jeudi 22 mars 2007

Fin du paradoxe de Solow : ce coup-là, c’est vrai !

Vous cherchiez depuis des années la parade au paradoxe de Solow, qui déclarait en 1987, « on voit des ordinateurs partout, sauf dans les statistiques de productivité ». La voici, chiffres à l'appui,  formalisée par l'Itif (Information Technology & Innovation Foundation), présidée par Robert D. Atkinson : « Digital Prosperity. Understanding the Economic Benefits of the IT Revolution ». Vous y notamment ce graphique étonnant qui montre la similitude entre la progression du nombre de serveurs internet (« hosts ») et celle de la productivité, à partir de 1996.
[extrait d'un édito de 01 informatique, a paraître le 23/03/2007]
PS : je travaille maintenant sous Vista/Office 2007 et ce billet a été publié sur le blog directement à partir de Word : pas mal !

La thèse est simple : les technologies de l'information sont devenues le « driver » essentiel de l'économie moderne. Elles sont le moteur de la croissance de la productivité des entreprises, des secteurs d'activité, des économies, du travail et du capital. Elles ont des effets induits bénéfiques sur l'amélioration de la prise de décision et l'élargissement des marchés. Elles garantissent une économie qui tourne à plein régime. Elles permettent une meilleure allocation des produits et services et augmentent leur qualité. D'où quatre conseils pour les politiques, que nos candidats à la présidentielle feraient bien d'écouter: placer l'économie numérique au centre de l'économie, encourager activement l'innovation numérique et la transformation des secteurs économiques, jouer sur la fiscalité pour stimuler les investissements en TIC et, enfin, développer une formation aux technologies pour tous les citoyens.

mardi 13 mars 2007

AMD: quelques chantiers 2007

Jerome_carpentier_pdg_amd
Rencontre informelle avec Jérôme Carpentier PDG de AMD France (à deux tables du chanteur Antoine, débarqué de son kite-surf et toujours en chemise à fleurs), d'où il ressort plusieurs points intéressants:
  • la grosseur du tuyau EDF est la nouvelle préoccupation des DSI, de plus en plus obnubilés par la facture énergétique, les dissipations calorifiques et même le prix du mètre carré quand il s'agit des centre villes;
  • les thèmes du développement durable se propagent, ceux de la performance comptée seulement en temps machine s'estompent...
  • le rachat d'ATI laisse présager un futur processeur unique CPU et graphique qui devrait, bien sûr, être plus performant et moins consommateur-dissipateur;
  • AMD participe au grand projet ICM (Institut du Cerveau et de la Moelle épinière) qui sera un des plus gros centres scientifiques au monde sur le sujet; architecte: Jean-Pierre Wilmotte.

Web 2.0 expliqué en images


Très bien fait, sympa, rapide; par un prof,  Michaël Welsh, professeur d'anthrophologie...
--merci Balises-- merci YouTube--

lundi 12 mars 2007

Le modèle de la Longue Traîne (Long Tail)

