mardi 4 décembre 2018

Fiche de lecture: Petit traité de l'abandon, par Alexandre Jollien

Je poursuis la publication des fiches de lecture de quelques essais que j'ai lus et appréciés récemment.
Fiche de lecture : Petit traité de l'abandon, par Alexandre Jollien
En résumé
Alexandre Jollien est ce philosophe handicapé très médiatisé qui a fait de son handicap et de sa souffrance une source de méditation. Ce livre est une transcription de ses chroniques radio. D'où la fraîcheur et le dynamisme du style. Sur le fond, c'est du zen, mais illustré concrètement  avec du bon sens, sur une série de thèmes: bienveillance, dépouillement, désir, etc. Sympa et facile à lire sans être le summum de la réflexion. L'abandon veut dire s'abandonner, lâcher même le lâcher prise... Tout un programme !

jeudi 11 octobre 2018

Traverser la rue: 30 slides !


L'imagination des internautes ne tarit pas: j'en suis à 30 slides iconographiques illustrant la phrase de Macron au chômeur.
Pour rappel: dessins, caricatures, slides, diapos, diaporamas illustrant la réaction iconographique humoristique des internautes à la phrase malheureuse d'Emmanuel Macron, le 16 septembre 2018, en réponse à un chômeur horticulteur qui ne trouvait pas de travail: "Je traverse la rue, je vous en trouve".
(pour faire défiler les images, cliquez sur l'image ou tapez sur la flèche droite du clavier pour avancer, ou gauche pour revenir)

mardi 2 octobre 2018

Traverser la route: mise à jour du diaporama

J'avais commencé modestement mon diaporama sur la phrase malheureuse d'Emmanuel Macron au chômeur ICI. Mais l'imagination des internautes est infinie ! Nous voici à près de 30 slides ! Un grand moment d'histoire est en train de s'écrire!

lundi 24 septembre 2018

Fiches de lecture: Sapiens et Homo Deus

J'inaugure un nouveau genre, pour moi, et pour vous, la fiche de lecture.
Je vous livre mes deux premières, sur Sapiens et sur Homo Deus, du même auteur, l'historien israélien Yuval Noah Harari.
Fiche de lecture de Sapiens
Fiche de lecture de Homo Deus
Et pour ceux qui veulent juste un résumé critique, le voici:



dimanche 23 septembre 2018

Traverser la route pour trouver du travail: florilège des réactions

Petit rappel historique: Interpellé le samedi 15 septembre 2018 par un chômeur qui ne trouve pas d'emploi, Emmanuel Macron lui répond: "Je traverse la rue, je vous en trouve".
Les iconographes des réseaux sociaux se sont évidemment déchaînés.
J'essaie de regrouper ici les principales réactions. N'hésitez pas à m'en envoyer s'il en manque.
(avancer-reculer avec les flèches)
(pour le visionner directement dans Google Slide: ICI)

dimanche 24 juin 2018

Un Defender 130 Collector

J'ai hérité de mon père et fait réaménager pour le raid (chez JC Family 4x4 à Lescar, merci José !) un Land Rover Defender 130 (200 TDI) de 1993, dernier moteur avant l'électronique, avec une benne surbaissée et carrossée transformée en dortoir.
J'ai testé le "camion" ou le "bus" comme l'appellent les copains sur un raid très difficile en Corse et Sardaigne, organisé par Exploratorem (merci Thierry et Denis et Emma et Gigi !) et çà s'est bien passé, malgré de grosses grosses frayeurs. Mis sur le pont au retour chez Ouest 4x4 à Coignières (François Simon), resserrage des boulons de transmission et changement du maître cylindre de frein, c'est tout, rien de cassé malgré les deux ou trois fois où j'ai été obligé d'envoyer, le 2,5 l étant un peu léger dans certaines situations. Ouf !
Prochaine étape plus calme: ballades en Drôme cet été...

