Pauvres écrivains, poètes et autres scribes de toute obédience que nous sommes ! Nous voilà obligés de faire des contorsions pour publier simplement quelques mots sur instagram! Ceux qui sont sur le réseau social savent pourquoi. Les autres s'interrogent et se demandent de quoi je parle.
Eh oui! Instagram publie d'abord une image et ensuite éventuellement une légende qu'on ne peut d'ailleurs pas mettre en page et qui s'affiche avec l'ergonomie d'un télex des années 1950. Donc si vous voulez publier des mots, il faut les mettre sur une image. Chouette non?
Et comme, aujourd'hui, quand les gens voient une image ils s'attendent à entendre une musique, Instagram vous propose le plus beau catalogue de musique Prisunic que vous ayez jamais entendu. Et en général des chansons avec des paroles. Donc non seulement vous lisez un texte collé sur une image mais en plus, en même temps, vous entendez un autre texte. Imaginez l'impact sismique que peut avoir ce genre d'expérience sur votre cerveau... C'est peut-être comme cela qu'on rend les gens idiots...
>Hélas, moi aussi je le fais parce que j'ai du mal à clore mon compte instagram de poète. Mais je fais au moins l'effort de fabriquer ma vidéo avec mes propres outils de montage vidéo (Final Cut Pro pour ne pas le citer) et de choisir une musique adaptée (sans paroles évidemment)
Voilà ce que ça donne sur l'un de mes derniers poèmes
source image: Félix Fénéon, par Félix Vallotton
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