jeudi 26 février 2009

Harrison (Jim)

N'est il pas aussi impossible de raisonner avec la mort que de peser la terre ou l'âme de la beauté?
Jim Harrison, in Légendes d'automne

mardi 24 février 2009

e

e - La lettre la plus célèbre de la net économie : e, comme " electronic " en anglais et qui se prononce " i ", à l'anglaise, comme internet. En écrivant en 1989 " La Disparition ", roman de 300 pages sans la moindre lettre " e ", Georges Pérec ne se doutait sans doute pas qu'elle prendrait sa revanche quelques années plus tard ! Le lipogramme (œuvre où l'on fait disparaître une lettre) a conduit au tautogramme (œuvre où l'on répète au maximum la même lettre). Tout fut donc " e " comme internet pendant quelque temps : le business, la culture, la musique, la banque, l'entreprise…Ce fut la fête à l'e. En fait de fête, ces œufs n'étaient pas frais. On se méfie de cette lettre aujourd'hui. Mais elle n'a sans doute pas dit son dernier mot. Déjà, il y en a 110 dans ce paragraphe !Autres mots... 

Jolie Girafe


Une oeuvre de Monique.

e-business

e-business - Prononcez i-bizness. Toute forme de commerce électronique passant obligatoirement par internet ; en télématique, le minitel rose est plutôt du commerce où l'on nique. Une entreprise qui se met au e-business change toute son informatique et commence par perdre beaucoup d'argent sans gagner des ventes, ce qui énerve ses cadres de cinquante ans. Ils se demandent pourquoi elle fait çà. Peut-être parce qu'elle est dirigée par des plus jeunes. Dans l'entreprise, le poste de directeur e-business est un super siège éjectable, c'est presque pire que directeur de la communication. Ne souhaitez pas une telle promotion même à votre pire ennemi, par exemple le jeune HEC qui vient de rentrer au marketing et qui prononce des mots bizarres comme portail d'entreprise et marketing one to one.Autres mots... 

Droite-Gauche

Droite-Gauche - Voir Gauche-Droite.Autres mots... 

Dotcom

Dotcom - Aujourd'hui : symbole de la concision anglo-saxonne dans le néologisme. Un point, c'est tout. Hier : emblème des start up internet. En anglais, dot c'est le point et com c'est l'abrégé de commercial. Les dotcom sont donc des start up qui se sont créées en rajoutant .com à leur nom de société pour les transformer en adresses électroniques de site web et pour montrer qu'elles allaient tout casser sur internet. Elles n'ont rien cassé du tout, à part leurs beaux jouets et leurs rêves de milliardaires. La dotcom est désormais à ranger au rayon des antiquités de la digitalité. A opposer à : dotcorp, comme Corporation, grande entreprise en anglais. Quand les grands groupes se sont mis, même du bout des doigts, à faire du business sur internet, les start up ont fait kaï kaï kaï. C'est comme au judo, les petits japonais ont été les meilleurs pendant des années jusqu'à ce que les gros européens s'y mettent.Autres mots... >

jeudi 19 février 2009

Scanner du texte avec un smartphone, c'est possible!

Les smartphones et autres PDA communiquant disposant d'une optique à 5 megapixels devenant légion, on pouvait légitimement se poser la question: est-ce qu'avec un tel mobile  je peux scanner une page de journal et la transformer en texte lisible par Word?
La réponse est oui, sans problème!
Ci-contre une page de 01 Informatique photographiée sur un coin de bureau en lumière ambiante avec un HTC Touch HD à 5 megapixels.
La page est enregistrée en format .jpg, lue par Omnipage 16, qui repère les zones de texte tout de suite, sauf le petit aplat couleur en haut à droite qu'il faut lui indiquer.


On lance la conversion avec les réglages par défaut et on obtient le texte Word ci-joint qui est déjà très bon. On voit juste que la lettrine n'a pas été bien traitée, problème classique.
Le tout s'est fait en quelques minutes.
Les ajustements du texte pour en faire quelque chose de parfait en Word demanderont néanmoins quelques minutes de plus, n'exagérons quand même pas! Notamment sur les encadrés avec des aplats couleurs et des listes à puce, qui perturbent un peu le logiciel OCR.
Mais une nouvelle étape est assurément franchie dans l'accès à l'information, car cette démo sur une page de magazine peut se répéter sur de nombreux types de documents.

mardi 17 février 2009

ebook: une belle idée... malgré les DRM !

