dimanche 30 novembre 2008

La France 20e au palmarès mondial de compétitivité de l'industrie desTIC


Ce genre de classement vaut ce qu'il vaut: on triture des chiffres dans tous les sens et on en sort ensuite de beaux tableaux. Mais comme tout le monde est logé à la même enseigne, il a au moins une valeur relative. Et donc la France est 20e dans ce classement des pays censés être les plus compétitifs dans le secteur des T-I-C (technologies de l'information et de la communication).
Classement réalisé par The Economist Business Intelligence Unit et sponsorisé par BSA (Business Software Alliance)
Critères pris en compte et place de la France


La meilleure place relative de la France est dans l'environnement légal : 12e mondial!

C'est son meilleur critère!

Je trouve ça très drôle quand j'entends les pleureuses de tout poil se plaindre des obstacles administratifs en France!...

Il va falloir maintenant qu'ils trouvent une autre raison pour expliquer leurs échecs.

Pour les enfants de Ouagadougou


Je ne sais pas pourquoi, parmi tous les pays pauvres du monde en général et du continent africain en particulier, le Burkina Faso a toujours eu la cote dans les écoles françaises...
Tant mieux pour lui.
L'ancienne Haute-Volta s'est rebaptisée "Le pays des hommes intègres" (ne  pas confondre avec "le pays des hommes debout",  le Nunavik, pays des Inuits) et dans les rues de sa capitale Ouagadougou courent des enfants par milliers.
Ma fille m'a vendu des cartes de voeux parce que ces enfants ont besoin de nous...
Très jolies cartes d'ailleurs.
14 millions d'habitants, soixante ethnies.
Agriculture, coton.
Et c'est l'un des pays les plus pauvres du monde: PIB de 350 euros par an par habitant. (26 000 euros en France)
Mais comme ils n'ont pas beaucoup la télé, peut-être auront-ils plus de chance d'être heureux (une étude de l'Université de Maryland montre que les gens heureux regardent deux fois moins la télé que les gens malheureux!...)

vendredi 21 novembre 2008

Convergence

Convergence - Littéraire, c'est une mode ; exemple : le phantasme converge avec le minimalisme pour donner des romans extraordinairement vides. Sexuelle, elle promet bien du plaisir. En économie, elle annonce plutôt des soupirs. La convergence de deux activités, c'est paraît-il une bonne affaire. Exemple : on va marier les télécoms et le multimédia. Résultat : les tuyaux saturent et le contenu se vautre. Certains grands patrons (voir J2M) se sont faits les apôtres de la convergence, ce qui leur permet de justifier les coupes claires ou les virages à 180° : tout ce qui n'est pas convergent est sacrifié. Gros avantage, ils sont les seuls à pouvoir décréter ce qui est convergent ou pas et çà peut changer d'un jour à l'autre, suivant leur humeur ou les cours de bourse, les opinions d'un consultant ou les prévisions d'un analyste. C'est dire si les objets de la convergence bougent souvent. De quoi en avoir mal aux yeux ! Pour le salarié, c'est simple : quand il converge, il a des stock-options, quand il diverge, il est vendu.Autres mots... 

Contribuable

Contribuable - Le mot anglais est beaucoup plus direct : taxpayer, payeur d'impôts. On France, on ne paie pas d'impôts, on contribue au bien-être général. Ce qui explique sans doute le manque de réaction des Français sur ce sujet : s'ils savaient qu'ils paient beaucoup d'impôts, en gros plus que partout dans le monde, peut-être se laisseraient-ils un peu moins faire. C'est la même chose avec les technologies de l'information : si l'utilisateur savait…Autres mots... 

