samedi 20 janvier 2007

Connaissez-vous Francis Ponge?

Moi, pas vraiment.
Et selon ma copine Sophie S., qui va bientôt présenter sa thèse de doctorat sur lui, je ne suis pas le seul à ne pas savoir le situer. Alors que du côté des savants et des intellos, la thèse est entendue: ce serait l'un des plus grands de la littérature ou de la poésie - je ne sais pas très bien - française.
Il adorait les mots apparemment et s'il était parmi nous aujourd'hui il serait top moderne car il aimait présenter son travail au fur et à mesure, ses notes, un peu comme un blogueur ou un wikipédiste. Sauf qu'il n'aimait pas trop la contradiction.
A Giacometti qui lui reprochait de l'avoir traité de "rocher", il
répondait dans une missive quelque chose du genre: "Vous pensez bien
cher ami que si j'ai écrit rocher à votre propos, c'est que c'est le
mot qu'il fallait dire et pas un autre". Ils se seraient un peu fachés
tous les deux à ce propos.
Bref, le conseil de Sophie C. , que je vous livre tel quel, car je lui fais une confiance absolue, est de commencer par:
La rage de l'expression
Voici ce qu'il disait sur l'expression "verre d'eau":



Le mot VERRE D'EAU serait en
quelque sorte adéquat à l'objet qu'il désigne…
Commençant par un V, finissant par un U, les deux seules
lettres en forme de vase ou de verre. Par ailleurs, j'aime assez
que dans VERRE, après la forme (donnée par V), soit
donnée la matière par les deux syllabes ER RE, parfaitement
symétriques comme si, placées de part et d'autre
de la paroi du verre, l'une à l'intérieur, l'autre
à l'extérieur, elles se reflétaient l'une
en l'autre […]
(F. Ponge, Le
Grand Recueil
)




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