mercredi 12 janvier 2005

Un poème sur l'éternité

En hommage à l'un des plus beaux livres publiés ces dernières années :
L'Eternité n'est pas de trop
par François Cheng
aux éditions Albin Michel
(une  histoire d'amour aussi belle et pure que l'écriture - celle d'un Chinois lettré qui écrit en français -, la passion de Dao-sheng pour Lan-ying, "Fine orchidée", une passion digne de Tristan et Iseult, Roméo et Juliette, un conte moraliste et sensuel, un hymne à l'amour courtois),
ce poème de Lucien Toscane:
Amavero

Nous vieillirons à tour de rôle
Toi et moi épaule contre épaule
Avec nos murmures nos regards
Ce qu’on devine derrière les fards
Nous deux chien et chat yin et yang
Arbres enracinés tendus vers le big bang
Portés l’un par l’autre toi vague et moi le vent
Toi l’oiseau si léger moi l’ours fatigué mal aimant
Nous vieillirons ensemble marchant les ombres mêlées
Nous contemplerons longtemps les étoiles dans nos mains ridées
Nous bercerons les enfants des enfants de nos enfants je le sais
Leurs petits cœurs tic tac diront toc toc je peux entrer ?
Nous vieillirons ensemble je veux que tu le saches
Avec nos cœurs flamboyants avec nos caches
Je suis ta main ton cœur pur je suis ta peau
Tu es mon âme tu es le trouble de mon eau
Nous passerons d’âge en âge sans remords
Et pour se surprendre se regarder encore
Et pour rire rire toujours plus haut
L’éternité ne sera pas de trop

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