lundi 9 mars 2009

e-mail

e-mail - Prononcez y-mêle. Courrier électronique, mais pas plus intéressant pour autant. Monopolise désormais 90% de l'activité des cadres au bureau : ils attendent un e-mail qui ne vient pas, ils téléphonent pour savoir si l'e-mail qu'ils ont envoyé est arrivé, ils essaient de déchiffrer un e-mail rempli de signes cabalistiques et quand ils se décident enfin à ouvrir la pièce jointe (le fichier attaché au message), ils découvrent trop tard que c'est un virus horrible en train de bousiller leur ordinateur. Ils doivent alors rester devant leur écran pour attendre la hot line, tout en se demandant combien d'e-mails ils vont louper pendant ce temps.On a éventuellement le droit d'utiliser dans ses e-mails les abréviations et les dessins du chat, à condition de s'adresser à des gens susceptibles de les comprendre.Sinon, l'écriture d'un e-mail obéit à certains rites : on ne dit pas bonjour ni au revoir ; on finit son message par l'affreuse maxime banale du jour et par un lien vers son site préféré ; on ne fait aucune mise en page. Bref, c'est une nouvelle forme de minimalisme brutal et prétentieux. Il aurait déplu à Voltaire (ou Pascal, ça dépend des versions) qui écrivait à une correspondante : " Je vous écris une longue lettre parce que je n'ai pas le temps de vous en écrire une courte. "En français : mél ; mais personne ne l'emploie à part le journal Le Monde. Plus joli, chez les canadiens : courriel (contraction de courrier électronique). Voir également PC de bureau.Autres mots... 

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