Consultant (bis)

Consultant (bis) - Commentaire : En vacances à bord de son 4x4, un jeune homme s'arrête près d'un berger et l'interpelle : " Si je vous dis exactement combien vous avez de moutons, vous m'en donnez un ? - D'accord, dit le berger. ". Le jeune homme déploie son antenne parabolique, branche son GPS, pianote sur son PC portable, calcule sur son tableur électronique pendant une heure puis annonce triomphalement : " 547 bêtes ! - Exact, dit le berger. " Le jeune homme choisit donc un bel animal dans le troupeau et le fait monter dans son 4x4. Au moment où il s'apprête à partir, le berger lui dit : " Et si je devine votre métier, vous me rendez ma bête ? - D'accord ! dit le jeune homme, sûr de lui. - Vous êtes consultant ! dit le berger. - Ça alors, demande le jeune homme interloqué, comment l'avez-vous deviné ? - C'est simple, dit le berger. Vous êtes venus me voir sans que je ne vous aie rien demandé. Vous avez mis des heures à trouver quelque chose que je savais déjà. Et, en plus, vous ne connaissez rien à mon métier : la bête que vous avez prise, c'est mon chien ! "Autres mots... 

Consultant

Consultant - Jeune diplômé que vous payez très cher pour qu'il vous délivre au bout de six mois des informations que vous connaissez déjà et qui ne vous servent à rien. Cette espèce a envahi la high tech comme des lapins la garenne et ils y font autant de dégâts. Plus le problème à résoudre est lourd, plus les consultant sont jeunes et nombreux. A partir de là, on a du mal à les distinguer les uns des autres. Y compris au niveau du sexe car rien ne ressemble plus à un consultant homme qu'un consultant femme : lunettes, cheveux court, costume gris. C'est une espèce hermaphrodite, voire asexuée. La preuve, un consultant ne rougit pas (il a toujours raison) et ne fait pas de blagues (il est interdit d'avoir le sens de l'humour quand on se prend si au sérieux). Quand on les croise dans les couloirs (ce qui est rare car, la plupart du temps, ils sont enfermés dans vos bureaux où ils consultent internet à vos frais), ils ne disent jamais bonjour, ils sont déjà à l'autre bout du couloir (en fait, ils allaient aux toilettes) que vous vous demandez encore comment les aborder. Le consultant a des yeux bleu acier insolents qui vous transpercent comme si vous n'existiez pas. La seule fois où il vous dit au revoir, c'est pour présenter une note salée, que vous préférez finalement lui régler pour éviter qu'il revienne. Il parle un langage codé, rempli d'acronymes anglo-saxons : " Et votre R.O.I. ? et votre Ebitda ?... " Surtout, faites semblant de comprendre dès le départ, sinon il vous en sort plein d'autres. Il ne travaille qu'avec le top management (en général, celui qui est au-dessus de vous) et ne rencontre jamais les salariés de base. Il aurait trop peur qu'ils lui disent la vérité, celle qu'il est censé découvrir après de longs mois d'études. Les fournisseurs informatiques ont compris que ce métier était beaucoup plus rentable que de fabriquer des matériels ou des logiciels et ils cherchent tous à devenir des sociétés uniquement de consultants, le reste de l'activité étant sous-traitée en Inde.Autres mots... 

Conjoncture

Conjoncture - Rarement favorable depuis le début du 21e siècle. On ne fait plus de conjecture sur l'évolution de la conjoncture à cause de la conjonctivite dont sont affublés les analystes. Ne fait que se retourner, ce qui donne des torticolis à tout le monde et tout ce qui était vrai hier devient faux et inversement. Voir Visibilité. Contre-sens : réunion de cons. Quoique…quand les gens se réunissent pour parler de l'économie… Antonyme : croissance.Autres mots... 

Con

Con - Pas d'urgence à le devenir. Mais c'est dur. Surtout quand on voit les pubs des fabricants high tech.Autres mots... 

J’ai testé pour vous une bête de course : l’Alienware M17-R


La marque reste connue pour son design futuriste qui, lui, a été maintenu, on n’aime ou on n’aime pas le style alien. Le modèle que j’ai testé offre en outre un dispositif de sécurité renforcé avec reconnaissance faciale et biométrique (empreinte du doigt) assez impressionnant.
Alors, à vos manettes !

