelque chose comme le point G, ce truc qui existe quelque part. Paraît-il. Il y en a qui le cherchent encore.


Autres mots... 



Centime

Centime - Cette unité de mesure monétaire, tombée en désuétude, n'était plus utilisée que par les personnes âgées et les ringards, c'est-à-dire les pubards du loto et les politiques (à propos des voyages privés de Chirac), quand elle a été brutalement remise à la mode par l'euro ; ainsi, une baguette vaut 64 centimes d'euro, sauf dans les pays où il n'y a pas de baguette.


Autres mots... 



vendredi 27 juin 2008

JakLab3, un webzine 100% urbanité


C'est le titre et le sujet du numéro 3 de JakLab, magazine gratuit publié par l'agence Just a Kiss.
Disponible sur leur site en PDF.
Ca sort tous les trois mois, environ.
Thèmes des numéros précédents:
- Développement désirable
- L'Absolue nécessité
JakLab,
c'est beau, c'est gratuit, c'est sympa, ça parle de tout à travers le
thème de l'urbanité, c'est design comme il faut, bref, j'aime et je dis
bravo.

Vidéo / Stéphane Distinguin: Quartier Numérique, un an après


Stéphane Distinguin, PDG de Faber Novel, est
président de Silicon Sentier, l'association qui a lancé Quartier Numérique, à Paris; il en fait le bilan, un an après.
Filmé par Luc Fayard dans les locaux de Radio Classique.
Stéphane Distinguin: Quartier Numérique, un an après
Vidéo envoyée par lfone

Le Moho, ou comment innover dans l'innovation


Le Moho, ou comment innover dans l'innovation
Vidéo envoyée par lfone
Pierre Janicot (Essec) et Claire Guiraud
(ESCP) ont lancé l'initiative Le Moho, qui réunit étudiants, professeurs et entrepreneurs pour innover plus vite; premier acte: quelques jours de travail à San Francisco avec des étudiants de
Stanford; 5 projets sont en route.

jeudi 26 juin 2008

Lisez en direct l'exécution de Marie-Antoinette!


 ...En tout cas, telle qu'elle est décrite dans cette édition du Times, garantie authentique, du 23 octobre 1793, soit avec 7 jours de retard sur l'événement! Ce qui n'est pas si mal sans doute, compte tenu de l'époque troublée.
Le style du journal britannique est assez... typique...
Mais bravo, super, génial, il offre tout de go aux internautes la lecture de ses vieilles archives, en fait toutes ses parutions entre 1785 et 1985. Il les a scannées et stockées dans une base de données. La recherche peut se faire par date de parution ou par mot-clé.
Et on peut même imprimer ou enregistrer l'article de son choix comme je l'ai fait pour celui-là.
C'est un événement exceptionnel !
Dépêchez-vous d'en profiter tant que c'est gratuit, ce n'est pas sûr que cela le reste.
Messieurs les Anglais, chapeau!

Pourquoi l'entreprise doit investir le monde virtuel

Pour le cabinet Gartner, il y a au moins trois raisons pour que l'entreprise s'intéresse aux mondes virtuels type Second Life:
1. Le monde virtuel est un bon terrain d’entraînement.
Toutes les entreprises ont un budget formation qui comprend souvent des stages de jeux de rôle et de scénarios. C’est encore plus facile dans un monde virtuel type Second Life qui sait parfaitement simuler des lieux spécifiques (un magasin, une scène de rue,..). L’interaction joueurs-entraîneurs-environnement est alors nettement plus forte via les avatars que dans la vie réelle.
A une plus grande échelle, le monde virtuel permet de simuler des situations de crise, de type militaire, terrorisme ou catastrophe naturelle.
On peut aussi se former plus facilement à utiliser des outils ou des équipements que par des méthodes traditionnelles. Le gain de temps et la productivité de ce type de formation sont clairement mesurables.
2. Gestion de projets améliorée
La gestion de projets en mode collaboratif tire bénéfice des mondes virtuels en supprimant les déplacements inutiles, en créant des salles de travail virtuel à des prix de revient beaucoup plus bas que les salles de vidéo ou de téléconférence qui restent des équipements coûteux.
3.  Travail collaboratif en mode social
La mobilité accrue des collaborateurs est souvent le signe d’une entreprise réactive mais elle peut aussi être source d’isolement (seul dans sa chambre d’hôtel devant son PC), d’exclusion sociale (plus de réunions) et de baisse de créativité de groupe. Un monde virtuel peut recréer toute une série d’éléments permettant de lutter contre ces dérives. Les bénéfices se mesurent alors davantage en terme de satisfaction, de motivation et de bien-être au travail.
Rapport Gartner : “How to Justify Enterprise Investment in Virtual Worlds."
PS: n’empêche, utile ou pas, qu’il est laid ce graphisme de Second Life, c’est une horreur! On se croirait revenu aux temps préhistoriques des premiers jeux vidéos…

mercredi 25 juin 2008

Souris Bluetooth rechargée en PCMCIA!

Si le dispositif de pointage de votre ordinateur portable ne vous plait pas, ce qui est très souvent le cas et que se trimballer une souris avec son fil USB qui s'entortille vous énerve, voici la solution: une souris toute plate connectée en Bluetooth et qui se range et se recharge dans le slot PCMCIA (la grande fente sur le côté, pour ceux qui ne savent pas!) du PC.
Aussi simple, qu'efficace: il fallait y penser!
PS: Ca marche aussi bien , dit le prospectus, sur Mac que sur PC . Et si vous n'avez pas de Bluetooth, on vous le fournit en option.
C'est chez Hama France et je n'ai pas d'actions ni ne travaille pour eux! 

mardi 24 juin 2008

L'argent

"L'argent n'a pas d'odeur" a dit l'empereur Vespasien en créant les toilettes publiques payantes qui porteront son nom (c'est une antonomase quand on a la chance comme Poubelle ou Sandwich de donner son nom propre à quelque chose pour en faire un nom commun; moi c'est l'inverse c'est quelque chose, un arbre, le hêtre, qui me donne mon nom: Fayard).
Sauf que dans ce tableau de Quentin Metsys, "Le Prêteur et sa femme", on respire l'odeur de l'argent.
Mais c'est une odeur tranquille et sereine. Ils sont beaux et jeunes et ils contemplent avec bonheur leur succès et leur richesse.
Admirez au passage le petit miroir posé sur la table dans laquelle se reflète la fenêtre, comme si le monde extérieur voulait s'inviter subrepticement dans ce havre de bonheur fortuné.
On dit que l'artiste a voulu imiter Jan Van Eycxk et son tableau "Les Epoux Arnolfini" dans lequel le miroir au mur reflète toute la scène, dans une impeccable mise en abyme (j'adore le "y" si profond de ce mot!)
Aujourd'hui, à l'heure de la financiarisation impérialiste du monde global, l'argent n'a plus tout à fait la même odeur que dans ce tableau, n'est-ce pas? ... -- source image --

vendredi 20 juin 2008

Vidéo et podcast audio / Philippe Mallein, sociologue, et les paradoxes des TIC


Philippe Mallein, sociologue, conseiller scientifique au Minatec Ideas Laboratory, explique à Luc Fayard, sur Radio Classique, les paradoxes constatés dans les usages des TIC.
Son objectif: comment les transformer en bénéfice utilisateur?
Retrouvez mes chroniques et mes invités sur Radio Classique, dans "L'Actualité High-Tech", tous les vendredi matin, à 7h50.

