Je me doutais depuis un moment de la réponse mais je n'osais la regarder en face.
Ce site - blog ne me rend pas plus intelligent ni heureux. Il me prend trop de temps, au détriment d'autres activités plaisantes. Il ne m'apprend pas grand-chose de vraiment important: ce ne sont ici et là que conversations, points de vue, anecdotes, trucs rigolos aussi vite repérés qu'oubliés. Certes, on y trouve parfois un zeste de techno bien appliquée: une vidéo en streaming, un dictionnaire sur chaque mot… Mais la maquette des pages est nulle par rapport à celles des journaux papier, elle ne me procure aucune satisfaction.
Bref, rien dans tout cela qui change le monde.
J'ai heureusement échappé, par un hasard plus ou moins dirigé, à l'avalanche des commentaires bof-lol-mdr, ce qui n'a pas empêché de site de grimper dans le ranking mondial, on se demande bien pourquoi et comment. J'apprécie les commentaires constructifs, ceux qui lancent d'autres pistes et ce site a la chance d'en accueillir régulièrement de ce profil. Merci en tout cas à tous ces contributeurs. Je sais que j'ai quelques lecteurs fidèles, intéressés, cela me procure un grand plaisir et c'est sans doute pour eux que je continue. Mais quel mal je me donne, c'est pas croyable! Sans vous parler des mois de travail inutiles, le jour où j'ai décidé de passer d'une plateforme standard de blogs à un site conçu uniquement par moi avec les outils du logiciel libre. Quelle prétention! Et quelle utilité?
Afficher, en bas à droite, un compteur de visiteurs? 433 et des brouettes depuis que j'ai démarré, il y a un an et demie. Et alors? En fait, je ne le regarde même plus. Tous ces chiffres n'ont aucun sens, ils ne font que symboliser l'agitation ambiante de la blogosphère et assimilés.
En fait, ce site, c'est mon blogue-notes, pour reprendre le nom d'un blog sympa, mon pense-bêtes, mes archives, j'y case tout ce que je vois passer et que j'ai peur d'oublier.
J'y ai mis à une époque tout ce qui tournait autour de mes réflexions sur l'information. Mais, sur ce sujet-là, le seul qui soit fondamentalement intéressant, je n'ai pas beaucoup progressé depuis un an.
Si, en fait, je subodore une effroyable évolution: la notion d'information a changé. Elle n'est plus le résultat construit d'une démarche professionnelle éthique, elle n'est plus l'explication du monde par des enquêteurs ou des spécialistes sincères. Elle est le résultat empirique d'une confrontation de points de vue et de comportements plus ou moins désordonnés, elle est l'approximation temporaire d'une réalité changeante et complexe.
Ce n'est plus l'information qui compte, c'est le changement. Je ne parle pas de l'opposition désormais dépassée entre journaliste et non journaliste. Je compare simplement des contenus et l'usage qu'on en fait.
Hier l'information était quelque chose d'important, qui changeait notre vision du monde et participait à notre connaissance; aujourd'hui elle n'a plus de valeur intrinsèque, elle ne fait que passer, de mains en mains, de blogs en blogs, elle est un outil d'échange, elle est l'échange. Je crois que les mots et le langage ont perdu dans l'affaire. Et moi, je suis devenu un vieux con!
Ce site - blog ne me rend pas plus intelligent ni heureux. Il me prend trop de temps, au détriment d'autres activités plaisantes. Il ne m'apprend pas grand-chose de vraiment important: ce ne sont ici et là que conversations, points de vue, anecdotes, trucs rigolos aussi vite repérés qu'oubliés. Certes, on y trouve parfois un zeste de techno bien appliquée: une vidéo en streaming, un dictionnaire sur chaque mot… Mais la maquette des pages est nulle par rapport à celles des journaux papier, elle ne me procure aucune satisfaction.
Bref, rien dans tout cela qui change le monde.
J'ai heureusement échappé, par un hasard plus ou moins dirigé, à l'avalanche des commentaires bof-lol-mdr, ce qui n'a pas empêché de site de grimper dans le ranking mondial, on se demande bien pourquoi et comment. J'apprécie les commentaires constructifs, ceux qui lancent d'autres pistes et ce site a la chance d'en accueillir régulièrement de ce profil. Merci en tout cas à tous ces contributeurs. Je sais que j'ai quelques lecteurs fidèles, intéressés, cela me procure un grand plaisir et c'est sans doute pour eux que je continue. Mais quel mal je me donne, c'est pas croyable! Sans vous parler des mois de travail inutiles, le jour où j'ai décidé de passer d'une plateforme standard de blogs à un site conçu uniquement par moi avec les outils du logiciel libre. Quelle prétention! Et quelle utilité?
Afficher, en bas à droite, un compteur de visiteurs? 433 et des brouettes depuis que j'ai démarré, il y a un an et demie. Et alors? En fait, je ne le regarde même plus. Tous ces chiffres n'ont aucun sens, ils ne font que symboliser l'agitation ambiante de la blogosphère et assimilés.
En fait, ce site, c'est mon blogue-notes, pour reprendre le nom d'un blog sympa, mon pense-bêtes, mes archives, j'y case tout ce que je vois passer et que j'ai peur d'oublier.
J'y ai mis à une époque tout ce qui tournait autour de mes réflexions sur l'information. Mais, sur ce sujet-là, le seul qui soit fondamentalement intéressant, je n'ai pas beaucoup progressé depuis un an.
Si, en fait, je subodore une effroyable évolution: la notion d'information a changé. Elle n'est plus le résultat construit d'une démarche professionnelle éthique, elle n'est plus l'explication du monde par des enquêteurs ou des spécialistes sincères. Elle est le résultat empirique d'une confrontation de points de vue et de comportements plus ou moins désordonnés, elle est l'approximation temporaire d'une réalité changeante et complexe.
Ce n'est plus l'information qui compte, c'est le changement. Je ne parle pas de l'opposition désormais dépassée entre journaliste et non journaliste. Je compare simplement des contenus et l'usage qu'on en fait.
Hier l'information était quelque chose d'important, qui changeait notre vision du monde et participait à notre connaissance; aujourd'hui elle n'a plus de valeur intrinsèque, elle ne fait que passer, de mains en mains, de blogs en blogs, elle est un outil d'échange, elle est l'échange. Je crois que les mots et le langage ont perdu dans l'affaire. Et moi, je suis devenu un vieux con!
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