vendredi 14 novembre 2008

Le jeunophile

source photo : la formidable galerie flickr de noiselot
(PS: c'est pas moi sur la photo mais je l'adore!)
Je suis prof en fac et je dois vous l’avouer : j’adore les jeunes d’aujourd’hui ! Je sais, ça peut faire bizarre, le prof jeunophile, à l’époque de tous ces politiquement corrects qui s’enchaînent les uns aux autres et finissent par museler le discours et les idées, j’imagine les réactions, c’est qui se mec d’abord et qu’est-ce qu’il leur veut aux jeunes, j’appelle les flics moi s’il continue à les regarder comme çà ce monsieur– mais tant pis j’assume !
D’abord, je les trouve beaux, garçons et filles, ils ont de la gueule, à l’aise dans leurs fringues, j’ai l’impression qu’ils se tiennent plus droits que nous à leur âge, ils se la pètent, c’est des frimeurs , ça me fait marrer l’apparence qu’ils prennent quand ils déambulent, ils sont très attentifs à se faire bien voir, au sens littéral, on dirait des hérons de concours. Ca bouge bien quand ils marchent, y’ a comme une danse dans l’air , c’est des co-propriétaires de l’espace, ils s’y sentent bien.
Ensuite, c’est dingue ce qu’ils ont le regard naturellement insolent , ils te regardent comme un truc à bouffer, un produit low cost à consommer : qu’est-ce qu’y m’veut celui-là, à quoi va-t-il me servir ? Et malheur de toi si leur tête se détourne, c’est qu’ils t’ont zappé, pauvre zigouille, t’existes plus, t’es plus qu’une ombre sur le trottoir et tes larmes n’y pourront rien changer. Faut les accrocher très vite et très fort comme ces foutues pages web sur lesquelles ils ne restent que 3 secondes en moyenne. Faut que ça flashe si tu ne veux pas que ça washe, faut que ça tripe si tu ne veux pas l’exit.
Ils sont nuls en français, font des contresens incroyables même sur des mots que je croyais courants mais ils s’en foutent et, comme ils sont tous de la même nullité moyenne, ils se comprennent très bien entre eux ; d’ailleurs, je ne sais pas comment ils font, mais c’est sûr que les mots aujourd’hui n’ont plus la même importance, en ont-ils jamais eu d’ailleurs ? Les mots s’effacent derrière un geste ou un sourire. C’est la génération image et son. Comme dit le jeune écrivain et musicien Alessandro Barrico : « Il y a de la musique dans les mots ; mais la musique est plus forte, elle n’a pas besoin de mots. »
Ils ne sont pas mauvais en maths, ces jeunes, et surtout, d’une promo à l’autre,  de plus en plus forts en sciences et en techno. Je le sais car je leur fais passer les mêmes tests chaque année, le laser où les gênes n’ont plus de secret pour eux. Mais ça tout le monde en parle : génération Y multimédia et tutti quanti…  Les mauvaises langues disent que ça empêche de se concentrer, tous ces bidules branchés en même temps. Mais ils n’ont pas compris que ceux de la génération Y n’ont pas le cerveau câblé comme nous, ils sont des mutants du numérique, des hybrides en gestation. C’est leurs enfants qu’il faudra regarder avec attention !
Et puis d’abord, bande d’ignares, Einstein lui-même le disait : l’imagination c’est mieux que la connaissance.
Moi je les aime ces jeunes, c’est des voraces, ils ont de l’appétit, ça se voit, veulent bouffer la vie. Ils sont ciblés dans leurs envies et leurs questions, vont droit au but, z’aiment pas le superflu.
Ca ne les empêche pas de consommer à tout va, plus que nous à leur âge j’ai l’impression. Je ne sais pas comment font les filles pour avoir toutes les mêmes bottes au même moment, ça m’a toujours impressionné cette focalisation temporelle de la mode.
Les mecs sont plus bavards qu’avant, nous on se taisait pas mal où on disait des conneries en parlant fort, eux ils ont l’air de causer davantage entre eux, de manière sympathique et conviviale. C’est pas sûr qu’ils s’écoutent plus les uns les autres mais ils font bien semblant en tout cas et ça donne envie de faire partie de l’orchestre. Ils sont en train de jouer une nouvelle partition. Ca serait con de louper l’audition.
Et puis surtout la grosse différence d’une génération à l’autre c’est que filles-mecs ça se mélange sans vergogne et ça bouge plus qu’avant, les groupes se font et se défont au gré des tchats et des textos.
Alors, pitié, que les vieux cons se la ramènent pas, please, en se plaignant des jeunes d’aujourd’hui qui ceci qui cela, saute du mur et puis s’en va. Qu’ils aillent voir ailleurs cela, dans le cimetière des pleureuses éternelles.
Le seul petit reproche que je leur ferai, moi, c’est que je les trouve pas très drôles, ces jeunes, j’ai l’impression que nous on rigolait plus volontiers. Sont sérieux, quoi, pas beaucoup d’humour. Mobiles, ouverts, communiquants, voyageurs et polyglottes, mais sérieux comme des petits papes. Y’a le Sida qu’est passé par là et autres joyeusetés de la modernité sanglante. Nous en 68 on lançait des pavés en l’air en pensant qu’ils ne retomberaient jamais. Eux peut-être ont-il trop vu de tout trop tôt. En même temps qu’eux, avec eux, ou à cause d’eux, je ne sais pas, le temps s’est accéléré et tout s’est mis à changer très vite comme les images à l’écran. On aurait du leur dire que si les mots ne sont que des mots, les images c’est pire c’est même pas des images mais des caricatures, des mensonges. Entre réalité virtuelle et déformation médiatique, les repères et les structures, ça devient plus dur à trouver.
Mais je m’en fous, je suis définitivement piquousé aux jeunes, je revendique haut et fort ma jeunophilie et tant que c’est pas interdit par la loi  - on ne sait jamais avec les légiféreurs fous qui nous gouvernent- tant que je pourrai les voir bouger et les entendre causer et please rire un peu plus, je continuerai à les aimer et à me sentir moins vieux.
Allez les jeunes !