Vidéo / Nathalie Quinette lance Predictys, éditeur de contenu on demand


Nathalie Quinette: Predictys, le contenu on demand
Vidéo envoyée par lfone

Nathalie Quinette, présidente de Predictys, présente l'activité de sa start-up: un logiciel permettant de fabriquer des contenus à la demande en fonction d'une base éditoriale méta-taggée et de critères choisis ou révélés par l'internaute. Première maquette: manews.com .

jeudi 19 juin 2008

Capital risqueur

Capital-risqueur - Financier qui, depuis le krach boursier des valeurs internet, prend le minimum de risques avec un maximum d'argent qui n'est pas à lui.
Commentaire : Finies les montagnes russes, le capital-risqueur a mal au cœur (à l'endroit du portefeuille) et préfère un circuit pépère. C'est Schumacher qui se mettrait au vélo. Hier excité comme un pou, aujourd'hui peureux comme un mouton, ce petit bras de la finance veut continuer à rafler la mise, mais seulement à coup sûr.
Le capital-risqueur moderne joue toujours à la roulette, mais uniquement sur le bon numéro et si possible une fois qu'il est sorti. Ils ont oublié la pub du Loto, ces consternants comptables : " 100% des gagnants ont tenté leur chance ".
Du coup, ils ont asséché le marché des start up. Ca devient dur pour ceux qui ont encore des idées, ces naïfs qui croient que le rôle d'un entrepreneur est d'inventer : ils n'ont rien compris, les pauvres (sic)!
Le business plan qui plaît aux capital-risqueurs de l'après-krach, c'est celui qui s'appuie sur une technologie éprouvée (sous-entendu aux Etats-Unis), sur un modèle expérimenté (idem), sur une clientèle professionnelle captive (pas de frais de promotion), sur un compte d'exploitation en béton (bénéfices la première année, sinon rien), et qui est dirigé par des manageurs seniors sous-payés, ayant fait carrière exclusivement dans des grands groupes, vous savez, ceux qui privilégient l'autonomie et l'initiative.
Fin de l'aventure, fin du jeunisme, c'est comme pour les raves parties ! On danse, mais en mesure s'il vous plaît et uniquement là où c'est permis !
Certes, les créateurs de dotcoms ont exagéré dans le cash-burning et le virtuel. Mais, comme à l'époque ils ont su convaincre pas mal de financiers, de deux choses l'une (" l'autre c'est le soleil " disait Prévert): où ils étaient spécialement malins où les autres étaient particulièrement idiots.
En anglais : L'abréviation anglaise, V.C (pour venture capitalist), vient contredire le dicton populaire selon lequel l'argent n'a pas d'odeur.
Autres mots... 

Cash-burning

Cash-burning - Littéralement " cramer le pognon ". Attitude incompréhensible pratiquée pendant quelques mois dans les années 2000, par des créateurs de start up et les financiers qui les soutenaient.
Objectif: dépenser un maximum d'argent en un minimum de temps pour promouvoir des activités qui n'existent pas et dont personne n'a besoin.


C'est cet appétit de flouze, pépétes, monnaie oseille etc. qui a permis des envolées en bourse : tout le monde a cru que plus on avait besoin d'argent, plus on allait en gagner.


Le cash burning aurait en fait résulté d'une consommation abusive de produits stupéfiants, comme le B2C, importé des Etats-Unis. L'expression étant strictement anglaise, elle ne peut pas désigner en français une prostituée.


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Cannabis

Cannabis (haschich, marijuana, etc.) - Plante dicotylédone apétale cousine du houblon, dont le principe psychoactif bien connu s'appelle le delta-9-tétrahydrocannabinol (delta-9-THC), découvert en 1964 par l'israélien Raphaël Méchoulam.


Tous les jeunes fument du cannabis. Mais personne n'en parle, parce que c'est une substance illicite. On peut donc s'en procurer très facilement à la sortie des collèges et de lycées, rendez-vous préférés des dealers.


Si votre enfant vous paraît pâle et mou et qu'il se traîne comme çà depuis plusieurs jours, c'est qu'il en fume trop ou de mauvaise qualité. Conseillez-lui alors de changer de fournisseur.


Les moins jeunes en fument aussi, surtout quand ils travaillent dans la pub ou dans le développement de jeu vidéo.


Pour faire branché, quelques politiques laissent entendre que, ma foi, un petit joint de temps en temps… C'est dans ces moments-là qu'ils font dans les médias des déclarations bizarres que leur état-major a ensuite bien du mal à expliquer au public.


C'est notamment le problème des Verts, chez qui on fume beaucoup de cannabis écolo.


La substance psychotropique a été largement utilisée aux belles heures de la Silicon Valley par les informaticiens en mal d'inspiration. On prétend que c'est ainsi que naquit le Macintosh. En tout cas, le programmeur qui, a l'époque, a inventé un des plus fameux économiseur (l'image qui s'affiche à l'écran quand votre ordinateur se repose) devait  en avoir consommé une bonne dose : il dessina des " Flying Toasters ". Oui, vous avez bien lu, des grille-pains de toutes les couleurs qui traversaient l'écran… en volant !


Autres mots... 



Cadre

Cadre - Jeune, il est ingérable à cause des 35 heures.Quadra-quinqua, il est en crise depuis 30 ans.
Car il ne s'est jamais vraiment remis des années 1968 and co, où il a pris en pleine poire le " peace, love and flowers " des baba-cools quand lui vivait au rythme " métro-boulot-dodo ". Depuis, il se traîne.
Le cadre masculin est plus frappé que le cadre féminin par cette sorte de dépression parce qu'elle s'inscrit dans une vaste remise en cause. Il ne se sent plus vraiment jeune, pas tout à fait vieux, il a des enfants qui ont grandi et qui le secouent comme un Orangina, des parents qui ont vieilli et qui le harcèlent. Il jette un regard nostalgique sur les jeunes femmes de 20 à 30 ans qui passent autour de lui, hiératiques dans leur incroyable féminité. Il tourne en rond avec ses amis parce qu'ils se sont tout dit. Au boulot, il se fait talonner par les cyber-jeunes dont les dents de loup sont des clics de souris. Son âme a perdu la naïveté de l'enfance, ses muscles se sont amolli. Son sexe ne demanderait qu'à lui prouver le contraire mais les occasions manquent et il n'a pas le courage de les provoquer.
Que lui reste-t-il ? Une espèce d'intuition qu'il comprend un peu mieux les choses qu'avant, une certaine prétention à pouvoir agir un peu plus sur son environnement. Ce monde, il le regarde pourtant avec étonnement et se demande : " C'est çà, vraiment, que j'ai bâti pour mes enfants ? Ce désordre insensé, cette confusion des idées, ce royaume de l'amalgame, cet oubli du passé… ? " Alors, peu à peu, il tente un rétablissement: celui de la sérénité molle, seule philosophie capable de le faire vivre à peu près sain d'esprit dans le troisième millénaire.
Bref, les vieux cadres sont mous et les jeunes sont imprévisibles.
Autres mots... 


Business angel

Business angel - Ange du business. N'a rien d'un ange et ne connaît rien au business.


Ainsi nomme-t-on les entrepreneurs qui, ayant réussi à gagner un peu d'argent dans leurs affaires d'origine, se disent qu'ils peuvent en gagner beaucoup plus en investissant dans les affaires des autres et se mettent des ailes dans le dos pour inspirer confiance.


En fait, à partir du moment où ils se transforment en banquiers, ils deviennent aussi insupportables qu'eux.


Rien à voir avec les Hell's Angels qui ne sont pas des anges non plus mais eux au moins, ils ont de belles motos


.Autres mots... 



mercredi 18 juin 2008

160 millions de Chinois regardent des vidéos sur internet

.. et 94% d'entre eux se partagent des liens vidéos via des messageries instantanées, type  Tencent (premier portail en Chine, 700 millions d'abonnés à son service) ou MSN Messenger (Microsoft).
Les femmes comptent pour 44,7% des vidéo-spectateurs, alors qu'elles représentent 42,7% des internautes; elles sont un peu plus branchées vidéo que les hommes!
-- source info : Pacific Epoch --
-- source photo : FlickR --

L'économie numérique, ignorée des Français

Les Français ne savent pas ce que recouvre l'expression "économie numérique" (à 77%) et 8 sur 10 d'entre eux ne savent même pas qu'il y a un Secrétariat d'Etat spécifique dans ce domaine, selon une enquête Ipsos-Risk Group-Panda Security.
Pauvre Eric Besson! Voilà un ministre bien ignoré! Au moins, il sait ce qui lui reste à faire en communication.
Les autres résultats de l'enquête sont à l'avenant:
-  54% des personnes interrogées considèrent que l’informatique permet d’augmenter le chiffre d’affaire de l’entreprise;
- 25% cependant s’avouent sceptiques quant à son apport dans l’accroissement de la productivité des salariés.
- 46% des PME sont sceptiques sur le rôle des technologies de l'information dans le développement de leur chiffre d'affaires (mais en même temps elles trouvent quand même que l'informatique, c'est important!...)
On reste coi mais c'est comme ça.
Il faut rendre plus réelle l'économie virtuelle, c'est pourtant simple!
Dossier de presse, note de synthèse, communiqué et chiffres de l’IFOP…
http://www.rp-net.com/online/filelink/430/etude_ifop_risc-group_dossier_presse.zip
Source: Baromètre annuel IFOP/Risc Group : « Regards croisés des TPE/PME et des particuliers sur les  nouvelles technologies » (Juin 2008) -  http://ifop.risc-group.com
-- source image --

mardi 17 juin 2008

Vidéo /Georges Horoks, Overlap: les mainframes, un bon business!