Longtail[Extrait d'une "Carte Blanche" à paraître dans 01 Informatique]
par François Laburthe
Directeur de la recherche opérationnelle et de l’innovation, Amadeus
Si l’on en croit Chris Anderson, éditeur du magazine Wired et auteur l’automne dernier d’un livre remarqué, « La longue traîne » (The Long Tail), les systèmes d’information et le Web 2.0 ont déjà révolutionné tous les métiers de la distribution, des produits culturels et biens de consommation jusqu’aux produits et services pour professionnels.
Hier, avec un catalogue et un espace d’exposition restreints, l’art du distributeur consistait a sélectionner la palette de produits qui puisse plaire a tous. Aujourd’hui, le distributeur peut offrir un accès à des catalogues gigantesques, dans un espace digital infini et son art consiste à y guider son client.
So what ? Est-ce si important qu’Amazon propose le choix entre près de
4 millions de livres quand votre Fnac la plus proche n’en présente que
quelques dizaines de milliers ? Qui donc s’intéresse a ces opuscules,
au lyrisme des poètes du dimanche ou aux romans improbables ? Personne
? Effectivement, presque personne. Ces ouvrages ciblent chacun un
marché pointu. Mais, en réalité, nous sommes tous clients potentiels de
produits obscurs. A chacun sa niche : ici les gadgets domotiques, là la
Tintinophilie, la poésie néo-latine, l’histoire d’un petit village en
Provence, l’accastillage de dériveur, la vie et l’œuvre d’Alan Turing,
… L’arrivée à maturité des distributeurs du Web va enfin nous permettre
de satisfaire notre curiosité, à moindre effort.
La grande nouvelle, c’est que l’addition de ces micro-marchés produit
un commerce important, de taille comparable à celui des best-sellers,
tout en étant plus rentable et en plus forte croissance que celui-ci.
Toutes ces niches finissent par construire un vrai chenil : l’ensemble
de l’offre à diffusion confidentielle, celle qui n’est pas distribuée
dans les magasins physiques,  représente un quart des ventes et un
tiers des revenus d’Amazon. La loi du 80/20 (l’essentiel des ventes
provient de quelques produits phares) laisse la place à la loi du 98% :
dans ces catalogues quasi-infinis, 98% des produits se vendent
régulièrement. Et cette nouveauté du modèle d’Amazon semble se
retrouver dans d’autres secteurs économiques. La loi de Pareto vacille,
voici la loi d’Anderson.
Apporter à chaque client les produits et services qui correspondent
précisément a ses goûts est devenu le nouveau challenge des
distributeurs et de leur DSI. Pour mieux servir nos clients, il nous
faut les aider à trouver plus facilement, au sein d’une offre plus
abondante que jamais, la réponse à leurs besoins. Comprendre le
contexte de la demande, personnaliser le dialogue client, offrir de
nombreux filtres pour sélectionner les bons produits, autant de
démarches pour assister le client dans son choix.
Moteurs de recherche, outils de recommandation, configurateurs de
produits et packages, avis des clients sur les produits sont autant
d’outils a disposition de la DSI pour permettre au client de trouver
dans la meule de foin du catalogue, l’aiguille du produit qui lui
conviendra le mieux.
Selon Anderson, ce changement est bien plus profond qu’il n’y paraît.
Il ne s’agit ni plus ni moins que de la fin d’une ère industrielle et
d’une société de consommation de masse. Le web 2.0, Wikipedia, les
blogs, Amazon, les liens sponsorisés de Google sont autant d’exemples
de modèles économiques organisant une mise en relation plus précise
entre producteurs et consommateurs.
Et la distribution dans le monde du voyage serait-elle absente de ces
changements ? A première vue, le domaine est  moins disséminé que celui
des livres : les fournisseurs, compagnies aériennes, chaînes d’hôtels,
tour operators ne forment pas un ensemble infini. Les niches semblent
peu nombreuses. Et pourtant, chaque voyage est différent. Nos souvenirs
de vacances ne se ressemblent pas ; nous partons pour nous reposer,
nous distraire, découvrir d’autres cieux, d’autres cultures, rencontrer
d’autres personnes. La chaîne de distribution de demain devra nous
permettre de trouver, de préparer et de vivre précisément les voyages
dont nous rêvons.

Liberté, égalité, fraterniqué

Des trois slogans inscrits au frontispice de la République, c'est bien le dernier qui est le plus menacé. Oh, certes, dans notre beau pays, la liberté et l'égalité ont encore du pain sur la planche. Mais c'est la fraternité que la Patrie éplorée devrait déclarer en danger.
Je ne sens rien de fraternel chez aucun de nos candidats à la présidentielle, je ne vois rien de fraternel dans nos entrepries soumises aux diktats des financiers, même la famille s'est durcie et le fossé, pourtant habituel, entre générations, n'a jamais été aussi large. On regarde les jeunes comme une dôle d'engence, on souligne leur ambivalence (con-testaires et con-sommateurs, optimistes individiuellement et pessimistes socialement, etc. ). Mais on ne leur propose aucune vision de passion, même pas un sourire. La France n'a plus d'ambition sociale collective. Elle n'est pas une société bloquée, elle est juste une société à oeillères, une juxtaposition d'egos corporatistes. Soleil cou coupé dirait Apollinaire. Faudrait voir à se réveiller!