Peut-on lire confortablement du texte sur un iPhone? La réponse est oui (ci-contre un poème de Lucien Toscane). Les puristes (souvent les vendeurs de bidules) vous diront que cela n'a rien a voir avec un vrai eReader, un lecteur de eBooks comme le Sony machin qui n'a pas de rétro-éclairage, donc ne dépense pas d'énergie quand la page est affichée, ce qui lui permet d'annoncer une autonomie de 8 000 pages!
N'empêche, on lit très bien sur un iPhone... A condition de pouvoir y transférer l'eBook et c'est là que les ennuis commencent.
Car aussi bizarre et paradoxal que cela puisse paraître, au moment où le monde de la musique a enfin compris  - au bout de 10 ans de bêtises - qu'il fallait supprimer les DRM (protections de droits numériques), les éditeurs de livres et leurs distributeurs, eux, veulent au contraire les maintenir, voire les développer!
Résultat: j'achète Le réveil du Samouraï : Culture et stratégie japonaises dans la société de la connaissance  de Pierre Fayard (rien à voir avec moi) chez Dunod via Numilog.com au format epub en me disant: chic, je vais le lire sur mon iPhone avec le lecteur prévu pour ça (Stanza). Eh bien non , je ne peux pas! Ainsi en a décidé Dunod et ainsi l'a accepté Numilog (qui je le précise s'est empressé de me rembourser, merci, dès que je leur ai fait part de mon mécontentement).
Je ne citerai pas le PDG de Numilog qui a pris la peine de me répondre - merci une nouvelle fois -  mais en gros ce sont toujours les mêmes arguments: il faut défendre les auteurs et la création, et d'ailleurs 95% des acheteurs de ebooks sont d'accord avec les DRM, etc. C'est pourtant moins bien que le Loto où 100% des gagnants ont tenté leur chance! 
Le débat est pourtant ultra-simple: moi, en tant que citoyen, responsable et autonome, je ne veux pas que ce soit un auteur ni un éditeur (de livres ou de logiciels) ni un distributeur qui décide de ce que je peux faire avec le produit que j'ai acheté. Un point c'est tout. Quand j'achète un livre (papier) en librairie (eh oui, ça m'arrive encore!) , le libraire ne me dit pas combien de fois j'ai droit de le lire, à combien de personnes j'ai droit de le prêter, ni le nombre de photocopies que je peux en faire. Là, avec cet ebook, on me donne généreusement le droit de lire mon livre sur 6 ordinateurs "autorisés": eh oui, 6 pas 7! Et pour pouvoir le lire sur iPhone, il faudra attendre qu'Adobe (qui détient, allez savoir pourquoi, les clés des DRM sur le sujet) ait décidé que ce soit possible. On marche sur la tête!
La technologie aveugle les esprits et certains fabricants s'imaginent qu'elle crée un univers différent où ils se croient tout permis, c'est fou! Ils n'ont pas compris que le monde avait changé et que le succès d'un produit ou d'une technologie ne se décide plus chez eux. Il n'y a pas plus d'exception culturelle dans l'ebook qu'ailleurs, quoiqu'en pensent les élites.  Dans la lecture comme dans la musique, le logiciel, ou n'importe quel produit numérique, les gens achèteront le format le plus simple, le moins cher, le plus universel et donnant accès au plus grand catalogue de contenu, un point c'est tout. A la moindre contrariété, par exemple un fantasme de fabricant qui ne sait compter que jusqu'à 6, ils iront voir ailleurs.
A bon entendeur...

mardi 10 février 2009

iPhone devant Blackberry


RIM pensait avoir bien bossé en 2008 avec une progression de plus de 83% sur les ventes de ses BlackBerry.
Las, Apple, qui partait de beaucoup plus loin, est allé encore plus vite : + 523% et passe devant au troisième trimestre 2008 avec plus de 6,8 millions d'iPhone vendus.
A ce rythme-là, Symbian (équipant Nokia notamment), qui pouvait se croire hors de portée, sera bientôt menacé!
C'est un marché qui reste sur un taux de croissance exceptionnel en volume: près de 28% d'une année sur l'autre, au troisième trimestre 2008.