Une Transat et un raid 4x4 Corse Sardaigne

J'ai été bien silencieux sur ce blog ces derniers temps mais, à vrai dire, ce blog est plus un journal de notes et d'archives qu'un espace de commentaires. Pour l'interactivité, on peut se rencontrer sur Facebook. Ici, c'est plutôt moi qui parle et vous pouvez bien entendu intervenir mais je ne vous sollicite pas du tout.
Donc ces quelques mois ont été bien remplis, par une Transat en voilier d'abord, où tout s'est bien passé, sur un sloop formidable, ancien bateau de course super bien entretenu, Golok. Merci à Jean et Justine, à Lucie et Olivier pour cette belle ballade.
Voici un petit résumé de mes impressions sur cette Transat ARC, Las Palmas de Gran Canaria - Saint Lucia, du 19 novembre 2017 au 13 décembre 2017
Faire du bateau (à voile) pendant 24 jours, c'est comme l'éternité, c'est long, surtout vers la fin. Au bout d'un moment, une quinzaine de jours, on a le sentiment d'avoir fait le tour de l'équipage et des possibilités du bateau. Et les marins, même s'ils sont très sympas, comme c'était le cas, ce sont quand même d'abord et avant tout des marins, focalisés sur leur sujet. Peut-être, si la météo avait été plus forte et plus changeante, obligeant à davantage de stratégies de routes et de réglages de voile, aurai-je moins ressenti cette longueur.
Faire de la voile au grand large, ce n'est pas très différent de faire de la voile en côtier, il faut juste être plus précis, plus prudent, essayer de ne pas trop fatiguer le bateau et anticiper davantage si jamais la météo est changeante. Quand on fait des parcours côtiers, et qu'on tire des bords au portant, on se demande si on va empanner tout de suite ou dans 30 mn; au large, la réponse à "quand empanne-t-on?" est plutôt: "demain ou après-demain". Ca donne une autre dimension du temps et de l'espace.
On s'habitue assez vite à cette vie rythmée par les quarts de nuit et par des passations plus informelles de barre et de veille le jour. A condition de bien dormir, ce qui a été mon cas, sauf par forte houle courte où, à cause de mon poids, je suis davantage baladé d'un côté de la bannette à l'autre et j'ai plus de mal à me coincer. Dans ce cas-là, on ne dort pas du tout !...
Je n'ai pas eu du tout le mal de mer et me suis senti à l'aise à peu près tout le temps à l'intérieur, même les jours de gros temps ou de forte houle. Je suis content de voir que je peux m'installer sans problème dans le carré pour lire ou écrire ou pour faire la cuisine. Je n'ai pas eu peur ni été angoissé: je croisais seulement les doigts pour qu'on n'ait pas un type d'ennuis mécaniques ou d'équipement qui nous aurait longuement retardé et aurait probablement plombé le moral. Or cette probabilité d'ennuis lourds n'est pas mince: 10% des bateaux de l'ARC ont connu des ennuis plus ou moins graves, les obligeant à arrêter ou à faire escale plus longtemps que prévu. Il suffit de ne pas voir qu'un hauban est en train de se détoronner pour qu'un beau jour le mât vous tombe dessus sans crier gare. Tous les soirs, Jean et Justine faisaient un tour de vérification du bateau...
La seule question qui me taraudait et à laquelle j'espère ne jamais avoir de réponse: comment réagirai-je si je me retrouvais dans un canot de survie en plein océan?... Théoriquement, si on a pu quitter le bateau en bon ordre, on a lancé avant de partir un SOS sur l'iridium et sur la VHF qui vous positionne automatiquement et on emporte sur le canot un iridium portable et une VHF portable, plus un sac de survie prêt à l'emploi (bouffe, eau et fusées). Après il faut attendre quelques heures qu'on vienne vous secourir. Peut-être 24 heures au max... Tout dépend évidemment de l'état de la mer et du vent.
Cette transat m'a donné confiance en moi en tant que marin et skipper, je me sens prêt à skipper n'importe quelle croisière familiale ou amicale désormais et je pense pouvoir m'inspirer du calme de Jean, parce qu'il est précédé d'une bonne préparation et d'une bonne anticipation que je ferai miennes désormais. Savoir ce qui risque de se passer et ce qu'on devra faire (exemple: prise de ris) permet d'éviter les énervements et les angoisses. J'ai appris pas mal de petits trucs sur les réglages de voiles, qui me serviront je pense. Et aussi pas mal de choses sur la façon de récupérer les fichiers météo, de les analyser et d'en déduire une prévision de route (aidé par le logiciel qui calcule le routage en fonction du fichier météo et des paramètres que tu lui donnes, par exemple, je mets le moteur dès que je suis en dessous de 3 nœuds à la voile).
Hélas, je n'ai pas connu d'extase métaphysique parce que j'avais peu de temps à moi et que j'avais décidé de consacrer à l'écriture (poèmes et journal de bord) ce peu de temps perso que je pouvais avoir. Si j'avais pu faire des quarts seuls, j'aurai peut-être pu méditer un peu mieux sur l'éternel et l'infini mais j'ai fait tous mes quarts avec Olivier fronçant les sourcils sur la barre.
Une transat en équipage, c'est essentiellement une expérience de bonne organisation (des quarts, des réglages du bateau en général et des voiles en particulier, de la bouffe, etc.) et de relations humaines. Dans les deux cas, pas trop de problèmes.
Coté organisation, on a bien géré l'eau en bouteilles, l'eau de cale, le fuel, la bouffe, le frais. La préparation des menus types par Lucie est une très bonne idée qu'on a pas mal suivi.
Les deux seuls défauts majeurs de cette transat au niveau organisation: pas de bimini (on devait être le seul bateau sans bimini, c'est assez invraisemblable) et donc on a vraiment souffert du soleil; et pas de pilote automatique, par décision unilatérale de Jean, non négociable malgré mes nombreuses demandes. Il avait peur que le jeu constaté sur le pilote finisse par abimer le safran. Là aussi on doit être le seul bateau de l'ARC a avoir fait une transat sans pilote, et là aussi c'est assez invraisemblable. Je me demande si ce n'est pas à la limite de la perversité ! :)  Cela m'a pas mal gâché mon plaisir de naviguer.
Est-ce que j'ai envie de le refaire? Pas vraiment, ou alors dans un environnement où je serai un peu plus décideur que je ne l'ai été sur Golok et surtout sur un voilier avec un pilote automatique qui marche !...