mercredi 12 novembre 2008

Le PDA idéal n'existe pas

PDA, ca veut dire personal digital assistant en anglais, un truc intraduisible en français, c’est le sigle courant pour ces appareils comme l’iPhone d’Apple  ou le Blackberry qui cumulent le téléphone, l’internet, la messagerie et le multimédia.
On les confond souvent avec ce qu’on appelle des smartphones, des téléphones évolués.
La différence est que les PDA sont de véritables ordinateurs de poche communiquants, ils ont même prétention à devenir demain le terminal universel qui servira aussi de moyen de paiement et de coffre-fort numérique personnel.D’où l’angoissante question : lequel choisir ?
Trois modèles dominent le marché : le Touch Diamond de HTC ,le Bold de Blackberry et l’iPhone 3G d’Apple. J’ai eu la chance de les avoir tous les trois en main, suffisamment longtemps, et je peux donc vous dévoiler l’horrible vérité : le PDA idéal n’existe pas, c’est un compromis des trois.

A l’iPhone il prendrait  l’écran tactile, les icônes et l’internet; au
Blackberry, le clavier, le mollette et la messagerie ; enfin, au  HTC
Touch Diamond, la puissance, la compatibilité Microsoft Office et
l’écriture manuscrite.
Une fois qu’on a relevé ces qualités respectives, il ne reste plus que
des défauts communs aux trois modèles, défauts que les fabricants
doivent absolument corriger.
D’abord l’autonomie : elle est ridicule, à peine une journée alors
qu’il faudrait passer à une semaine comme avec les téléphones modernes.
Ensuite la fiabilité ; ces appareils plantent régulièrement, même
l’iPhone d’Apple et il faut les redémarrer après avoir effacé la
mémoire ce qui est pour le moins agaçant. Enfin l’ergonomie qui est
largement perfectible sur chaque modèle : certains menus du Blackberry
sont des listes alphanumériques indigestes ; la simplicité du maniement
de l’iPhone tourne parfois à la pauvreté ; quant au HTC il ne sait
toujours pas quand il vaut mieux prendre le stylet ou tapoter avec le
doigt.
Quant à moi, j’ai choisi, je me balade avec les trois modèles dans la
poche, chacun chez un opérateur différent. Mais est-ce bien raisonnable
?