Georges Horoks et le business florissant des mainframes
Vidéo envoyée par lfone
Georges Horoks, PDG de la société Overlap, explique pourquoi le
business autour des mainframes a encore de beaux jours devant lui.
L'oeuvre derrière lui est de l'artiste Winnie Denker.

Usage des TIC et signaux faibles du changement social

Un texte de Philippe MALLEIN
Conseiller Scientifique Innovation et Usages CAUTIC, CNRS, CEA-Leti, MINATEC IDEAs Laboratory®; Université de GRENOBLE - MAI 2008

Je mène actuellement un travail de réflexion en anticipation des changements sociaux qui se manifestent aujourd’hui dans les sociétés post-modernes.
Cette réflexion est basée d’une part sur mes expériences de recherche sur les usages des technologies d’information et de communication et d’autre part sur des réflexions prospectives avec des méthodologies que l’on développe avec Fabrice Forest et Marie-Laurence Caron-Fasan entre autres, sur des signaux faibles du changement social.
Nous connaissons déjà les signaux forts comme l’épuisement des ressources, des indicateurs démographiques, économiques, etc. Ce que j’appelle des signaux faibles sont des choses plus impalpables représentant des transformations assez fortes des modes de vie et des modèles sociaux.
Et ces changements, je les raisonne d’abord autour d’une transformation dans la norme sociale du comportement individuel.