mercredi 25 avril 2018

Ponge (Francis): L'orange

Comme dans l’éponge il y a dans l’orange une aspiration à reprendre contenance après avoir subi l’épreuve de l’expression. Mais où l’éponge réussit toujours, l’orange jamais : car ses cellules ont éclaté, ses tissus se sont déchirés. Tandis que l’écorce seule se rétablit mollement dans sa forme grâce à son élasticité, un liquide d’ambre s’est répandu, accompagné de rafraîchissement, de parfum suaves, certes, – mais souvent aussi de la conscience amère d’une expulsion prématurée de pépins.
Faut-il prendre parti entre ces deux manières de mal supporter l’oppression ? – L’éponge n’est que muscle et se remplit de vent, d’eau propre ou d’eau sale selon : cette gymnastique est ignoble. L’orange a meilleur goût, mais elle est trop passive, – et ce sacrifice odorant… c’est faire à l’oppresseur trop bon compte vraiment.
Mais ce n’est pas assez avoir dit de l’orange que d’avoir rappelé sa façon particulière de parfumer l’air et de réjouir son bourreau. Il faut mettre l’accent sur la coloration glorieuse du liquide qui en résulte, et qui, mieux que le jus de citron, oblige le larynx à s’ouvrir largement pour la prononciation du mot comme pour l’ingestion du liquide, sans aucune moue appréhensive de l’avant-bouche dont il ne fait pas se hérisser les papilles.
Et l’on demeure au reste sans paroles pour avouer l’admiration que mérite l’enveloppe du tendre, fragile et rose ballon ovale dans cet épais tampon-buvard humide dont l’épiderme extrêmement mince mais très pigmenté, acerbement sapide, est juste assez rugueux pour accrocher dignement la lumière sur la parfaite forme du fruit.
Mais à la fin d’une trop courte étude, menée aussi rondement que possible, – il faut en venir au pépin. Ce grain, de la forme d’un minuscule citron, offre à l’extérieur la couleur du bois blanc de citronnier, à l’intérieur un vert de pois ou de germe tendre. C’est en lui que se retrouvent, après l’explosion sensationnelle de la lanterne vénitienne de saveurs, couleurs et parfums que constitue le ballon fruité lui-même, – la dureté relative et la verdeur (non d’ailleurs entièrement insipide) du bois, de la branche, de la feuille : somme toute petite quoique avec certitude la raison d’être du fruit.

