lundi 29 octobre 2012

Les enjeux géopolitiques de la globalisation: la vision ultra-synthétique d'Alexandre Melnik

http://bit.ly/Tkc5ZO
Je suis allé écouter à l’IAE de Paris le professeur Alexandre Melnik (professeur de géopolitique à ICN Business School) discourir sur « Les grands enjeux géopolitiques de la globalisation ». Le prof m’a déçu sur un point : il n’évoque les nouvelles technologies qu’au détour de sa conférence alors que pour moi elles sont au centre du débat.
Pour le reste, le prof a une vision de synthèse qu’on peut admirer.

Je résume

- il définit la géopolitique comme une approche globale du monde mais qui s’intéresse en même temps à la place de chaque individu dans ce monde qui change ;
- la globalisation est un concept très ancien qu’il définit par l’interconnexion de gens, de lieux et d’idées et qu’on retrouve donc tout au long de l’histoire ;
- la dernière globalisation, celle  du 21e siècle se différencie des précédentes par 3 caractéristiques :
*elle vient après la chute du mer de Berlin qui a sonné le glas de toute alternative à l’économie de marché ;
*les nouvelles technologies (les voilà !) aplatissent le monde, effacent les frontières géographiques et mentales ;
*les pôles d’excellence ne sont plus, pour la première fois depuis la Renaissance , dans le monde occidental mais en Asie, au Brésil etc.
- il faut distinguer 2 types de globalisation :
* la globalisation économique de l’économie de marché qui fonctionne, qui est réelle, effective, quotidienne ;
* la soi-disant globalisation politique qui passe par des instances supranationales et qui ne fonctionne pas parce que toutes ces instances nées après-guerre (sauf le G20) ne sont plus adaptées au monde d’aujourd’hui ;
Conclusion : l’économie est globale mais la politique est locale, c’est le cercle vicieux actuel du monde.
On peut féliciter le professeur Melnik pour son esprit de synthèse mais je lui reprocherai de ne pas exprimer une critique plus sérieuse de l’économie de marché qui à mon sens est, elle aussi, proche de son mur de Berlin, gangrenée par la financiarisation, la faillite de l’entreprise (démotivation des salariés, échec du management) et l’impasse écologique.

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