Sommaire

- le rapport au temps
- le rapport à soi
- le rapport aux autres
- le rapport à l'espace et les territoires
- le rapport à l'action
- le rapport à l'organisation
- le rapport aux savoirs et aux savoir-faire
- le rapport au pouvoir
Conclusion
Je pars d’une idée liée à ma propre histoire. Dans ma jeunesse, la norme sociale dans laquelle j’ai vécu dans la France des années juste après-guerre, dans les années 50, c’était  « faire son devoir à sa place », ou faire son devoir à la place qu’on occupe.
A la place où tu étais, tu faisais ton devoir. C’était ça la norme, qui était d’ailleurs la norme du 19ème siècle  et début 20ème qui a envoyé un million cinq cent mille morts pendant la guerre de 14-18, etc. C’était cette norme là. Tu étais gendarme, tu devais être un bon gendarme, faire ton devoir, etc. Tu étais lycéen, tu faisais ton devoir… Nous vivions là dedans.
Les années 60 voient apparaître ce que les économistes ont appelé les
Trente Glorieuses, qui se traduisent par une évolution complète de la
norme sociale.
La nouvelle norme se définit par « réussissez dans la vie ». Donc «
Croissez, multipliez, développez-vous économiquement ». On est dans des
taux de croissance élevés, il faut se débrouiller pour gagner de
l’argent et réussir. C’est le « self made man », la réussite économique.
Notons que ce modèle met déjà plus en avant l’individu que le collectif
puisque dans le modèle précédent « faire son devoir » signifiait
vraiment une soumission au devoir de groupe, chacun appartenait à un
groupe et se soumettait au devoir de groupe ; tandis qu’à partir des
années 60, c’est une forme d’individualisme qui se développe. C’est
aussi un peu ce que représente la révolte des étudiants de mai 68, nous
sommes des individus et non pas seulement des gens conformes qui
doivent faire leur devoir.
Dès les années 80-90 émerge une nouvelle norme sociale du comportement
individuel qui n’est plus réussir dans la vie mais renvoie à  chacun
le message de « réussir sa vie ».
Réussir sa vie renvoie à des choses très intimes et très profondes,
c’est toute ta personnalité qui devient un facteur de réussite et de
production, l’intime devient un facteur de production. Et c’est là à
mon avis que se situe la société de la connaissance. On n’est plus dans
l’idée d’une société de la cognition, pour moi très étriquée, mais on
va vers une société où les savoir-faire, savoir se comporter, savoir
être, etc. donnent lieu à différents types d’intelligences.
Et tout cela est le signe d’une complexité beaucoup plus grande de la
société et du rapport individu/société, car on reçoit une injonction
contradictoire. Une double entrave, un « double bind » tel qu’expliqué
par les théoriciens de Palo Alto, Gregory Bateson et les autres.
Réussir sa vie est une injonction contradictoire.  Si vous réussissez
votre vie, cela signifie que vous êtes parfaitement autonome car vous
avez trouvé les normes sur lesquelles vous allez juger de la réussite
de votre vie. Or en agissant de la sorte il se trouve que vous êtes
parfaitement conforme au modèle social qui vous est désigné par la
société dans laquelle vous vous trouvez..
C’est une magnifique double entrave, ou « double bind », où on est à la
fois autonome et conforme, autonome et hétéronome. C’est donc
l’injonction contradictoire type d’une norme sociale qui nous dit «
soyez autonome ».
Pour certains théoricien,s cette double entrave conduit à la folie ;
mais elle conduit aussi, et ils emploient le terme d’entrave, (enfin
des français l’ont réinterprété comme ça) en disant « j’entrave quelque
chose », je comprends quelque chose avec ça.
Cette double entrave est donc à la fois une entrave mais ouvre à comprendre aussi.
Et pour comprendre, il faut d’un seul coup dénouer le nœud (bind) et
identifier  le fait que c’est dans ce jeu extrêmement subtil entre
l’individu et la société que se construit aujourd’hui la dynamique
sociale de la néo- modernité.
Cela veut dire que nous sommes dans une société beaucoup plus complexe,
une société qui valorise énormément l’individu et la réussite
individuelle de chacun, sur la base de ses propres normes. Et en même
temps, on est aussi dans une société où chacun individuellement cherche
à se comparer aux autres, à échanger avec les autres pour savoir où il
en est, pour comprendre parce que de toute façon il n’arrive pas à
vivre tout seul, ce n’est pas pensable.
Cette injonction peut se traduire de différentes manières, et conduit
les individus de sociétés complexes à exprimer et construire des enjeux
identitaires sur toute une série d’activités  dans leur vie
quotidienne, pas seulement au travail mais aussi dans les loisirs, dans
la manière d’habiter, dans la relation à la campagne, aux objets, etc.
En bref, les individus trouvent des enjeux identitaires partout, ce qui
est normal puisqu’ils sont dans la logique de « réussir sa vie » et
pour la réussir il faut construire et exprimer son identité dans toutes
leurs activités.
Nous sommes donc vraiment dans ce que j’avais nommé le « vivre séparé /
ensemble » ; vivre un petit peu sa vie chacun de son côté ensemble, que
nous avions déjà identifié lorsque nous travaillions sur les
significations d’usage du magnétoscope grand public à domicile au début
des années 80. Depuis cela ne fait que se confirmer.
Aujourd’hui, pour aller dans le sens de ce que je ressens par rapport à
ce phénomène, c’est qu’en effet c’est une nouvelle norme sociale, c’est
une transformation de la norme qui est devenue beaucoup plus complexe.
C’est l’expression d’un changement de société, et d’une
complexification de la société beaucoup plus grande. Alain Erhenberg a
montré dans son livre « la fatigue d’être soi » qu’il n’est pas facile
de vivre dans ces sociétés avec ces enjeux identitaires et cette double
entrave. Certaines personnes le supportent, d’autres non comme nous
l’expliquerons plus tard.
Mais que viennent faire les technologies d’information et de télécommunication là-dedans ?
Actuellement, en travaillant sur les technologies d’information et de
télécommunication, on s’aperçoit que les individus construisent des
enjeux identitaires extrêmement forts dans l’usage de ces technologies.
C’est ce que l’on a constaté dans nos enquêtes sur la manière dont les
gens vivent et conçoivent l’usage des technologies d’information et de
télécommunication, notamment à partir d’ une étude issue d’un contrat
avec France Télécom. Nous cherchions à définir quels sens avaient pour
les individus ces technologies et comment ils vivaient et concevaient
l’usage de ces technologies.
Et l’on s’est aperçu que cela pouvait s’articuler autour de différentes
variables identitaires  qui nous sont apparues comme explicatives de ce
rapport : des variables identitaires extrêmement fortes qui sont le
rapport au temps, le rapport à soi, le rapport aux autres, le rapport
au territoire, le rapport à l’action, le rapport au pouvoir, le rapport
aux savoirs et aux savoir-faire et le rapport à l’organisation.
On assiste sur chacune de ces variables à une mise en symptôme de
paradoxes dans l’usage des technologies d’information et de
télécommunication, désignant les changements sociaux, le changement
social profond qui est en train de se produire ; paradoxes se
manifestant en faisant exister ensemble des phénomènes auparavant
extrêmement contradictoires.
Globalement, c’est donc là que l’on peut identifier des signaux faibles
de changement social et je me sers ainsi des technologies d’information
et de télécommunication comme  d’un indicateur des transformations de
la néo-modernité.
* Le rapport au temps
Ce qu’on voit apparaître dans le rapport au temps, dans l’usage des
technologies d’information et de télécommunication, c’est un paradoxe
qui consiste à dire qu’on veut l’immédiateté, la rapidité, gagner du
temps, aller à l’essentiel, trouver l’information quand il faut,mais
que l’on veut aussi passer du temps dedans, jouer avec, perdre son
temps en partant à l’aventure à naviguer sur Internet, aller se perdre
dans les échanges avec les autres, bref se distraire du temps, passer
du temps, perdre du temps.
Donc on est à la fois dans le registre gagner du temps et perdre du temps. Et les deux fonctionnent ensemble.
Or en accompagnement de la conception de l’innovation il est important
de se poser la question de ce que l’on va mettre comme fonctionnalités
pour permettre à l’utilisateur de vivre ces paradoxes. Si l’on est trop
réducteur, il ne peut pas les vivre. C’est donc pour cette raison que
nous nous sommes orientés sur cette réflexion.
*   Le rapport à soi
Aujourd’hui, une technologie d’information et de communication est
d’abord considérée par les utilisateurs comme un support à l’expression
de soi. C’est un outil qui permet de s’exprimer, qui permet de dire qui
on est, d’être le reporter de sa vie quotidienne.
Ce phénomène avait déjà été identifié à la fin des années 70 mais de
manière moins nette qu’aujourd’hui : la publicisation de l’intime. On
est dans une communication, certes, mais sur l’intime ; on rend public
son intime. Et on recherche dans le public l’intimité des autres. On
recherche un espace public où toutes les intimités de chacun vont
s’exposer, voire s’exploser.
Et il y a une forme de confiance qui est attribuée à cela car c’est
comme si on était plus vrai puisqu’on s’exprime plus profondément sur
des choses plus intimes.
Ce que l’on voit par exemple avec les petites photos et les séquences
vidéo que l’on peut faire avec un téléphone mobile sur ce que nous
vivons sur le moment, que nous échangeons immédiatement avec les autres
; ce sont aussi les échanges de messages sur Internet, les blogs, les
messageries instantanées etc.
Et c’est contradictoire car puisque chacun exprime son soi intime, on
va se dire que les gens deviennent des individualistes forcenés . Ils
ne font qu’exprimer leur soi et ne rencontrent personne, plus personne
ne se parle. C’est tout un discours qu’on entend sur les technologies
de l’information et de la communication. Mais c’est absolument faux. Il
y a une énorme communication mais cette communication est simplement
sur la rencontre des soi intimes des autres. Ce n’est pas