jeudi 15 mars 2018

Rilke, Rainer Maria: Pour écrire un seul vers

Pour écrire un seul vers, il faut avoir vu beaucoup de villes, d’hommes et de choses, il faut connaître les animaux, il faut sentir comment volent les oiseaux et savoir quel mouvement font les petites fleurs en s’ouvrant le matin. Il faut pouvoir repenser à des chemins dans des régions inconnues, à des rencontres inattendues, à des départs que l’on voyait longtemps approcher, à des jours d’enfance dont le mystère ne s’est pas encore éclairci, à ses parents qu’il fallait qu’on froissât lorsqu’ils vous apportaient une joie et qu’on ne la comprenait pas ( c’était une joie faite pour un autre ), à des maladies d’enfance qui commençaient si singulièrement, par tant de profondes et graves transformations, à des jours passés dans des chambres calmes et contenues, à des matins au bord de la mer, à la mer elle-même, à des mers, à des nuits de voyage qui frémissaient très haut et volaient avec toutes les étoiles – et il ne suffit même pas de savoir penser à tout cela. Il faut avoir des souvenirs de beaucoup de nuits d’amour, dont aucune ne ressemblait à l’autre, de cris de femmes hurlant en mal d’enfant, et de légères, de blanches, de dormantes accouchées qui se refermaient. Il faut encore avoir été auprès de mourants, être resté assis auprès de morts, dans la chambre, avec la fenêtre ouverte et les bruits qui venaient par à-coups. Et il ne suffit même pas d’avoir des souvenirs. Il faut savoir les oublier quand ils sont nombreux, et il faut avoir la grande patience d’attendre qu’ils reviennent. Car les souvenirs ne sont pas encore cela. Ce n’est que lorsqu’ils deviennent en nous sang, regard, geste, lorsqu’ils n’ont plus de nom et ne se distinguent plus de nous, ce n’est qu’alors qu’il peut arriver qu’en une heure très rare, du milieu d’eux, se lève le premier mot d’un vers.
Rainer Maria Rilke (1875-1926) – Les Cahiers de Malte Laurids Brigge (1910)

mardi 13 février 2018

Tableaux utiles pour illustrer votre discours, désormais en album partagé Google

Tableaux et œuvres utiles pour illustrer votre discours.

44 oeuvres d'art, à ce jour, connues ou non.

Choisies par moi pour leur pouvoir d'évocation multifacette et original.

A prendre au premier ou au second degré.

Après les avoir fait pas mal voyager d'un site ou d'une app à l'autre, j'ai tout rassemblé dans un album partagé Google.

Vous pouvez rajouter des oeuvres si vous voulez, en donnant les thèmes sur lesquelles on peut les utiliser (écrire dans la partie Description).

Quand vous êtes sur la page de l'album Google Photos, n'oubliez pas de cliquer sur "Plus" (ou le "i") en bas de chaque photo pour voir les infos de chaque oeuvre si elles ne sont pas affichées à droite.

Cliquer sur l'image ou ICI et c'est parti

lundi 12 février 2018

Infotekart, le blog ultime

Après quelques mois de silence blogueur, remplacé plus ou moins par une présence facebook, je me lance dans le grand ménage internet et celui de mes blogs un peu trop éparpillés peut-être.
Ce blog Infotekart va donc être lié plus clairement dans les semaines à quelques uns de mes autres blogs persos, à savoir:
- Poèmes et Textes Choisis : mon recueil de textes préférés (141 aujourd'hui)
- Citations choisies : mon recueil de citations choisies (703 aujourd'hui)
- Dictionnaire impertinent des branchés: essai humoristique sur l'économie et la technologie; livre publié chez First Editions en 2002; 277 entrées
- 100 mots ou presque : petites nouvelles (presque une centaine) de l'amour et de la vie ordinaire; livre publié chez L'Harmattan en 2009;
- Amavero, le recueil de mes poèmes, écrits régulièrement depuis mes 20 ans. Je vais essayer de le publier en livre papier...
- Tableaux utiles: recueil d'oeuvres d'art choisies comme utiles pour illustrer votre discours.
Et quand j'aurai tout classé et fait péter l'audience, je contemplerai glorieux mes oeuvres.... et probablement, je fermerai tout, avec un beau bandeau "Archivé", pour me consacrer à la vie réelle, notamment celle de mes petits-enfants, mais aussi le bateau, le raid 4x4 ou moto ou encore la contemplation longue et silencieuse d'oeuvres d'art.
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