mardi 12 février 2008

Une poésie à consommer sans modération


C’est au bal de la Nuits Saint Georges que j’ai rencontré la petite Juliénas, une fille drôlement Gigondas, un sacré beau Meursault, bien charpentée, et sous sa robe vermillon, un grand cru classé, avec des arômes de cassis et de fraises des bois. Nous dansâmes Anjou contre Anjou sur un Sylvaner à la mode et, plus tard, lorsque je lui proposai de l’emmener dans mon Château Neuf du Pape, elle est devenue toute Croze-Hermitage !!! Le temps d’aller chercher un Chablis au vestiaire, de mettre un petit Corton dans ses cheveux, on est monté dans ma Banyuls et on a roulé jusqu’au matin. Ah quelle belle journée ! On s’est baladé Entre-Deux-Mers, il faisait beau, on Vacqueyras sur la plage, les pieds dans l’eau Clairette, on s’est Pouilly-Fuissé dans les dunes et puis, comme le Mercurey montait sérieusement et qu’on commençait à avoir les Côtes-Rôties, on a décidé de rentrer... Mais au retour, nous voilà coincés dans les les bouchons! Je commençais à Minervois sérieusement et là, Juliénas et moi, nopn s'est crépé le Chinon. Alors, d’un seul coup, elle a claqué la Corbière de la Banyuls et elle est partie ! Je me suis retrouvé comme Macon. Quoi, me suis dis-je, elle s’est Sauvignon avant même que j’ai eu le temps de la Sauternes ! Mais je vous Jurançon, je l’avais dans la Pouillac,j’étais tellement Tokay que j’ai couru après dans Lalande et les Chardonnay pour la rattraper. Quand je l’ai vue devant moi en Gros-Plant, je lui ai dit - « Ne fais pas ta Pomerol, ne t’en vas plus Gamay ! ». En pleurant, elle est tombée dans mes bras en Madiran –« Je voulais juste être sûre que ton Saint-Amour était Sancerre ». Et depuis, on ne s’est jamais plus cuités…
-- merci Alain B, grand amateur... de vins! --

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