l’individualisme contre le collectif mais c’est une intimisation de
l’espace public et une publicisation de l’intimité. La rencontre de ces
deux phénomènes remet donc en partie en cause le discours sur le fait
qu’on vive dans un monde totalement individualiste car on oublie cette
rencontre qui se produit sur l’intimité,  et qui peut ne pas plaire à
certains qui ont une vision très politique de l’usage.
* Le rapport aux autres
La relation aux autres se fait sur le fait que tout le monde accepte
qu’on échange sur l’expression de soi-même. C’est le phénomène très
caractéristique de nos sociétés modernes qui consiste à « vivre
séparé/ensemble ». On ne se fond pas dans un collectif, mais on cherche
un collectif qui valorise les idiosyncrasies de chacun, les goûts de
chacun. En même temps nous restons des individus séparés mais nous
sommes contents de nous retrouver ensemble, justement parce que nous
retrouvons des gens qui partagent ces valeurs du « vivre
séparé/ensemble ».
Un de mes amis m’a cité un phénomène auquel il avait assisté sur des «
flash mob ». Les gens s’envoient des annonces et se retrouvent à tel
endroit et à telle heure et font un événement collectif instantané
ensemble. Mais un flash mob avait particulièrement retenu son
attention, c’était un événement pendant lequel les gens s’étaient
retrouvés et  tout le monde dansait ensemble, mais chacun sur sa propre
musique, ce qui est l’exemple type du vivre séparé/ensemble.
Sur cette base, tout le monde est d’accord pour considérer qu’il est
très intéressant que chacun dise sa vérité, ou ce qu’il pense être sa
vérité, sa profondeur, que ça prenne de la dimension, que ça s’enracine
dans une personne pour pouvoir faire sens pour les autres. Et tout le
monde est d’accord pour échanger de cette façon là. On est ensemble
pour partager l’expression des intimités de chacun.
C’est ce que l’on appelle les communautés sur Internet, c’est toute
cette façon à la fois de se différencier et de se retrouver. Le « vivre
séparé/ensemble » se situe là, dans ce rapport soi/les autres.
*  Le rapport à l’espace et les territoires
Ce rapport est complètement modifié aujourd’hui grâce aux technologies.
Sur  cette notion du « comment je construis mon territoire dans
l’espace ? », nous sommes dans un jeu qui a commencé sur la relation
entre l’espace réel et l’espace virtuel, et qui ne s’arrête plus. La
distinction entre le réel et le virtuel à mon avis ne tient plus. Il y
a une interpénétration complète, il n’y a plus le réel d’un côté et le
virtuel de l’autre.
On se situe aujourd’hui dans un monde réel qui est incroyablement
augmenté par les capacités du monde virtuel. C’est ce que l’on appelle
« la réalité augmentée ».
Ce que disent les ingénieurs sur la réalité augmentée, c’est que nous
avons dans notre vie quotidienne à disposition tout un tas d’outils qui
nous permettent d’être un homme augmenté, c’est à dire d’avoir des
capacités augmentées de perception, de vision, peut être de goût, et de
beaucoup de choses à venir.
Puis de l’autre côté, dans le monde virtuel, nous avons un clone avatar
qui nous représente dans ce monde; c’est le principe, par exemple, de «
Second Life » et de tout ce qui se construit autour de ça.
En fait, ce monde virtuel commence à être augmenté par les capacités de
reproduction de perceptions du réel. Par exemple avec la Wii, on joue
avec des mouvements du corps, et tous les capteurs de mouvements, tous
les outils nouveaux qui se développent permettant d’animer notre avatar
par exemple, mais aussi très vite à terme des capteurs d’émotions, de
sensations vont faire que l’on va exister dans le monde virtuel avec
beaucoup de capacités perceptives du monde réel.
Cela représente donc un complet paradoxe puisque l’on n’a plus de
position très nette réelle d’un côté ou virtuelle de l’autre. Il y a
une interpénétration du réel et du virtuel qui est en train de se
produire, et une redéfinition complète qui va se faire des mondes
sociaux, y compris les mondes imaginaires dans lesquels on vit. On va
construire de nouveaux espaces et de nouveaux territoires de
l’identité, qu’un certain nombre de gens recherchent déjà.
C’est une redistribution totale qui est en train de se produire, dont
on est loin de connaître toutes les conséquences. Et j’ai l’impression
que ce rapport pourra être un des plus forts générateurs d’addiction.
*  Le rapport à l’action
Il est assez extraordinaire, car dans la manière dont les gens, et
notamment les jeunes se servent des technologies d’information et de
télécommunication on s’aperçoit que l’on vit  de plain pied dans
l’ubiquité d’activité.
On est capable de faire plusieurs choses en même temps. Et
contrairement à ce que l’on m’a appris quand j’étais jeune « on ne fait
bien qu’une chose à la fois », et bien non, ce n’est pas vrai. On peut
parfaitement faire plusieurs choses à la fois.
A la fois on se concentre sur une tâche, et avec l’usage des
technologies on arrive à la faire plus vite et mieux. Tous les
ergonomes qui travaillent sur ce sujet le montrent.
Et en même temps, c’est le phénomène du multi tasking qui s’est
incroyablement développé, on voit des gens faire plein de choses en
même temps avec ces technologies.
J’ai vu mon fils se réunir avec ses amis devant un match de foot,
aller sur Internet échanger chacun avec leur messagerie, envoyer des
messages sms ou mms sur leur téléphone mobile, et faire des jeux vidéo
en même temps, etc. Faire tout ça et en même temps préparer les devoirs
pour le lendemain, en allant chercher toutes les informations sur
Internet et en échangeant dessus, etc. Donc on s’aperçoit que cette
ubiquité d’activité se situe au niveau grand public, mais dans notre
activité professionnelle tout le monde commence aussi à faire ça.
J’ai vécu un autre phénomène dans ce sens en allant faire une
conférence à l’école de management à Grenoble. J’ai vu les  étudiants
sortir leurs micros ordinateurs et commencer à prendre des notes. Ce
qui me paraissait normal et signe d’une attention soutenue .Or en me
promenant dans les tables , j’ai constaté qu’une personne préparait un
exposé, une autre corrigeait un texte,  ou appelait sa copine, ou
regardait un film, écoutait de la musique etc .L’attention était plus
dispersée que je ne me l’imaginais.
Mais ,à la fin de la conférence j’ai été particulièrement étonné de les
voir me poser des questions tout à fait pertinentes : il n’y avait pas
eu de perte en ligne.
L’idée qu’on ne peut faire bien qu’une chose à la fois tombe. L’idée
qu’il pourrait y avoir une opposition entre l’efficacité de l’action
unique sur laquelle on se concentre et la dispersion « congénitale » de
la pluriactivité disparaît.
Et comme on doit se confronter à la complexité dans laquelle notre
action se construit aujourd’hui, on est obligé d’une certaine façon de
vivre dans l’ubiquité d’activité.
*   Le rapport à l’organisation
C’est une dimension extraordinaire car auparavant on distinguait très
clairement la stratégie et la tactique. Une organisation se définissait
surtout par :
-    la définition des grandes orientations stratégiques,
-    des lignes directrices,
-    des road map des activités, etc.
Et c’était ça la capacité à agir sur son environnement, c’était se donner une structure stratégique forte.
Puis une fois que cette structure stratégique était donnée, on
effectuait des adaptations tactiques en fonction des évolutions de
l’environnement, des changements qui se passaient, mais en cherchant à
garder la même ligne stratégique.
Aujourd’hui, la relation tactique/stratégie s’est complètement
modifiée. On constate une interpénétration très forte de la stratégie
et la tactique ; on peut même se demander si ce n’est pas la tactique
qui construit la stratégie. Chacun est en permanence en adaptation
tactique. L’enjeu fort n’est plus seulement dans la capacité à
construire une stratégie à moyen terme puisqu’on doit  toujours
s’adapter au dernier moment. Même si on s’est donné des road map, des
grandes lignes, etc. on s’aperçoit qu’elles ne tiennent pas la route
très longtemps.
Chacun doit donc être en permanence en adaptation tactique, et la
stratégie se conduit par la multiplication de ces adaptations tactiques
ainsi que les règles que l’on arrive à mettre en place  à partir de ces
adaptations tactiques. L’organisation anticipée (la stratégie)  et
l’organisation de dernière minute (la tactique) fonctionnent en même
temps, existent ensemble. Beaucoup de gens se plaignent de ne plus
pouvoir anticiper et d’être soumis à l’urgence, mais en réalité on est
dans une société qui valorise les deux, l’anticipation et l’urgence. 
Il y a cependant une réelle montée en puissance de l’organisation de
dernière minute (la tactique) qui devient presque stratégique.
On monte une stratégie sur 2, 3 ou 4 ans mais en réalité cette
stratégie est constamment en train de changer. Et les technologies de
l’information et de la communication permettent de faire ça plus
facilement.
C’est ce que disent les spécialistes sur le changement par exemple,
quand on parle d’adaptation au changement dans les organisations.
Aujourd’hui le changement est la norme. C’est un changement permanent
donc ce n’est plus une adaptation au changement c’est le fait qu’on est
de toute façon en permanence dans le changement.
Du coup, le mode d’organisation se transforme complètement, tout comme l’organisation personnelle.
On s’aperçoit qu’on est toujours en retard, on n’a jamais préparé comme
il faut ce que l’on va faire, on a toujours un événement nouveau et
imprévu qui fait que l’on doit livrer un travail hier ! au lieu de
demain, etc. Et c’est alors que les technologies d’information et de
télécommunication prennent tout leur sens dans une organisation au
dernier moment. Ces technologies nous permettent de pouvoir vivre comme
ça.
C’est une redéfinition de la relation entre la stratégie et la tactique qui est en train de se produire dans l’organisation.
Mais aussi entre le moyen terme et le court terme, c’est la « dictature
du court terme» .On ne peut construire à moyen terme qu’à partir
d’actions et d’organisations placées à court terme.