mardi 3 février 2009

Les nouveaux défis informatiques des entreprises, selon Microsoft

Microsoft publie avec quatre partenaires une enquête sur les usages du numérique au travail: "Référence des usages des technologies de l’information au travail en France", voir : www.aucentredesusages.com
On oubliera le charabia marketing habituel, les enfoncements de portes ouvertes (très nombreux quand même) et cette détestable habitude des gens de la com d'employer des expressions anglaises pour faire genre ("Et vous, très cher, êtes-vous Digital Worker, ou Techno Follower?"), et on retiendra simplement les dix dernières lignes qui définissent les enjeux pour les DSI et les entreprises.
Je cite:
• Etre capable de fournir de nouveaux services répondant aux impératifs commerciaux, organisationnels ou de satisfaction client;
• Maîtriser ses coûts de possession (surtout en temps de crise);
• Prendre en compte les impératifs écologiques et intégrer les évolutions vers les Green Tech;
• Gérer la sécurité informatique de systèmes ouverts vers Internet et/ou vers des applicationsmobiles;
• Développer un mode de travail collaboratif (comme le Web 2.0) pour prendre en compte les changements de comportements des utilisateurs
• Accompagner lesutilisateurs dans ces changements;
Prendre en compte de nouveaux modèles logiciels avec les besoins de services associés."
Je souligne exprès cette dernière phrase qui marque une évolution forte de la part de Microsoft et sur laquelle on attend avec impatience son carnet de route (eh oui, je n'ai pas dit road map!

dimanche 1 février 2009

Top 10 2009 des priorités business et techno, pour les DSI (selonGartner)

Top 10  2009 des Priorités Business
RgTop 10 2009 des Priorités TechnoRg
Business process improvement1Business intelligence1
Reducing enterprise costs2Enterprise applications (ERP, CRM and others)2
Improving enterprise workforce
effectiveness
3Servers and storage technologies (virtualisation)3
Attracting and retaining new customers4Legacy application modernisation4
Increasing the use of
information/analytics
5Collaboration technologies5
Creating new products or services
(innovation)
6Networking, voice and data communications6
Targeting customers and markets more
effectively
7Technical infrastructure7
Managing change initiatives8Security technologies8
Expanding current customer relationships9Service-oriented applications and architecture9
Expanding into new markets and
geographies
10Document management10
Source:
Gartner EXP (Janvier 2009) "Executive Summary: Meeting the Challenge: The 2009 CIO Agenda"
A retenir cette année:
- les DSI français placent la réduction des coûts en tête du classement (voir tableau plus loin), contrairement aux autres DSI;
- ils restent néanmoins plus optimistes que la moyenne: les budgets IT en France devraient augmenter de 1,26% en 2009, contre +0,48% en Europe et +0,16% dans le monde; les DSI anglais prévoient une baisse de 2,20% de leurs dépenses IT en 2009 et les DSI allemands de 0,38%.
Zoom France: voir ci-dessous...


Top 10 2009 Business et Stratégies pour les DSI français

Top 10 2009 - Priorités Business en FranceRgTop 10 2009 - Priorités Stratégiques en FranceRg
Reducing enterprise cost1Reducing the cost of IT1
Improving business processes2Improving the quality of IS services2
Expanding into new markets or geographies3Consolidating IT operations3
Creating new products or services
(innovation)
4Delivering projects that enable business growth4
Targeting customers and markets more
effectively
5Improving IT governance5
Consolidating business operations6Improving the business and IT relationship6
Attracting and retaining new customers7Reducing concerns about security 7
Creating new sources of competitive
advantage
8Leading enterprise change initiative8
Improving enterprise workforce
effectiveness
9Linking business & IT strategies and plans9
Acquiring new companies and capabilities10Implementing IT process improvements10
L'ordre français des priorités business n'est pas tout à fait le même que pour la moyenne monde. Assez étonnant: l'améiloration de l'efficience des collaborateurs qui est en 3e position au niveau monde, n'est qu'en 9e position en France: serait-on à ce point satisfait de la productivité dans notre pays?
Autre étonnement: l'accroissement du décisionnel/analytique n'est pas cité dans les 10 premières priorités en France (5e rang monde), pas plus que le management du changement.
A l'inverse la consolidation des opérations est encore dans le Top 10 en France alors qu'il a disparu du Top 10 mondial.
Tout cela traduirait-il un certain décalage? Pour ne pas dire: retard?...