vendredi 9 mars 2007

Chefs de projet, rédacteurs en chef d'un jour de 01 Informatique

Conférence de rédaction spéciale à 01 ce vendredi matin: une dizaine de "chefs de projets" (appellation un peu générale pour définir en fait des opérationnels chefs d'équipe) commentent l'actualité et choisissent les articles qu'ils vont écrire pour 01. Ils sont les rédacteurs et rédacteurs en chef d'un jour de notre journal. Parution la semaine prochaine.
Points clés des débats: innovation, Vista, Google Apps, ergonomie...
  • Gros débat pour commencer sur l'innovation, le retard de la France, la mauvaise
    utilisation du Crédit Impôt Recherche dont abusent semblent-ils
    certaines entreprises.
  • Inévitable débat sur Vista dont tout le monde reproche la sortie prématurée et son manque de compatibilité avec l'environnement.
  • Quasi consensus également sur le décalage entre la vision proposée par
    Google Apps et les besoins concrets des applications de gestion en
    entreprise: "Programmer en javascript, c'est un enfer" entend-on,
    tandis que Google Apps est traité de "bazar infernal"...
  • Et belles discussions enfin sur l'ergonomie, entre design et
    efficacité; apparemment, pour les "chefs de projet" c'est l'efficacité
    qui prime! Dans la banque et l'assurance, dit-on, les maxi projets se
    refont en Cobol; chez Amadeus on habille les nouvelles applications
    faites en Java d'une interface type 3270 pour ne pas perturber les
    utilisateurs, experts en raccourcis clavier plutôt qu'en maniement de
    souris...
A lire la semaine prochaine dans 01!...

Bruno Durand, vice-président Juniper Networks: du routeur à l'appliance (podcast)


Le challenger de Cisco, parti du routeur, étend son offre vers la sécurité et les appliances. La croissance est au rendez-vous, aidée par l'augmentation des besoins en bande passante et la webisation des applications.
[Extrait de l'émission "01 Business" sur BFM (96,4 MHz à Paris) du 01 mars 2007]

Richard Blaustein, directeur général Colt France : tout en fibre optique (podcast)


Fort de son propre réseau, 20 000 km de fibre optique, et de ses 32 villes européennes équipées en MAN (Metropolitan Area network), Colt poursuit son développement axé sur les besoins voix et data de l'entreprise.
Extrait de l'émission "01 Business" sur BFM (96,4 MHz à Paris) du 22 février 2007

jeudi 8 mars 2007

Enigme mathématique très difficile

QUEL EST LE
PROCHAIN NUMÉRO DE CETTE SÉQUENCE DE CHIFFRES ????

2, 10, 12, 17, 18, 19,...
Réponse:

...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
...
200...
Pourquoi?...
Tous ces nombres commencent par la lettre "D"...
--source Roland--

Dialogue de sourds des vieux et des jeunes

Les jeunes  :  «   Les vieux, c’est sourd et ça comprend rien de ce qu’on dit.  »
Les vieux  : «  Les jeunes, ça gueule et ça comprend rien de ce que ça dit.  »
---
Les jeunes  : «  La vie c’est trop formidable, on va se la péter, grave  !  »
Les vieux  : «  La vie c’est trop compliqué, ça va péter, c’est grave..  »
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Les jeunes : « Mais vous n’avez jamais été jeunes ou quoi ? »
Les vieux  : «  Vous verrez, quand vous aurez notre âge…  »
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Les jeunes : «  Eh les vieux, on discute d’abord  ? »
Les vieux  : «  Les jeunes, commencez donc par vous taire  !  »
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Les jeunes  : «  Ca sert à quoi exactement le mariage  ?  »
Les vieux  : «  Comment vous dire ?...  Bonheur, amour ?...  »
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Les jeunes  : «  Keep cool, on a tout le temps d’être vieux.  »
Les vieux  : «  Ah, de mon temps, les jeunes ça en voulait . »
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Les jeunes  : «  Plus on est de fous, plus on se marre.  »
Les vieux : « Pour vivre heureux, vivons cachés. »
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Les jeunes  en famille  :  1 enfant,  4 jobs (chacun 2).
La famille du temps des vieux  : 4 enfants, 1 job.
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Les jeunes se marrent même s’ils rament.
Les vieux se navrent.