Là encore il y a un paradoxe sur l’organisation. Théoriquement
l’organisation est antinomique avec la soumission au court terme, alors
qu’en fait, on doit construire aujourd’hui son organisation en partant
des injonctions du court terme en permanence.
*   Le rapport aux savoirs et aux savoir-faire
C’est à mon avis un des phénomènes les plus importants. On distinguait
auparavant ce qui relevait du savoir et ce qui relevait du
savoir-faire. Maintenant  ces deux  champs s’interpénètrent .
Du côté du savoir, on situait le raisonnement hypothético - déductif,
c’est-à-dire le raisonnement scientifique qui consiste à dire je fais
des hypothèses, je vérifie mes hypothèses sur le terrain
d’expérimentation et si elles sont vérifiées, la loi scientifique est
là, si elles ne sont pas vérifiées on doit retravailler, etc.
Ce mode de raisonnement définissait le savoir scientifique, et il est toujours valable.
Par contre, il se combine complètement aujourd’hui avec le raisonnement
par induction et par accumulation de savoir-faire localisés.
On agit, on construit des savoir-faire, on ne sait pas bien sur quoi on
travaille, on a une visibilité de boîte noire, mais on s’aperçoit qu’on
obtient des résultats. Et en accumulant ces résultats on se dit qu’il y
a une loi d’usage, une loi par induction qui se met en place. Et à
partir de cette loi on va essayer de se construire un savoir, qui
mélange savoir et savoir-faire .Il n’y a plus la distinction aussi
nette qu’il y avait auparavant. On est à la fois théoricien et
expérimentaliste, et le mélange des deux fonctionne très bien.
C’est très vrai en informatique, dans l’usage de l’informatique
beaucoup de choses se font comme ça. Et il y a des lois qui se
construisent par induction, par essai/erreur et c’est quelque chose
qu’on valorise
J’essaie quelque chose, ça ne marche pas ; j’en essaie une autre ça
marche ; et l’on en tire une loi qui est basée sur des savoir-faire
localisés, qui progressivement font figure de valeur scientifique,
objective.
L’opposition entre le raisonnement hypothético-déductif et le raisonnement inductif ne tient donc plus du tout.
Aujourd’hui on doit mélanger les deux. En plus, comme on doit se
confronter à des situations complexes, et que l’on ne peut plus
décomposer la complexité selon le modèle cartésien qui consiste à dire
quand j’ai un problème complexe, je décompose ce problème en une série
de problèmes plus simples que je sais résoudre.
Là on ne peut pas le faire. On est obligé de se confronter à la
complexité tout de suite, et de se débrouiller avec ça. Les outils
technologiques de traitement de l’information et de la communication
servent aussi à ça.
*  Le rapport au pouvoir
Le phénomène majeur auquel on est en train d’assister, surtout dans les
sociétés européennes, (pas les sociétés du Nord mais les sociétés dans
lesquelles nous nous trouvons), c’est que nous avions un rapport à la
technique qui était un rapport maître/esclave. On part de l’idée que
l’objet technique est l’esclave, je suis le maître, il doit obéir et
faire ce que je veux qu’il fasse. ILdoit me permettre d’arraisonner la
nature comme disait Heidegger. J’ai un pouvoir sur la nature grâce à ça.
Aujourd’hui on s’aperçoit qu’un nouveau rapport est en train de se
développer et qui est sans doute un rapport plus facile et plus simple
à l’objet ,mais qui n’est sans doute pas si simple à vivre pour nous
qui sommes habitués au rapport maître/esclave avec l’objet technique,
c’est un rapport de compagnie entre l’utilisateur et l’objet technique,
et non pas un rapport de maîtrise. On laisse la possibilité à l’objet
technique d’avoir une vie propre, de fournir des services, de nous
observer, d’être un compagnon qui va nous apporter des services.
La condition, c’est d’accepter qu’il ait une autonomie par rapport à nous et donc qu’il ne soit plus vu comme l’esclave.
Il est un compagnon, il a une capacité à faire des choix, à vivre seul,
à prendre des décisions seul, à se connecter avec d’autres objets
techniques, etc.
Ces objets techniques deviennent un peu des animaux de compagnie qui
vivent avec nous. Dans des travaux que nous avons effectués en
Finlande, nous avons constaté que les Finlandais vivent exactement ce
rapport là, et en France nous évoluons aussi vers ce rapport là.
On est donc en train de subir une transformation complète. Il n’y a pas
d’un côté le maître et de l’autre l’esclave comme auparavant, il y a
une nouvelle relation beaucoup plus paradoxale. Enfin, c’est paradoxal
quand on raisonne maître/esclave mais quand on raisonne compagnon ce
n’est pas si  paradoxal que ça. Mais si l’utilisateur reste dans cette
vision du rapport de maîtrise à l’objet technique il va devenir
l’esclave ; un certain nombre de gens le vivent d’ailleurs comme ça.
Conclusion
Voilà ce qui ressort de toutes ces réflexions autour de l’usage des
technologies de l’information et de la communication, je les  considère
comme un symptôme d’un changement social profond qui est en train de se
produire dans tous les domaines, et qui signifie que notre rapport au
temps, notre rapport à soi, notre rapport aux autres,  au territoire, à
l’action, etc., toute notre vie est en train de se transformer
complètement, et que c’est dans cette direction que l’on est en train
d’aller sans même s’en rendre compte.
Pour en revenir à l’injonction contradictoire initiale, c’est-à-dire
réussir sa vie, être à la fois autonome et conforme. Je crois
qu’aujourd’hui cette injonction est très difficile à vivre pour un
certain nombre de gens et on peut voir des fuites aux deux extrêmes, à
l’extrême du collectif et à l’extrême de l’individu.
A l’extrême du collectif, il y a des personnes qui n’arrivent pas à
négocier ce nouveau rapport individu/collectif et donc qui sombrent
dans le tout collectif, et basculent dans la secte ou dans
l’intégrisme.
Leur raisonnement est le suivant : « je n’arrive pas à être moi-même,
c’est trop difficile et donc la seule chance que j’ai c’est de compter
sur d’autres, des gourous ou des donneurs d’ordres qui vont me dire
comment je dois vivre ». Je suis donc complètement soumis à un
collectif extrêmement rigoureux qui ne laisse aucune place à l’individu.
Ce sont  toutes les dimensions sectaires et intégristes que l’on voit apparaître, et qui se développent très fortement.
A l’autre extrême, celui de l’individu, on trouve les personnes qui
partent dans la drogue et les addictions de toutes sortes, car la
drogue c’est l’explosion de soi, c’est le soi tout seul qui n’a plus
besoin des autres.
Grâce à ma drogue je suis tout puissant, j’exhale et j’exalte mon
individualité. Elle s’exprime par tous les pores de ma vie ; grâce à la
drogue, je joue seul  avec et  sur  mon individualité. L’individu se
coupe alors de tout collectif.
C’est ce que Céline Verchère a particulièrement bien montré dans sa
thèse sur les enjeux identitaires de la consommation de drogues dans
les raves party où on voit bien toutes ces dimensions centrées sur
l’individu.
Je considère  ces phénomènes paradoxaux comme des symptômes très forts
d’un changement social qui est en train de se produire et qui est un
changement majeur dans notre société. Et si on n’intègre pas tous ces
changements sociaux, alors on va passer à côté d’un développement
économique et social nouveau, car tout développement économique et
social se fera aujourd’hui sur ces valeurs là. Sur ces nouvelles
valeurs et sur cette capacité à faire vivre ensemble des paradoxes, des
choses qui auparavant étaient contradictoires. Et c’est sur cela que se
fera le développement économique , social et culturel  de nos sociétés
contemporaines.
C’est donc toute la complexité de notre société avec son injonction
contradictoire à l’autonomie et à l’hétéronomie. Les propos des
théoriciens, psychiatres et psychanalystes à ce sujet  sont  les
suivants : pour pouvoir vivreà partir de la double-entrave , il faut
d’abord réussir à l’identifier et  à la comprendre. Une fois qu’on l’a
comprise, il se passe quelque chose, l’histoire se remet en marche. Et
ces paradoxes dont je parle font partie de l’histoire, c’est la
préfiguration de quelque chose de nouveau qui va apparaître, qui nous
est totalement inconnu.
Le fait que ces paradoxes existent sont les signaux d’une montée de
nouvelles valeurs qui viennent se mêler aux valeurs existantes, qui
peuvent même fonctionner au service de ces valeurs et qui au bout d’un
certain temps se mettent à s’autonomiser et à construire un nouveau
système de société, de valeurs sociales.
Aujourd’hui, ce qu’on essaie de faire dansla démarche d’innovation
technique , avec  toujours l’idée d’associer l’usage à la conception,
c’est de tenir compte de ces paradoxes pour concevoir des innovations
ambivalentes qui peuvent servir à la fois à vivre dans le réel et dans
le virtuel,  à gagner du temps et perdre du temps ,à vivre séparés –
ensemble, etc.
Ce qui n’est pas simple mais qui permet d’être en phase avec les
changements de norme sociale et qui laisse donc plus de chances
d’accompagner ce changement social.
Et donc du point de vue de la réussite de l’innovation, pour des
raisons économiques comme pour des raisons de dynamique sociale et
culturelle, et d’intégration des objets techniques dans une société qui
est un phénomène culturel très important, il faut concevoir des
innovations ambivalentes en phase avec ces changements de normes
sociales. Concrètement, cette théorie est plus difficile à appliquer
mais elle nous donne une ligne directrice.
Une innovation technologique réussie est donc une innovation en phase avec le changement social et culturel.
Et un changement social  et culturel réussi est un changement en phase avec les technologies.
Tout est en interaction. Une société qui produit des objets techniques
complètement décalés par rapport à ces évolutions est sûre de
s’écrouler, et malheureusement je crois que c’est un peu ce que l’on
risque en France aujourd’hui.
Mais inversement, un changement social qui ne couvre pas toutes les
dimensions technologiques est un changement qui ne fonctionnera pas,
qui n’aura pas les outils matériels de sa transformation.
-- dessin de Xavier Gorce , Le Monde --

