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Articles

Affichage des articles du août, 2016

Staune, Jean

La précision du réglage de l'univers est de 1 sur 10 puissance 60: c'est la probabilité de toucher une cible de 1 cm2 située dans une direction inconnue à l'autre bout de l'univers, avec une seule flèche tirée au hasard. Jean Staune. Les clés du futur

Staune, Jean

Un système est dit complexe quand on ne peut pas le décrire de manière linéaire (effet papillon) car il contient beaucoup d'interactions internes; ou parce qu'il est impossible de décrire son état futur à partir d'une connaissance même poussée de son état actuel. Jean Staune. Les clés du futur

Céline, Louis-Ferdinand

Proust, mi-revenant lui-même, s’est perdu avec une extraordinaire ténacité dans l’infinie, la diluante futilité des rites et démarches qui s’entortillent autour des gens du monde, gens du vide, fantômes de désirs, partouzards indécis attendant leur Watteau toujours, chercheurs sans entrain d’improbables Cythères. Louis-Ferdinand Céline, critiquant Marcel Proust. Cité par Fabrice Lucchini in Comédie française.

Saint-John Perse : Etroits sont les vaisseaux

Amants, ô tard venus parmi les marbres et les bronzes, dans l’allongement des premiers feux du soir, Amants qui vous taisiez au sein des foules étrangères, Vous témoignerez aussi ce soir en l’honneur de la Mer : I … Etroits sont les vaisseaux, étroite notre couche. Immense l’étendue des eaux, plus vaste notre empire Aux chambres closes du désir. Entre l’Eté, qui vient de mer. A la mer seule, nous dirons Quels étrangers nous fûmes aux fêtes de la Ville, et quel astre montant des fêtes sous-marines S’en vint un soir, sur notre couche, flairer la couche du divin. En vain la terre proche nous trace sa frontière. Une même vague par le monde, une même vague depuis Troie Roule sa hanche jusqu’à nous. Au très grand large loin de nous fut imprimé jadis ce souffle… Et la rumeur un soir fut grande dans les chambres : la mort elle-même, à son de conques, ne s’y ferait point entendre ! Aimez, ô couples, les vaisseaux ; et la mer haute dans les chambres ! La terre un soir pleure ses dieux, et l’homm

Rimbaud (Arthur) : Le Bateau ivre

Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs : Des Peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. J'étais insoucieux de tous les équipages, Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les Fleuves m'ont laissé descendre où je voulais. Dans les clapotements furieux des marées, Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants, Je courus ! Et les Péninsules démarrées N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants. La tempête a béni mes éveils maritimes. Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes, Dix nuits, sans regretter l'œil niais des falots ! Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures, L'eau verte pénétra ma coque de sapin Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin. Et dès lors, je me suis baigné