A entendre les commentaires élogieux des observateurs habituels et des acteurs infatués du web X.0, tels qu’ils se sont auto-congratulés à un symposium récent, on a l’impression que rien n’a changé, le miroir aux alouettes fonctionne toujours. Les vendeurs de mirages sont toujours là et l’on boit leurs paroles parce qu’ils nous promettent un cybermonde rose bonbon.
Bien sûr, la première bulle internet a éclaté mais, disent-ils, c’était la faute aux financiers. Bien sûr, c’est la crise mais, tiens, c’est encore la faute aux financiers, bonne idée, et on souffrira tous ensemble, non mais. Bien sûr, le web X.0 ne fait pas repousser les cheveux, il ne change décidément rien à la guerre, ni à la famine, ni à la fonte des glaciers mais on ne peut pas tout lui demander, quand même ! Ca me rappelle cette phrase terrible d’Isaac Singer à propos des écrivains qui eux aussi croiraient à leur destin : « Ils ne peuvent pas changer le monde. Ils ne peuvent même pas le rendre pire. »
Par contre, les messages alarmistes des techno-gourous sont toujours là : attention, si vous ne prenez pas le train en marche, vous allez louper le prochain virage, vous ne serez ni Google, ni Meetic, tant pis pour vous ! Sous-entendu grossier : venez me voir que je vous explique, ça ne vous coûtera pas cher, je vous jure !
Le problème, c’est que depuis 8 ans, on cite toujours les mêmes rares acteurs, ceux qui ont su perdurer, ils devraient prendre des royalties sur le nombre de citations ! Et ce qu’on ne vous dit pas, c’est que pendant ces 8 ans, de par le monde, il y a beaucoup plus d’entrepreneurs qui ont fait fortune dans la finance, l’import-export ou l’immobilier, la pharmacie, la beauté ou le luxe que dans le web !
Ce qu’on ne vous dit pas non plus, parce que ce n’est pas internetement correct c’est que les seuls vrais business models à succès de la toile sont ceux du piratage, du spam et de la pornographie qui concentrent à eux trois 90% du trafic. Evidemment, à l’affiche d’un symposium, c’est moins vendeur.
Et enfin ce qu’on ne vous dit pas vraiment, à part récemment dans Sciences et Vie, bravo, c’est que jamais le réseau n’a été aussi près de l’implosion parce qu’il est le résultat d’un empilage invrai-semblable de bricolages successifs. D’abord des militaires puis
des universitaires, imaginez le résultat ! Il n’y a strictement aucune raison scien-tifique pour qu’il continue à fonctionner. Surtout que, dernière grande plaie, les pirates malveillants de tous bords qui sont de bien plus grands techno-experts que nos pseudos-gourous de salons, ont pris le pouvoir depuis longtemps sur internet parce qu’ils sont les seuls à avoir à la fois la compétence (achetée si besoin), les moyens et la volonté de parvenir à leur fin qui est, choisissez, de blanchir l’argent sale, manipuler les foules, financer le terrorisme ou d’escroquer son monde.
C’est dommage que personne n’ose dire tout cela, oui , c’est dommage parce que si on faisait la part des choses, alors, là , peut-être, on commencerait à voir émerger de vrais projets porteurs de progrès c’est-à-dire d’histoires belles et humaines, comme tout ce qu’on sent de possible et d’authentique qui se cache derrière les réseaux sociaux et le collaboratif, derrière l’entreprise virtuelle et le social lending, derrière la co-création et le business en réseau.
On peut toujours rêver en attendant que le ciel d’internet nous tombe sur la tête.
Bien sûr, la première bulle internet a éclaté mais, disent-ils, c’était la faute aux financiers. Bien sûr, c’est la crise mais, tiens, c’est encore la faute aux financiers, bonne idée, et on souffrira tous ensemble, non mais. Bien sûr, le web X.0 ne fait pas repousser les cheveux, il ne change décidément rien à la guerre, ni à la famine, ni à la fonte des glaciers mais on ne peut pas tout lui demander, quand même ! Ca me rappelle cette phrase terrible d’Isaac Singer à propos des écrivains qui eux aussi croiraient à leur destin : « Ils ne peuvent pas changer le monde. Ils ne peuvent même pas le rendre pire. »
Par contre, les messages alarmistes des techno-gourous sont toujours là : attention, si vous ne prenez pas le train en marche, vous allez louper le prochain virage, vous ne serez ni Google, ni Meetic, tant pis pour vous ! Sous-entendu grossier : venez me voir que je vous explique, ça ne vous coûtera pas cher, je vous jure !
Le problème, c’est que depuis 8 ans, on cite toujours les mêmes rares acteurs, ceux qui ont su perdurer, ils devraient prendre des royalties sur le nombre de citations ! Et ce qu’on ne vous dit pas, c’est que pendant ces 8 ans, de par le monde, il y a beaucoup plus d’entrepreneurs qui ont fait fortune dans la finance, l’import-export ou l’immobilier, la pharmacie, la beauté ou le luxe que dans le web !
Ce qu’on ne vous dit pas non plus, parce que ce n’est pas internetement correct c’est que les seuls vrais business models à succès de la toile sont ceux du piratage, du spam et de la pornographie qui concentrent à eux trois 90% du trafic. Evidemment, à l’affiche d’un symposium, c’est moins vendeur.
Et enfin ce qu’on ne vous dit pas vraiment, à part récemment dans Sciences et Vie, bravo, c’est que jamais le réseau n’a été aussi près de l’implosion parce qu’il est le résultat d’un empilage invrai-semblable de bricolages successifs. D’abord des militaires puis
des universitaires, imaginez le résultat ! Il n’y a strictement aucune raison scien-tifique pour qu’il continue à fonctionner. Surtout que, dernière grande plaie, les pirates malveillants de tous bords qui sont de bien plus grands techno-experts que nos pseudos-gourous de salons, ont pris le pouvoir depuis longtemps sur internet parce qu’ils sont les seuls à avoir à la fois la compétence (achetée si besoin), les moyens et la volonté de parvenir à leur fin qui est, choisissez, de blanchir l’argent sale, manipuler les foules, financer le terrorisme ou d’escroquer son monde.
C’est dommage que personne n’ose dire tout cela, oui , c’est dommage parce que si on faisait la part des choses, alors, là , peut-être, on commencerait à voir émerger de vrais projets porteurs de progrès c’est-à-dire d’histoires belles et humaines, comme tout ce qu’on sent de possible et d’authentique qui se cache derrière les réseaux sociaux et le collaboratif, derrière l’entreprise virtuelle et le social lending, derrière la co-création et le business en réseau.
On peut toujours rêver en attendant que le ciel d’internet nous tombe sur la tête.
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