mercredi 11 juin 2008

Prise en main : Blackberry 8120 Pearl rose: un smartphone alléchant

Je l'ai eu quelques jours entre les mains et il était mal barré: il tombait sous les doigts d'un vieil habitué du PDA façon Windows Mobile, passé quand même par les options tactiles du HTC Touch Cruise. Il y a notamment en Windows Mobile un logiciel d'écriture manuscrite cursive, Transcriber, que j'utilise énormément et qui est un mode de saisie que l'on peut trouver plus pratique que n'importe quel autre.
Se retrouver avec ce petit bidule d'une taille ridicule avec son clavier minuscule était donc un pari risqué.
Eh bien, c'est plutôt réussi: même avec mes doigts boudinés, je m'en suis bien sorti grâce aux touches en relief, quant à la mollette, elle est tout bonnement bluffante.
Côté applications, la messagerie en push est devenue tellement courante qu'on n'y fait même plus attention mais elle est quand même sacrément efficace: vous donnez votre adresse et mot de passe et hop, tous vos mails en temps réel.

Autre qualité totalement bluffante: la carte son; vous activez le haut-parleur et vous avez quasiment une mini-chaîne!  J'en ai surpris plus d'un en me promenant avec l'appareil dans la main à plein volume! Je ne connais pas beaucoup de PDA/smartphone qui ait une qualité audio pareille.
Autre bonne surprise: la synchro avec Outlook. Mes lecteurs fidéles savent que j'ai une killer app: un fichier contacts de 5 000 noms qui a mis à genoux la plupart des machines du marché sauf un des premiers Qtek,  le S100, sous une ancienne version de Pocket PC et .... l'iPhone v1! Avec Windows Mobile 6 sur mon HTC Touch Cruise, ça se passe pas mal.
Eh bien , le Blackberry 8120 s'en sort bien  lui aussi; la première synchro est évidemment très longue mais ensuite ça se fait assez vite et en mode autonome la recherche d'un nom dans le carnet d'adresses est assez rapide. Le calendrier est praticable magré la petite taille de l'écran. L'appareil photo par contre ne m'a pas paru très rapide ni les phots de très bonne qualité.
J'ai rajouté uné carte mémoire de 512 Mo chargée de musique et de
photos et, à partir de là, j'ai l'impression que le smartphone allait
moins vite de temps en temps, selon ses humeurs. J'ai même eu plusieurs
fois le sablier exaspérant sur l'écran, se tournant et se retournant
indéfiniment.
La navigation internet, par contre, sur ce genre
d'écran et quelle que soit la vitesse de connexion, continue à ne pas
trop me convaincre... On affiche des pages illisibles sur lesquels on
peut zoomer et tout ça prend beaucoup trop de temps.
Enfin, honte sur moi, avec Bluetooht, j'ai réussi à faire la synchro mais pas à transférer de fichiers....
Bilan:
ce Blackberry rose a pas mal d'atouts et peut avoir de l'ambition... Je
pourrai même peut-être hésiter entre lui et mon HTC Touch Cruise dont
j'apprécie quand même l'écran.

L modèle idéal est sans doute quelque part entre les deux...

lundi 9 juin 2008

Bug de l'An 2000


Bug de l'an 2000 - Plus grand succès médiatique du 20e siècle (celui du 21e étant Loft Story).
L'industrie informatique a réussi à faire croire à des millions de gens que tous les ordinateurs allaient se planter à la fin de 1999 parce qu'elle pensait qu'on changeait de siècle.
En fait, elle s'était gourée d'un an.
Finalement, on a quand même changé de siècle, il ne s'est rien passé et Bill Gates (le patron de Microsoft) est toujours très riche.
Car pendant ce temps, les entreprises et les particuliers ont dépensé beaucoup d'argent pour éviter le fameux bug, qui a refusé de se produire, tellement il avait peur de toutes les parades qu'on lui avait préparées. Autres mots... 

vendredi 6 juin 2008

Vidéo / Jacques Attali, son bilan de son rapport (partie numérique) (1/6) :état d'avancement


Jacques Attali ( 1/6) : bilan rapport (pour le numérique)
Vidéo envoyée par lfone
A l'AG de Syntec informatique, le 5 juin 2008, à Paris, Jacques Attali fait le point sur la partie économie numérique de son rapport.
Filmé par Luc Fayard.
Extrait 1 sur 6: Jacques Attali liste chacune de ses propositions et commente leur mise en oeuvre.
Tous les extraits:
Extrait 1 : état des lieux
Extrait 2  : non au rapport Olivennes!
Extrait 3 : logiciel libre et propriétaire
Extrait 4: bilan
Extrait 5: le retard français
Extrait 6: technos à suivre

Vidéo / Jacques Attali, son bilan de son rapport (partie numérique) (2/6) : nonau rapport Olivennes


Jacques Attali 2/6: non au rapport Olivennes!
Vidéo envoyée par lfone
A l'AG de Syntec Informatique, le 5 juin 2008 à Paris, Jacques Attali dresse le bilan de l'état d'avancement de son rapport, pour la partie numérique.
Filmé par Luc Fayard.
Extrait 2 sur 6 : non au rapport Olivennes!
Tous les extraits:
Extrait 1 : état des lieux
Extrait 2  : non au rapport Olivennes!
Extrait 3 : logiciel libre et propriétaire
Extrait 4: bilan
Extrait 5: le retard français
Extrait 6: technos à suivre

Vidéo / Jacques Attali, son bilan du rapport (partie numérique) (3/6) :logiciel libre et propriétaire


Jacques Attali (3/6): logiciel libre et propriétaire
Vidéo envoyée par lfone
A l'AG de Syntec Informatique, le 5 juin 2008 à Paris, Jacques Attali dresse le bilan de l'état d'avancement de son rapport, pour la partie numérique.
Filmé par Luc Fayard.
Extrait 3 sur 6 : Jacques Attali fait amende honorable sur le logiciel propriétaire
Tous les  extraits:
Extrait 1 : état des lieux
Extrait 2  : non au rapport Olivennes!
Extrait 3 : logiciel libre et propriétaire
Extrait 4: bilan
Extrait 5: le retard français
Extrait 6: technos à suivre

Vidéo / Jacques Attali, son bilan de son rapport (partie numérique) (4/6) : unbilan positif

Jacques Attali (4/6) :bilan des 17 points numériques
Vidéo envoyée par lfone
A l'AG de Syntec Informatique, le 5 juin 2008 à Paris, Jacques Attali dresse le bilan de l'état d'avancement de son rapport, pour la partie numérique.
Filmé par Luc Fayard.
Extrait 4 sur 6 : bilan des 17 propositions sur l'économie numérique.
Tous les extraits:
Extrait 1 : état des lieux
Extrait 2  : non au rapport Olivennes!
Extrait 3 : logiciel libre et propriétaire
Extrait 4: bilan
Extrait 5: le retard français
Extrait 6: technos à suivre

Vidéo / Jacques Attali, son bilan de son rapport (partie numérique) (5/6) :retard français et européen


Jacques Attali (5/6) : retard français et européen
Vidéo envoyée par lfone
A l'AG de Syntec Informatique, le 5 juin 2008 à Paris, Jacques Attali dresse le bilan de l'état d'avancement de son rapport, pour la partie numérique.
Filmé par Luc Fayard.
Tous les extraits:
Extrait 1 : état des lieux
Extrait 2  : non au rapport Olivennes!
Extrait 3 : logiciel libre et propriétaire
Extrait 4: bilan
Extrait 5: le retard français
Extrait 6: technos à suivre

Vidéo / Jacques Attali, son bilan de son rapport (partie numérique) (6/6) :Technos à suivre

Jacques Attali (6/6) : technos à suivre
Vidéo envoyée par lfone
A l'AG de Syntec Informatique, le 5 juin 2008 à Paris, Jacques Attali dresse le bilan de l'état d'avancement de son rapport, pour la partie numérique.
Filmé par Luc Fayard.
Extrait 6 sur 6 : technos à suivre.
Tous les extraits:
Extrait 1 : état des lieux
Extrait 2  : non au rapport Olivennes!
Extrait 3 : logiciel libre et propriétaire
Extrait 4: bilan
Extrait 5: le retard français
Extrait 6: technos à suivre

mardi 3 juin 2008

Un nu, de Clara

Top 100 2008 de la high-tech mondiale: surprises

Business Week sort son "Infotech 100
"  classement des top 100 performers de la high-tech mondiale.
L'intérêt: un classement basé sur un ranking spécifique calculé à partir de quatre ratios: return on equity (rendement des capitaux propres), shareholder return, croissance du CA (trois ratios pondérés de la même manière) et CA total(ratio surpondéré).
Le palmarès est étonnant, ce n'est pas le plus gros, ni le plus rentable, ni le plus rapide qui gagne: c'est... Amazon! 
Quelques autres caractéristiques de ce Top 100:

- 33 entreprises US , contre 75 il y a dix ans
- deuxième nationalité: Taïwan , avec 18 sociétés
-  IBM ? 13e, derrière un groupe sud-africain de télécom MTN Group...
- Microsoft? 23e...
- les Français? ils sont deux : Bouygues (apparemment classé sur son CA global) et Neuf Cegetel
Le Top 10 est assez éclectique avec beaucoup d'activités représentées (internet, ordinateurs, PDA, jeux, stockage, telecoms, mobiles) et beaucoup de pays:
Rang Société             Nationalité   CA (Md $)