Vista, à cheval entre gadgets et productivité

Il est intéressant d'analyser le double discours de Microsoft sur Vista: le nouvel OS serait à la fois plus fun, plus convivial, rempli de "gadgets" (c'est le mot officiel des petits modules qu'on peut ajouter sur l'écran genre météo ou flux d'actu RSS), branché sur le home entertainment avec son Windows Media Center, bref totalement destiné au grand public le plus branché; et, en même temps, un outil de productivité permettant aux professionnels d'aller plus viter dans leur travail et d'être plus efficace.
Après quelques jours de familiarisation avec Vista, j'avoue que je reste sceptique:
- côté fun, c'est assez réussi et la nouvelle interface rappelle
d'ailleurs grandement celle du Mac et de son Mac OS 10; c'est étonnant
que cela ne soit pas davantage souligné;
- côté outil de productivité, il faudra d'abord essuyer les plâtres
d'un environnement où les choses (les menus notamment) ne sont plus à leur place, on se
demande pourquoi, bref prendre le temps de se recréer des habitudes;
une certitude, que beaucoup ont soulignée: l'outil de recherche intégré
est formidable et il devient un nouveau moyen d'accès aux ressources de
l'ordinateur.
Mais l'inconvénient majeur, fondamental, reste l'incroyable niveau d'immaturité de Vista sur sa compatibilité avec un environnement classique; rien que sur un poste banal comme le mien, en deux jours, j'ai eu affaire aux problèmes suivants:
- obligation de désinstaller Nero avant d'installer Vista;
- Microsoft ActiveSync ne marche plus: donc votre PDA ne se synchronise plus en natif avec Outlook; il y a des solutions de remplacement mais c'est un sacré boulot;
- le plus drôle: dès que je branche mon écran LCD externe  sur mon PC portable double coeur, l'affichage se met à 90°! Et, là, je n'ai pas encore trouvé la solution: pour l'instant, vous n'allez pas me croire, je tourne physiquement mon écran externe de 90°!
- Vista affirme régulièrement ne pas reconnaître mes disques durs externes mais finalement ça marche quand même;
- avec Office 2007 je suis obligé de rentrer sans arrêt mon login et mot de passe;
- le VPN de CheckPointSoftware ne marche plus: donc plus de liaison sécurisée à distance à son environnement Outlook; là aussi, je n'ai pas de solution pour l'instant...
- une bonne blague aussi: les premières fois ou vous affichez des pages de type Google Gmail dans Internet Explorer, le navigateur fait mine de trouver que les certificats de sécurité de ces pages sont suspects...
etc.
Bref, si vous voulez l'installer, stabilisez votre poste de travail, ne le bougez plus,ne respirez plus et testez tout son environnement!

lundi 5 mars 2007

Des mots qui touchent

Des mots qui touchent
En plus simple, moins touchant et seulement amusant, voir aussi sur ce site - blog:
"Enfin un email qui marche!"
-merci Quelle époque épique--
--source image--

jeudi 1 mars 2007

Communication de la DSI: jouer sur les critères qualité mesurée -qualité perçue

Enfin une piste concrète dans la politique de communication des DSI (directions des systèmes d'information) ! C'est un sujet qui favorise parfois les discours creux et conceptuels.
Mais, cette fois, j'ai trouvé chez un DSI de moyenne entreprise l'idée suivante très intéressante:
  • vous lancez vos actions de communication en fonction de la différence entre deux indicateurs résultants de vos enquêtes de satisfaction: la qualité mesurée et la qualité perçue.
  • la qualité mesurée, c'est celle qui ressort directement de vos indicateurs classiques : satisfaction des fonctionnalités, des services, des performances, des délais, etc.
  • la qualité perçue, c'est plus délicat, c'est l'image qu'ont les utilisateurs de l'informatique et des informaticiens; on peut par exemple les trouver détestables au niveau relationnel mais très compétents sur le plan technique, si vous voyez ce que je veux dire...
  • si la qualité perçue est supérieure à la qualité mesurée, c'est que vous en faites un peu trop en communication; conclusion: mettez la pédale douce...
  • à l'inverse, si la qualité perçue est inférieure à la qualité mesurée, il est temps de lancer de nouvelles communications...
Simple et efficace, non?