1    AMAZON.COM          Etats-Unis    15,955   
2    APPLE               Etats-Unis    28,747
3    RESEARCH IN MOTION  Canada         5,765   
4    NINTENDO            Japon         14,876    
5    WESTERN DIGITAL     Etats-Unis     7,448
6    AMÉRICA MÓVIL       Mexique       28,761    
7    CHINA MOBILE        Chine         45,863   
8    NOKIA               Finlande      73,344    
9    ASUSTEK COMPUTER    Taïwan        17,343   
10   HIGH TECH COMPUTER  Taïwan         3,232

lundi 2 juin 2008

Bug

Bug - Vient de l'anglais bug, punaise et par extension bestiole nuisible, comme celle qui, en se faisant griller par les circuits électriques, provoqua la première panne du premier gros ordinateur. C'était en l'an 28 av MC (Microsoft).
En fait, ce serait plutôt une araignée que les programmeurs ont dans le ciboulot, vu le nombre d'erreurs qu'ils font quand ils écrivent leurs logiciels.
Un bug, c'est un défaut d'un programme informatique qui fait qu'il ne fonctionne pas comme il devrait.
Ca, c'est la définition officielle et elle fait marrer tout le monde parce que personne n'a jamais vu un programme marcher " comme il devrait ". Il a plutôt tendance à fonctionner comme il l'entend. Le bug c'est un peu la " fôte d'ortografe " du programmeur mais la différence c'est qu'une erreur d'écriture n'a jamais empêcher de continuer à écrire. Tandis que le bug, lui, il bloque tout. Quand c'est buggé (bogué), çà ne marche plus où çà donne des résultats hilarants.
Prononcez : beugue, avec un air dégoûté. En français : bogue, comme l'enveloppe piquante de la châtaigne.
Un bug, çà pique et çà file une châtaigne. De toutes façons, quelle que soit la langue, quand vous le dites, ça vous dessine la bouche en cul de poule. Essayez devant la glace, vous verrez, vous ressemblerez à un poisson qui fait des bulles. Alors, évitez.
Par extension : s'applique aussi à une panne de tout type de matériel.
Commentaire : L'informatique, c'est comme le gruyère : plus il y a de programmes, plus il y a d'erreurs et plus il y a d'erreurs, moins il y a de programmes (sous-entendu : qui marchent). Il semble qu'il soit scientifiquement impossible de fabriquer le moindre bidule informatique sans qu'il soit automatiquement bourré d'imperfections en tout genre. En fait, c'est plus simple : le bug est le fondement de l'industrie informatique. Celle-ci se donne comme objectif de créer à bas prix des logiciels et des matériels pleins d'erreurs qu'il faut ensuite réparer en appelant le service après-vente qui, lui, est une activité extrêmement rentable. C'est exactement le même principe que dans la machine à laver : le seul qui gagne de l'argent, c'est le plombier. C'est pourquoi vous devez conseiller à vos enfants de faire, au choix, dépanneur de machines à laver ou de machines informatiques.
Voir SSII.
Attention : " T'es buggé ou quoi ? " est une expression extrêmement péjorative si elle vise à qualifier les performances amoureuses de quelqu'un. Autres mots... 

Bobos


Bobos - Abréviation de " bourgeois-bohémiens " ; tentative sociologique de la fin du 20e siècle, intéressante mais maladroite, et qui s'est finalement soldée par un échec, visant à définir une classe de gens que c'est-pas-parce-qu'on-gagne-plein-de-pognon-qu'on-a-pas-aussi-envie-de-s'éclater-de-temps-en-temps.
En fait, la réalité est plus cruelle : soit on se marre, soit on travaille. Le concept a donc disparu aussi vite qu'il est né.
Dans l'histoire des grandes classifications sociétales, les bobos auraient pourtant bien aimé remplacer feu les yupies (young urban professionnal, les jeunes citadins qui bossent), ainsi qu'on appelait dans les années 90 ces travailleurs branchés, riches, intelligents mais l'œil trop brillant à cause d'un abus de cocaïne, une drogue devenue politiquement incorrecte, ce qui les a rapidement fait disparaître du paysage médiatique. Autres mots... 

Tendances, by Deloitte

J’aime bien les prédictions de Deloitte dans les TMT (Technolgy, Media, Telecommunications) car c’est toujours un mélange savoureux et étonnant.
Voici pour preuve, en résumé,  ce que le cabinet prévoit comme tendances techno pour les mois à venir (librement traduit de « Technology Predictions – TMT Trends 2008 »)
1. La virtualisation
2. La bonne santé des mainframes
3. La diode LED remplace l’ampoule
4. La nanotechnologie et l’environnement
5. De l’anonymat à l’authentification
6. Le prix réel des données
7. Protection des données personnelles
8. XBML, le nouvel acronyme à la mode
9. Les vieux formats numériques
10. La pénurie d’eau
Reprenons point par point:
1. La virtualisation
Arrivée à maturité, la virtualisation se regarde aujourd’hui de manière
plus mesurée ; elle doit répondre aux questions sur le timing, la
robustesse de la sécurité ou encore le coût de possession. Les
entreprises vont donner une dimension plus large à ces projets, y
compris sur l’impact financier et fiscal.
2. La bonne santé des mainframes
Il y a dix ans, on pensait que les mainframes étaient morts. En fait,
ils se portent on ne peut mieux, avec une croissance de 5% par an. Les
mainframes traitent chaque jour dans le monde 30 milliards de
transactions, soit 70% de toutes les données business. Le problème est
humain : les compétences se font rares et cette rareté pourrait être la
vraie raison de la migration vers une plateforme où les talents sont
plus nombreux.
3. La diode LED remplace l’ampoule
L’ampoule classique représente 25% de la dépense énergie d’un foyer !
Et sa luminosité (ration entre la puissance émise et la puissance
consommée) est très mauvaise, de l’ordre de 2,6% tandis qu’une bonne
diode LED (Light-Emitting Diode et non Lupus érythémateux disséminé 
)monte à 10% avec une prochaine génération à 22%. On pense résoudre
assez vite les problèmes d’intensité et de couleur et pouvoir
bénéficier de la loi de Moore pour avoir des prix de production qui
baisseront de 50% tous les 18 mois.
4. La nanotechnologie et l’environnement
On s’inquiète des effets nocifs des nanoparticules sur l’environnement
mais le mouvement pourrait s’inverser en démontrant les effets déjà
positifs de la nanotechnologie qui sert déjà à réduire la consommation
électrique, fournir de l’eau potable, décontaminer des sites. Il reste
encore à asseoir la démonstration de l’intérêt économique.
5. De l’anonymat à l’authentification
Le succès du web a en partie été fondé sur la possibilité de
l’anonymat  et la liberté de parole. A cause des abus, la tendance
s’inverse et va vers une demande d’authentification en ligne, surtout
en cas de transaction. La confiance ainsi rétablie peut donner un
nouvel élan aux activités on-line.
6. Le prix réel des données
Quelle est la valeur de vos données et combien êtes-vous prêt à payer
pour les récupérer en cas de crash ? Il vaut peut-être mieux payer
avant qu’après : la protection et la sécurité des données de tout type
(informations bancaires, carnet d’adresses, business plans, morceaux
MP3 payés, etc.) est un marché sur lequel les fournisseurs vont
proposer de nouveaux services
7. Protection des données personnelles
Beaucoup de mouvements contradictoires dans ce domaine : les
gouvernements qui veulent réguler mais aussi favoriser le business, les
utilisateurs qui veulent se protéger mais aussi être informés des
nouveautés, les fournisseurs qui veulent affiner leurs offres en
engrangeant deplus en plus d’infos sur leurs clients ou internautes
mais sans se faire mal voir. Pour les uns comme pour les autres, il ne
sera pas facile de faire le tri et de prendre les bonnes décisions.
8. XBML, le nouvel acronyme à la mode
Ca veut dire eXtensible Business Reporting Language , un langage censé
simplifier l’analyse des données financières contenues dans les
rapports annuels en automatisant nombre d’étapes. Le gouvernement
américain est très fana et veut en généraliser l’usage.
9. Les vieux formats numériques
La fracture numérique c’est aussi celle entre les formats d’hier et
ceux d’aujourd’hui qui rendent les vieilles archives inaccessibles, ce
qui n’est pas vraiment acceptable. Il faudrait que les fournisseurs se
mettent d’accord sur un format universel … dans le temps. Il y a urgence: en 2010, un utilisateur moyen stockera... 1 tera-octet de données (1 000 giga-octets).
10. La pénurie d’eau
1 milliards de terriens ayant un accès difficile à l’eau, 2 milliards à
des conditions d’hygiène satisfaisantes. La technologie peut-elle  
aider à relever ces défis ? Pour l’eau, il faut probablement investir
de l’ordre de 1 000 milliards de dollars dans les 20 ans qui viennent,
en améliorant l’accès pour les personnes et en diminuant la
consommation pour les produits. On pense aussi à des solutions de
drainage des pays humides et également d’économie dans l’hydratation
des cultures.